tag:blogger.com,1999:blog-2475430345063875372024-03-12T22:20:26.162-04:00Jonathan MeijerIngénieur informaticienJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.comBlogger39125tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-78947654951727813462014-12-27T23:34:00.001-05:002014-12-27T23:34:33.994-05:00Des Verts et des pas mûrs<div dir="ltr">
Il y a plus d'un an déjà qu'Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec (PVQ) a viré le Conseil exécutif du parti au complet.</div>
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Bien que ce n'était pas la première fois dans son histoire que le parti avait complètement changé d'équipe de direction, c'était probablement la plus brutale transition qu'il y a eu, surtout qu'elle s'est passée en dehors des valeurs vertes. </div>
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Évidemment, ayant été élu au poste de trésorier dans le Conseil exécutif (CE), passant souvent plus de 20 heures par semaine dans le meilleur intérêt du parti, j'ai été particulièrement frustré par le fait que M. Tyrrell a exécuté sa manœuvre (nommer deux dirigeants sans élection, utiliser cette présumée autorité pour virer le CE élu, publier une résolution pour changer l'administrateur principal du compte bancaire, etc., le tout durant la même journée) et de l'effet que ça allait avoir sur le parti. D'ailleurs, le même jour ou le jour suivant, lors d'une conversation téléphonique avec M. Tyrrell, j'ai prédit avec succès que sa manœuvre n'allait pas augmenter le succès électoral et la visibilité du parti. Quatre mois plus tard, suivant un scrutin provincial auquel seulement une quarantaine de candidatures vertes étaient officialisées, le parti avait perdu la moitié du pourcentage de vote obtenu en 2012.<br />
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Mais, peu importe la séquences des événements, la source du problème était que la constitution ne définissait pas assez bien les rôles des diverses positions au sein du parti.</div>
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Depuis lors, nombreuses ont été mes discussions et entretiens avec d'autres membres du parti, anciens et courants, et j'ai eu l'occasion d'en tirer plusieurs conclusions:<br />
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<li>La politique au sein des membres impliqués d'un parti politique, c'est bruyant, difficile et personnel. Heureusement, les autres organisations communautaires n'ont généralement pas de tels membres, mais la politique sera présente dans n'importe quel groupe de dirigeants.</li>
<li>La plupart des membres du PVQ (et je le suppose d'autres partis aussi, mais peut-être pas autant) se foutent complètement de la politique interne du parti, et donc ne seront pas les alliés de ceux, comme moi, qui veulent protéger leur parti d'un dirigeant qui agit en dictateur et détruit leur parti. La leçon est donc simple: si la constitution est inadéquate, en règle générale, les membres ne seront pas là pour empêcher la destruction du parti. Je suppose que ce phénomène n'est pas limité aux partis politiques.</li>
<li>Un parti ne sera qu'aussi solide que sa constitution, ce texte de valeur légale qui définit les paramètres de son existence. Et ensuite il faut avoir un bon avocat pour le défendre. Je continuerai sur ce point plus tard.</li>
<li>C'est la bonne volonté qui fait marcher les choses, et ça manque en tabarnak dans ce contexte politique (et ailleurs aussi, bien sûr).</li>
<li>Il faut se prévaloir de la liberté d'association et de faire le travail nécessaire, comme l'ont fait les refondateurs du Parti équitable lors de la dernière élection générale provinciale, qui ont fait un travail admirable en peu de temps. Les gens avec l'expérience nécessaire pour gérer un parti politique sont peu nombreux: gardez-les et prenez en soin! (Moi, j'ai effectivement pris ma retraite politique car j'y ai mis tellement de temps que je m'en suis rendu malade.)</li>
<li>Les partis politiques sont des véhicules souvent fragiles dont les participants le sont souvent pour leurs égos. Ils sont trop souvent des structures dont les dirigeants exercent le contrôle, souvent au point d'empêcher un candidat potentiel de participer à une course d'investiture, alors que le but de cette dernière est justement de rendre l'exercice représentatif des membres locaux. La loi électorale ne requiert pas un tel arrangement, par contre.</li>
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Une considération du dernier point est particulièrement importante afin de déterminer la meilleure manière d'éviter les problèmes vus au PVQ.</div>
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Puisqu'au niveau Québécois, les associations régionales et locales (nommées instances) dépendent légalement du parti et, par extension, de la bonne volonté de ses dirigeants, elles ne sont créées que si les dirigeants du parti détermine qu'il requiert une telle présence régionale ou locale, et elles seront démantelées si leur existence n'est pas désirée (que ce soit à cause d'un manque d'intérêt local, à cause d'un groupe local rebelle, ou toute autre raison).</div>
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Ici en Outaouais, un groupe de membres verts dont je fais partie avait eu l'intention d'établir une instance régionale du PVQ en Outaouais. Dans la finesse de ses manœuvres, M. Tyrrell avait réussi à écarter ou désintéresser les membres verts de la région au point qu'il n'y avait qu'un candidat dans cinq circonscriptions en avril 2014. Une instance locale n'allait pas être formée.</div>
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Mais ce que j'avais oublié de considérer en 2012 et 2013, c'est que notre association régionale, nous l'avions effectivement déjà depuis des années. Les Verts de l'Outaouais, ce regroupement informel, fondé en 2008, de personnes de la région par qui les élections locales étaient inspirées, appuyées et organisées, n'est pas une association selon le sens du terme que présente le Registre des entreprises du Québec (REQ).</div>
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Par contre, nos caractéristiques, dont des effectifs qui changent peu et des luttes locales bien définies, rendraient la formalisation de l'association possible et facile, sans toutefois nécessiter une inscription au REQ, un avantage dû aux frais et à la paperasse. C'est donc cela que nous aurions dû entreprendre dès 2012. Nous aurions dû équiper cette association d'une constitution solide, la rendant ainsi un excellent modèle pour les Verts dans les autres régions du Québec, qui, handicapés par des effectifs variables et un manque d'association locale ou régionale pour les assembler, avaient généralement du mal à rassembler des effectifs et augmenter leur visibilité.</div>
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Avec suffisamment d'associations régionales, ces dernières pourraient se fédérer en association dont la participation serait entièrement volontaire, menant à établir l'équivalent d'une ombre de parti politique, sauf qu'elle serait entièrement régie par les membres des association régionales, le contrôle ainsi échappant à un ou quelques éventuels dirigeants mal intentionnés.</div>
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Dès qu'ils se sentent prêts, les membres de ces associations régionales pourraient ainsi fonder un nouveau parti politique bien équipé à contester une élection générale, présenter des candidats pour un grand nombre de circonscriptions dans un parti existant, ou même encore (re)prendre le contrôle d'un parti mal géré.</div>
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La liberté d'association a toujours permis ce genre de structure, mais comparé au XIXe siècle et au début du XXe, peu sont ceux qui désormais réalisent l'impact que peuvent avoir des regroupements modestes de gens impliqués. Il est temps de se départir de l'idée que le peuple dépend des institutions existantes et qu'il ne peut y échapper!</div>
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Dans mes prochains billets de blogue, je discuterai de la façon de former une association solide.</div>
Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-12543775229283815322014-10-07T00:52:00.000-04:002014-10-07T00:52:13.000-04:00Andrew Coyne is plain wrongFor those who don't know Andrew Coyne, I would describe him rather as an author than a journalist because, from my point of view, he seems to state his opinion more often than report facts. I have also had the distinct impression that the sympathies he tries to invoke depend more on the newspaper in which his articles get published than on being necessarily his own opinions. But for the following, let's assume the case is the latter.<br />
<br />
I cannot say with certainty that Mr. Coyne writes to cause a significant reaction among his readers, but the result is still the same. This time, I couldn't resist reacting. Here is the twitter exchange:<br />
<blockquote class="twitter-tweet" lang="en">
<a href="https://twitter.com/jnmeijer">@jnmeijer</a> Good, yes. For full marks, why do I say that?<br />
— Andrew Coyne (@acoyne) <a href="https://twitter.com/acoyne/status/514545462788227072">September 23, 2014</a></blockquote>
<script async="" charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js"></script>
I wasn't going to let him win by trying to correct his mistakes in 140 characters or less, therefore I replied:<br />
<blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none" lang="en">
<a href="https://twitter.com/acoyne">@acoyne</a> I will write up an answer in an article I will publish in the couple days. 140 chars too short, of course!<br />
— Jonathan Meijer (@jnmeijer) <a href="https://twitter.com/jnmeijer/status/514547208122023938">September 23, 2014</a></blockquote>
<script async="" charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js"></script>
So I'll cite the sections of <a href="http://o.canada.com/news/national/coyne-the-scotland-referendum-was-a-fundamentally-undemocratic-process" target="_blank">Andrew Coyne's original article</a> so that I can disprove as many of his points as possible, so as to disprove his entire argument.<br />
<br />
As I said on Twitter, in his article, Mr. Coyne tries to prove that the recent Scottish independence referendum, even with its clear question, was fundamentally undemocratic, especially with regards to the possibility that the example could be reflected in an eventual third referendum on Quebec's sovereignty. He divides his argument in five points, which I will decompose with the intention of refuting them.<br />
<br />
First he says this:<br />
<blockquote class="tr_bq">
Even to talk of holding another referendum in Canada, first, suggests a strange definition of democracy is at work, the same that has held us in its sway since the first, in which a yes, however tentative, is the final word, but a no, however many times it is repeated, only means a la prochaine — or, as Alex Salmond, the Scottish National Party (SNP) leader put it, “at this stage.” (To be fair, I don’t believe a yes would be final, either. I think it would only mark the start of the real referendum, the continuing battle for public opinion through the months of chaos that would follow. So the No side were very likely being as deceitful as the Yes in claiming that a yes was “forever.” At least I hope they were.)</blockquote>
Let's first address the definition of "democracy", since his first sentence touches that point. The French language Wiktionary defines democracy as a political regime where the people as a whole holds sovereign power. This definition makes a referendum (where votes for and against the proposal are counted directly with no intermediary) an exercise more democratic than an vote to elect MPs in our first-past-the-post electoral system (and probably more democratic than in other electoral systems as well). A particular example of this happened in my federal riding of Gatineau: in 2004, Richard Nadeau lost despite his 40.27% of votes, while in 2008, he won with 29.15%: these are uncomfortable results but their legitimacy is not denied, and I don't recall anyone calling them undemocratic.<br />
<br />
But even if we ignore the author's unusual definition of democracy, we would then have to ask just how a repeated independence referendum (of which simply its mention cost the Parti Québécois the last general provincial election) isn't democratic. And, strictly speaking, how is independence final? More than one province joined the confederation since 1867, and Newfoundland had a referendum in 1948 to this very effect. And even if the result is final due to political reality, how is that not democratic? The author's first point falls in its entirety.<br />
<br />
His second point touches the question's clarity, an issue which came back often since the 1995 Quebec referendum. I think the federalists are still particularly bitter about this.<br />
<blockquote class="tr_bq">
Second, the question, much lauded though it was here for its clarity — “Should Scotland be an independent country?” — only appears so in light of the hilariously complex and misleading questions employed in our own triumphs of democracy. Any expert in public opinion polling could tell you it’s a slanted question: It plainly invites a yes. A fair question would present the two options, equally: Should Scotland become an independent country, or should it remain a part of the United Kingdom?</blockquote>
To compare a referendum question (for which each side has months or years to prepare) to a telephone survey question to which one is not prepared, is not very honest! Especially in the case of a "yes" or "no" question, for which both camps have the opportunity to form and prepare information packages and solicitation teams, etc. More importantly, the electors have the chance to study all the materials to make an informed choice.<br />
<br />
But even if we ignore that detail, to question the Scottish referendum question's clarity after the big issue of Quebec's referendum question, that's rich, especially considering the hardline federalists (to which Andrew Coyne is really starting to resemble) have spent so much time criticizing the Quebec question for its lack of clarity. And even if clarity weren't an issue, the result of any independence vote would be complicated; nothing of that sort is ever simple, but that doesn't mean that the people can't make a decision and take responsibility for it. The author's second point falls too.<br />
<br />
In his third point, the author questions the legitimacy of a simple majority (50%+1):<br />
<blockquote class="tr_bq">
Third, merely because the British prime minister was foolish enough to agree to 50 per cent plus one of the vote as sufficient mandate to begin negotiations on the breakup of the kingdom — assuming he was being sincere, and assuming the negotiations did not collapse and assuming a whole lot else that would probably not be the case — it does not follow that Canada is now obliged to accept that as a precedent.</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
The arguments that led the Supreme Court to require a clear majority as one of the conditions, alongside a clear question, of the (entirely made up) duty to negotiate on the part of the rest of Canada (whoever that is, constitutionally), still hold. The Clarity Act, which slyly turned this on its head — from requiring negotiations in the event of a clear majority, to banning negotiations without it — is still the law of the land. And, as is increasingly widely acknowledged in Quebec, such a narrow and divisive majority could not possibly be sufficient to launch the province on such a perilous adventure. (Opinion polls in the province point to 60 per cent as a bare minimum, with a substantial number preferring 75 per cent.)</blockquote>
Obviously, whenever a country on the road to being reduced realizes the real possibility that the "yes" side of an independence referendum may win, the opponents will do all they can to prevent it from happening. That's why the hardline federalists will insist to change the rules, for example demanding a minimum "yes" vote of 60% or 75%, and so on. Just like I said earlier, it's interesting to see those federalists insist for a minimum higher than 50% while it'd be perfectly democratic if their favourite party wins a majority of House of Commons seats without even getting close to a 50% share of the votes: in 1997, the Jean Chrétien Liberals got 155 of 301 seats (51.50%) with only 38.46% of the votes; in 1993, the discrepancy was even higher: they got 177 of 295 seats (60%) with 41.24% of the votes. Will Mr. Coyne be the first to question the legitimacy of a majority Liberal government under Justin Trudeau if he wins with only 40% of the votes rather than 60% or 75%?<br />
<br />
It's in his fourth point that the author dares say that a fundamentally democratic exercise (as I pointed out earlier) with a clear question is somehow not democratic:<br />
<blockquote class="tr_bq">
But — point four — even a clearer question, and even with a clear majority, it still wouldn’t alter the fundamentally undemocratic premise of the enterprise: namely, that the fate of the whole country may be decided by the vote of a small minority. Had the Yes carried the day in Scotland, it would have been with the support of perhaps 1.8 million out of the United Kingdom’s 64 million citizens. The rest were forced to watch, helplessly, as their own futures hung in the balance.</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
We have all been seduced by the formalities — the holding of a vote, with ballot boxes and scrutineers and the rest — into thinking these affairs are actually based on some sort of democratic principle. But just because you hold a vote on something doesn’t make it democratic, not in any legitimate sense. For example, you can’t vote to help yourself to something that isn’t yours, and you can’t vote to decide the fates of others, not party to the vote.</blockquote>
So it's not democratic because the rest of the country doesn't agree? That argument doesn't work because Canada isn't a unitary state like Ireland and others. We have, in theory, a confederation where federal powers are limited. Contrary to other provinces, Quebec has managed to keep some of those powers to itself, as guaranteed by the constitution. The union of the provinces must be recognized as voluntary for the benefits it provides to all, and to ensure its actual legitimacy. Instead, we see that many federalists think that the federal government is and should be a strong central power acting in a decisive manner to discipline its rebellious children. (Gee, this attitude is starting to look like Iraq under Saddam Hussein, who had to impose his strong rule to allow his Sunni minority to control a Shia majority country!)<br />
<br />
The author continues:<br />
<blockquote class="tr_bq">
Yet that is precisely what separatists in Canada and the U.K. have attempted to maintain: that they could vote, not to “leave” the country, as it is sometimes put, but to take a part of the country with them, and that the rest of the country, including the vast majority of its citizens, had no choice but to accept whatever the minority decreed. This may be called many things, but democratic isn’t one of them. If it’s democracy we’re interested in, then any decision to break up the country should be for all of the country to vote on, not just a part of it.</blockquote>
And that's where we can start to see that gem of Orange Order ideology hated by so many: I read that the author would prefer that Quebeckers "return to France" (that's me quoting innumerable comments I read in national online English-language media in Canada) rather than have us as neighbours. Without even having to mention that so many of us aren't even French (I myself spent the first 21 years of my life as a Franco-Ontarian, and my parents immigrated 34 years ago from elsewhere than France), one can feel the traditional and now anachronistic English Protestant feeling of supremacy imposed on subjugated peoples for centuries. (Note that even if it were Orange Order sympathizers who were treating the Catholic Irish violently in Ontario during the 19th century, and that they managed among other things to get rid of the St. Patrick's day parade in Toronto for many years despite the heavy demographic weight of the Irish, I understand that the large majority of people of English descent and Protestant religious affiliation do not express such hatred.)<br />
<br />
But the legal reality is simple: Quebec is presently a province, which holds and controls most of its territory, and while Canada is divisible in the case of an provincial independence referendum, Quebec itself is not divisible in the same way (without going through a constitutional reform which would be useless in the case of a successful independence referendum). The author's fourth point is therefore also invalid.<br />
<br />
(The author's fifth point only applies to the United Kingdom's very particular constitutional situation, and therefore has no bearing on the value of the author's argument in the Canadian context.)<br />
<br />
In conclusion, as I was able to counter each of his points, it's clear that Andrew Coyne was expressing his personal feelings about the Scottish referendum and about a possible third Quebec referendum rather than the political constitutional reality.<br />
<br />
When he says a referendum with a clear question is not democratic, he's simply wrong.Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-34347392886955675062014-09-26T01:59:00.000-04:002014-09-26T17:26:46.187-04:00Non, Andrew Coyne a simplement tortPour ceux qui ne connaissent pas Andrew Coyne, je le décrirais plutôt comme un auteur qu'un journaliste car, à mes yeux, il semble véhiculer une opinion plus souvent que rapporter les faits. J'ai aussi eu la distincte impression que les sympathies qu'il essaye d'invoquer dépendent du journal dans lequel son texte se fait publier, plutôt que d'être automatiquement les siennes. Mais pour ce qui suit, on va supposer que ce sont ces dernières qui prévalent.<br>
<br>
Je ne peux pas dire avec certitude que M. Coyne écrit pour causer une réaction accrue de la part de ses lecteurs et lectrices, mais le résultat en est certainement ainsi. Et cette fois-ci, j'ai mordu l'hameçon. Voici l'échange sur Twitter que j'ai initié plus tôt cette semaine.<br>
<blockquote class="twitter-tweet" lang="en">
<a href="https://twitter.com/jnmeijer">@jnmeijer</a> Good, yes. For full marks, why do I say that?<br>
— Andrew Coyne (@acoyne) <a href="https://twitter.com/acoyne/status/514545462788227072">September 23, 2014</a></blockquote>
Je n'allais pas le laisser gagner en essayant de corriger ses erreurs en 140 caractères ou moins, donc j'ai répondu ainsi:<br>
<blockquote class="twitter-tweet" lang="en">
<a href="https://twitter.com/acoyne">@acoyne</a> I will write up an answer in an article I will publish in the couple days. 140 chars too short, of course!<br>
— Jonathan Meijer (@jnmeijer) <a href="https://twitter.com/jnmeijer/status/514547208122023938">September 23, 2014</a></blockquote>
<script async="" charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js"></script>
Donc je vais citer les parties de <a href="http://o.canada.com/news/national/coyne-the-scotland-referendum-was-a-fundamentally-undemocratic-process" target="_blank">l'article original d'Andrew Coyne</a> afin d'en réfuter le plus grand nombre de points, tentant ainsi de faire couler son argument au complet.<br>
<br>
Comme je l'avais dit sur Twitter, dans l'article, M. Coyne tente de prouver que le référendum écossais récent, même avec sa question claire, n'était fondamentalement pas un exercice démocratique, surtout si l'exemple est suivi ici au Canada lors d'un éventuel troisième référendum de séparation du Québec. Il divise son argument en cinq points que je décomposerai afin de les réfuter.<br>
<br>
D'abord, il dit ceci:<br>
<blockquote class="tr_bq">
Even to talk of holding another referendum in Canada, first, suggests a strange definition of democracy is at work, the same that has held us in its sway since the first, in which a yes, however tentative, is the final word, but a no, however many times it is repeated, only means a la prochaine — or, as Alex Salmond, the Scottish National Party (SNP) leader put it, “at this stage.” (To be fair, I don’t believe a yes would be final, either. I think it would only mark the start of the real referendum, the continuing battle for public opinion through the months of chaos that would follow. So the No side were very likely being as deceitful as the Yes in claiming that a yes was “forever.” At least I hope they were.)</blockquote>
Baignons-nous d'abord dans la définition de démocratie alors, puisque sa première phrase y touche. Le wiktionnaire donne la définition de « régime politique dans lequel l'ensemble du peuple dispose du pouvoir souverain ». Cette définition rend un référendum (où les votes pour et contre sont comptés directement et le résultat en découle sans intermédiaire) un exercice plus démocratique qu'une élection de députés dans notre système uninominal à un tour (et probablement dans d'autres systèmes électoraux aussi). Un exemple particulier de ce dernier point s'est passé ici dans ma circonscription fédérale de Gatineau: en 2004, Richard Nadeau a perdu malgré ses 40,27% des votes de l'électorat, alors qu'en 2008, il a gagné avec 29,15%: ce sont des résultats inconfortables mais ils ne sont pas incontestés, et surtout personne ne les a qualifiés de non-démocratique.<br>
<br>
Mais même si nous ignorons la définition inhabituelle de démocratie de l'auteur, il faut alors se demander en quoi la nature d'un référendum répété de séparation (dont la simple mention, on le rappelle, a sérieusement coûté au Parti Québécois la dernière élection générale) n'est pas démocratique. Et, strictement parlant, en quoi une séparation est-elle finale? Plus d'une province a joint la confédération depuis 1867, et Terre-Neuve a eu un référendum pour ce faire en 1948. Et même si elle est finale à cause de la réalité politique, en quoi n'est-ce pas démocratique? Le premier point de l'auteur tombe au complet.<br>
<br>
Son deuxième point touche la clarté de la question, un point souvent revenu depuis la question du référendum québécois de 1995. Les fédéralistes en sont encore particulièrement amers, je pense.<br>
<blockquote class="tr_bq">
Second, the question, much lauded though it was here for its clarity — “Should Scotland be an independent country?” — only appears so in light of the hilariously complex and misleading questions employed in our own triumphs of democracy. Any expert in public opinion polling could tell you it’s a slanted question: It plainly invites a yes. A fair question would present the two options, equally: Should Scotland become an independent country, or should it remain a part of the United Kingdom?</blockquote>
Comparer une question de référendum (à laquelle chaque côté de la question a des mois ou des années à se préparer) à une question de sondage téléphonique à laquelle on n'est pas préparé, ce n'est pas très honnête! Surtout dans le cas d'une question « oui » ou « non », pour laquelle les camps ont l'occasion de se former et de préparer des trousses d'information et des équipes de sollicitation, etc. Et encore plus important, les électeurs ont la chance d'étudier tous les matériaux pour faire une décision informée.<br>
<br>
Mais même si on ignore ce détail-là, questionner la clarté de la question référendaire écossaise après le tollé qui a suivi la question référendaire québécoise, <i>it's rich!</i> Il faut en avoir, du culot, surtout quand les fédéralistes convaincus (auxquels Andrew Coyne commence vraiment à ressembler) ont tant critiqué la question québécoise pour son manque de clarté. Et même si la clarté n'était pas un problème, le résultat de toute question de séparation est compliqué; rien de tel n'est simple, mais ça ne veut pas dire que le peuple ne saura pas faire un décision dont elle en assumera la responsabilité. Son deuxième point tombe, lui aussi.<br>
<br>
Dans son troisième point, l'auteur questionne la légitimité d'une simple majorité (50%+1):<br>
<blockquote class="tr_bq">
Third, merely because the British prime minister was foolish enough to agree to 50 per cent plus one of the vote as sufficient mandate to begin negotiations on the breakup of the kingdom — assuming he was being sincere, and assuming the negotiations did not collapse and assuming a whole lot else that would probably not be the case — it does not follow that Canada is now obliged to accept that as a precedent.</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
The arguments that led the Supreme Court to require a clear majority as one of the conditions, alongside a clear question, of the (entirely made up) duty to negotiate on the part of the rest of Canada (whoever that is, constitutionally), still hold. The Clarity Act, which slyly turned this on its head — from requiring negotiations in the event of a clear majority, to banning negotiations without it — is still the law of the land. And, as is increasingly widely acknowledged in Quebec, such a narrow and divisive majority could not possibly be sufficient to launch the province on such a perilous adventure. (Opinion polls in the province point to 60 per cent as a bare minimum, with a substantial number preferring 75 per cent.)</blockquote>
Évidemment, lorsqu'un pays en voie d'être réduit réalise que la possibilité que le « oui » gagne le référendum de séparation est bien présente, ceux qui y sont contre feront tout ce qu'il peuvent pour l'empêcher. C'est pour ça que des fédéralistes convaincus insisteront pour changer les règles, par exemple seuil de 60% ou 75% en faveur, et ainsi de suite. Pour reprendre le point que j'ai amené plus tôt, c'est particulièrement intéressant de voir ces fédéralistes insister pour un seuil plus élevé que 50% alors que c'est parfaitement démocratique si leur parti préféré gagne une majorité de sièges dans la Chambre des communes sans même approcher 50% des votes: en 1997, les Libéraux de Jean Chrétien ont eu 155 des 301 sièges (51,50%) avec seulement 38,46% des votes; en 1993, c'était encore pire: ils ont eu 177 des 295 sièges (60%) avec 41,24% des votes. M. Coyne sera-t-il le premier à contester la légitimité d'un gouvernement libéral sous Justin Trudeau qui gagnerait une majorité de sièges avec 40% des votes au lieu de 60% ou 75%?<br>
<br>
C'est dans le quatrième point que l'auteur de l'article ose dire qu'un exercice fondamentalement démocratique (comme je l'ai expliqué plus tôt) avec une question claire n'est pas démocratique:<br>
<blockquote>
But — point four — even a clearer question, and even with a clear majority, it still wouldn’t alter the fundamentally undemocratic premise of the enterprise: namely, that the fate of the whole country may be decided by the vote of a small minority. Had the Yes carried the day in Scotland, it would have been with the support of perhaps 1.8 million out of the United Kingdom’s 64 million citizens. The rest were forced to watch, helplessly, as their own futures hung in the balance.</blockquote>
<blockquote>
We have all been seduced by the formalities — the holding of a vote, with ballot boxes and scrutineers and the rest — into thinking these affairs are actually based on some sort of democratic principle. But just because you hold a vote on something doesn’t make it democratic, not in any legitimate sense. For example, you can’t vote to help yourself to something that isn’t yours, and you can’t vote to decide the fates of others, not party to the vote.</blockquote>
Donc ce n'est pas démocratique car le reste du pays n'est pas d'accord? Sauf que le Canada n'est pas unitaire comme l'Irlande et d'autres. Nous avons, en théorie, une confédération où les pouvoirs fédéraux sont limités. Contrairement aux autres provinces, le Québec a réussi à faire prévaloir sa juridiction dans les domaines garantis par la constitution. Il faut que l'union des provinces soit reconnue comme volontaire pour le bénéfice que ça représente à tous, et aussi pour en assurer sa réelle légitimité. Ce qu'on observe, par contre, c'est que plusieurs fédéralistes pensent que le gouvernement fédéral est et doit être un pouvoir central fort agissant de manière décisive pour maîtriser ses enfants rebelles. (Tiens, cette attitude commence à ressembler un peu à Irak sous Saddam Hussein, qui devait agir d'un bras de fer pour permettre à sa minorité sunnite de contrôler le pays de majorité chiite!)<div><br>
L'auteur continue:<br>
<blockquote>
Yet that is precisely what separatists in Canada and the U.K. have attempted to maintain: that they could vote, not to “leave” the country, as it is sometimes put, but to take a part of the country with them, and that the rest of the country, including the vast majority of its citizens, had no choice but to accept whatever the minority decreed. This may be called many things, but democratic isn’t one of them. If it’s democracy we’re interested in, then any decision to break up the country should be for all of the country to vote on, not just a part of it.</blockquote>
Et là-dedans, on entrevoit ce joyau de l'idéologie orangiste que détestent tant de gens: j'y lis que l'auteur aimerait plutôt que les Québécois « retournent en France » (pour citer d'innombrables commentaires que j'ai lu dans les médias nationaux anglophones du Canada) que de nous avoir comme voisins. Sans compter le fait que nous sommes nombreux à ne pas être Français (moi-même, j'ai passé les 21 premières années de ma vie comme franco-ontarien, et mes parents ont immigré il y a 34 ans), on y sent le sens traditionnel de suprématie des Anglais protestants sur les peuples qu'il ont géré tant de siècles. (Notons que même si c'étaient les Orangistes qui s'en prenaient violemment aux Irlandais catholiques en Ontario au XIXe siècle, et qu'ils ont entre autres réussi à éliminer la parade de St-Patrick à Toronto pendant de nombreuses années malgré le grand poids démographique des Irlandais, je reconnais bien que la grande majorité des gens de souche anglaise et de religion protestante n'expriment pas de telles haines.)<br>
<br>
Mais la réalité légale est simple: le Québec est présentement une province, qui possède et contrôle la plupart de son territoire, et alors que le Canada est divisible dans le cas d'un référendum de séparation d'une province, le Québec lui-même n'est pas divisible de la même façon (sans passer par une réforme constitutionnelle qui serait inutile lors d'un succès référendaire). Le quatrième point de l'auteur tombe, lui aussi, à son tour.<br>
<br>
(Le cinquième point de l'auteur ne touche que la situation constitutionnelle très particulière du Royaume-Uni, donc il n'a pas d'impact sur la valeur de l'argument de l'auteur dans le contexte canadien.)<br>
<br>
En conclusion, puisque j'ai pu contrer chacun de ses points, c'est clair que l'auteur Andrew Coyne exprimait plutôt ses sentiments personnels par rapport au référendum écossais et à un éventuel référendum québécois que la réalité constitutionnelle politique.<br>
<br>
Quand il dit qu'un référendum à question claire n'est pas démocratique, il a simplement tort.</div>Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-24424343491047695022014-09-22T00:35:00.000-04:002014-09-22T07:26:14.239-04:00Roger Fleury en prison pour aucune bonne raison<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://pbs.twimg.com/media/Bx5BM1XIIAElIkH.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="179" src="https://pbs.twimg.com/media/Bx5BM1XIIAElIkH.jpg" width="320" /></a></div>
(Crédit photo: ICI Ottawa-Gatineau sur Twitter; <a href="https://twitter.com/iciottgat/status/512919096711991296/photo/1" target="_blank">lien</a>)<br />
<br />
Il y a quinze jours, j'ai eu le grand plaisir de pouvoir être accueilli au site archéologique du 823 rue Jacques Cartier à Gatineau, occupé depuis mi-août par des autochtones qui réclamaient de continuer la fouille archéologique cessée trop subitement, ainsi qu'une meilleure protection du site. On m'a expliqué en détail les revendications et des idées de ce qui pouvaient être fait avec le site pour le protéger et le mettre en valeur.<br />
<br />
Mais jeudi dernier, il y a eu arrestation de six des occupants du site en question, suivant leur refus d'accepter l'injonction interlocutoire provisoire, obtenue de la Cour supérieure par la ville de Gatineau, ordonnant aux occupants du site de quitter les lieux avant 17h30 cette journée-là. Les six (dont le Chef des Algonquins hors-réserve de Fort-Coulonge Roger Fleury, la militante saskatchewannaise pour les droits autochtones Audrey Redman, et le militant Robert Marois [<a href="http://ottawacitizen.com/news/local-news/aboriginal-activist-roger-fleury-held-in-custody-after-refusing-to-agree-to-conditions" target="_blank">source</a>]) se sont fait arrêter sans confrontation ni incident par plusieurs dizaines de policiers, dont le travail de quelques uns n'était que de regarder les événements, à voir les images aux nouvelles [<a href="http://ici.radio-canada.ca/regions/ottawa/2014/09/18/003-gatineau-manifestants-occupent-encore-jacques-cartier.shtml" target="_blank">source</a>].<br />
<br />
Chacun des six a été accusé de méfait selon l'<a href="http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/C-46/page-202.html#h-116" target="_blank">article 430.1</a> du Code criminel du Canada. Parmi les six, seulement Roger, qui a notamment agi comme porte-parole des manifestants, était encore détenu vendredi matin car il avait refusé les conditions imposées par la Cour supérieure, c'est-à-dire de se tenir à 100 mètres du site (823 rue Jacques Cartier), de garder la paix et bonne conduite, de ne pas entrer en contact avec les coaccusés, ainsi que de se soumettre à un couvre-feu chez lui de 23h à 6h [<a href="http://ici.radio-canada.ca/regions/ottawa/2014/09/19/005-roger-fleury-refus-conditions-liberation-jacques-cartier.shtml" target="_blank">source</a>]. Les articles de nouvelles n'indiquaient pas combien de temps ces conditions seraient en vigueur, mais il est su que l'injonction interlocutoire provisoire est en vigueur pendant dix jours [<a href="http://www.journallarevue.com/Actualites/2014-09-18/article-3874562/Des-occupants-arretes,-le-campement-demantele/1" target="_blank">source</a>].<br />
<br />
Roger comparu devant une juge vendredi à 14h30, pour une session durant laquelle la juge lui a demandé la même chose que les policiers, c'est-à-dire qu'il respecte les conditions de l'injonction, afin qu'il puisse être libéré. Roger a indiqué son refus, voulant dire qu'il reste détenu (donc en prison, comme il s'en disait prêt) jusqu'à lundi, pour une comparution d'une durée d'au moins quatre heures pour enquêter pour sa libération [<a href="http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201409/19/01-4801817-roger-fleury-persiste-et-reste-en-detention.php" target="_blank">source</a>]. Avec la longue participation civique de Roger, le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin aurait dû s'attendre à ces événements, et aurait dû s'asseoir autour du feu sacré pour avoir une discussion franche avec les autochtones pour résoudre la situation sans les arrestations.<br />
<br />
Ceux qui ont suivi Roger depuis le début de ses années politiques savent combien de fois il a été en cour pour se défendre, pendant les 3 dernières décennies, le plus souvent contre des ministères et agences gouvernementales. Après avoir été eu par un certain avocat qui le représentait (car, on se le rappelle, les juges sont d'anciens avocats, donc inévitablement plusieurs se connaissent), il s'est représenté lui-même. Son expérience est telle qu'il a réussi gain de cause à la Cour d'appel du Québec avec dépens, surprenant plusieurs avocats. Donc j'ai raison de penser que, d'une certaine façon, il va s'amuser en cour lundi.<br />
<br />
Mais, en attendant les développements de sa journée en cour ce lundi, revenons aux arrestations de jeudi soir. Les forces de l'ordre ont semblé avoir eu le bon sens de donner aux occupants dix minutes pour quitter le site avant de procéder aux arrestations. On a appris que plusieurs occupants ont décidé de quitter le site à la dernière minute. On peut imaginer la raison: une accusation de nature criminelle peut immédiatement ruiner les perspectives d'emplois. Les menaces d'accusations criminelles sont donc suffisante pour freiner la participation publique dans les manifestations. Ce qui attend les accusés de méfait, dans ce cas-ci Roger Fleury, c'est <a href="http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/C-46/page-202.html#h-116" target="_blank">jusqu'à dix ans de prison</a>.<br />
<br />
Que ce soit dix ans de prison ou trois jours de détention en vue d'une audience pour enquête de libération, ces dépenses judiciaires (payées par vous et moi) sont complètement inutile, puisque le site archéologique n'est pas accessible (étant entouré de clôture et surveillé 24/7 par des policiers en voiture et par des caméras installées aux frais de la princesse). Mais peut-être faut-il plutôt en retirer que l'État, peu importe le niveau de gouvernement qui l'incarne, imposera toujours sa volonté, avec autant de manifestants en prison que nécessaire.Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-36381870964830230322014-08-25T23:51:00.000-04:002014-08-25T23:51:09.187-04:00Les protecteurs des anciennes machines<div dir="ltr">
Il fait environ 25 ans maintenant que j'utilise régulièrement des ordinateurs, pour le travail autant que pour le loisir. Je les utilise d'ailleurs si fréquemment que j'apprécie particulièrement de pouvoir m'en écarter pour 24 heures consécutives.<br />
<br /></div>
<div dir="ltr">
Le premier ordinateur que je pouvais utiliser régulièrement n'était nul autre qu'un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Amiga_500">Amiga 500</a>. Comme bien des amateurs d'Amiga, mes propos ressemblerons très fort à des éloges romantiques et nostalgiques. Mais nombreux sont ceux, comme moi, qui décrivent les ordinateurs Amiga et le système d'exploitation en partie sur ROM (Kickstart), en partie sur disque (Workbench) comme étant si en avance de leur temps (on peut penser à des animations en couleur synchronisées à du son à 4 canaux alors que tous les autres ordinateurs en 1985 étaient encore au monochrome) que la série d'ordinateurs n'a pas pu trouver un succès commercial et a cessé production vers le milieu des années 1990.</div>
<div dir="ltr">
<br />
L'Amiga 500 en question est encore chez moi, à la cave. Je l'ai testé, il y a quelques mois, avec des jeux des années 1980, qui fonctionnent encore sans problème. Ça aide, évidemment, qu'il n'y ait aucune pièce mobile sauf pour le lecteur de disquettes. Les ordinateurs étaient bâtis pour durer, et le même modèle était vendu pendant plus d'une année.</div>
<div dir="ltr">
<br />
Cette belle machine n'est qu'une d'une trentaine de pièces de musée (j'ai arrêté de compter) qui se reposent, inutilisées, à la cave, chez moi. Mais occasionnellement, comme si je n'en avais pas assez, je fais un tour à un marché au puces pour y trouver une relique, généralement datant d'il y a cinq ou dix ans. Puisque mon intérêt en ces machines est généralement limité à un de mes domaines d'expertise (la gestion de réseaux et de systèmes), des desktops d'il y a cinq ans sont amplement suffisants.</div>
<div dir="ltr">
<br />
En parallèle, depuis 2003, faisant face des distros de Linux qui se démarquent les unes des autres par leur grande taille et exigences en mémoire vive et en espace de disque, tout en essayant alors de faire un routeur et serveur d'un 486 datant de 1994 que j'ai acheté en 2002 au prix de 20$, j'ai commencé ma propre distro de Linux. Sans compter le fait qu'il doit bien s'agir d'une des distros les moins utilisées au monde, une des choses qui la démarquent doit se trouver dans le fait que les versions des outils sont, dans biens des cas, des versions anciennes mais très stables.</div>
<div dir="ltr">
<br />
Cela s'est surtout fait sentir la fin de semaine passée, alors que j'essayais d'améliorer la flexibilité du processus de démarrage. Ma stratégie initiale consistait d'utiliser le concept relativement récent du initramfs, selon lequel un "disque" en mémoire vive sans réelle limite logique de taille permet d'initialiser des disques (p.ex. RAID, LVM, un disque chiffré).</div>
<div dir="ltr">
<br />
C'était exactement ce dont j'avais besoin, donc, me basant sur le wiki de Gentoo, j'ai commencé à assembler ça. Rendu au script d'initialisation, ça disait d'utiliser switch_root. Je ne le trouve pas dans mon installation de Linux, donc j'y vais plutôt avec pivot_root comme en 2006 (lorsque j'ai dû m'amuser à configurer Linux avec un hardware RAID avec le chipset de NVIDIA). Comme mon arrangement, cette fois-ci, était beaucoup plus simple, je me disais qu'il n'y à rien là.</div>
<div dir="ltr">
<br />
Je ne dois pas attendre longtemps pour voir que pivot_root ne fonctionne pas. Les forums clarifient que pivot_root ne fonctionne pas avec le système de fichiers rootfs, et suggèrent de passer à switch_root.</div>
<div dir="ltr">
<br />
Donc je m'amuse à quérir la plus récente version d'util-linux sur kernel.org. Je lance la compilation, et assez vite, je vois que switch_root ne peut être bâti que si une certaines fonctions sont disponibles dans la librairie C. La version de glibc requise serait 2.7, alors que j'en suis à 2.3.6 depuis une dizaine d'années (depuis lors, j'ai gardé les versions les plus stables des librairies clés).<br />
<br /></div>
<div dir="ltr">
Donc il faut que j'oublie initramfs pour plutôt m'amuser avec initrd, l'ancêtre d'initramfs. Mais la documentation disponible sur internet a bien changé depuis 2006: trouver des exemples concrets et complets d'initrd est bien moins facile. La plupart des exemples proposent d'utiliser des mécanismes existants dans les distros pour lesquels ils ont été écrits, alors que ma propre distro ne comporte encore aucun tel mécanisme. (Il va sans dire que je m'en occuperai, là!)</div>
<div dir="ltr">
<br />
Donc voici la formule magique:<br />
1. Créer un fichier vide de la taille d'un "RAM disk" (/dev/ram?*) tel que défini dans le noyau (4 Mo par défaut) :<br />
dd if=/dev/zero of=initrd bs=1k count=4k<br />
<br />
2. Nous utiliserons le mode loop pour faire du fichier image un device utilisable. Si loop est compilé comme module au lieu d'être intégré au noyau, chargeons-le si ce n'est pas déjà fait:<br />
modprobe loop<br />
<br />
3. Faisons du fichier image un /dev/loop?* et conservons-en l'identité :<br />
LOOP_DEV=`losetup -f initrd --show`<br />
<br />
4. Formattons l'image. J'utilise ext2 pour la simplicité:<br />
mke2fs $LOOP_DEV<br />
(Notons qu'il y a moyen d'utiliser certains paramètres, ou encore d'autres FS, pour maximiser l'espace disponible. L'exercice est laissé au lecteur ou à la lectrice!)<br />
<br />
5. Accédons à l'espace de l'image:<br />
mkdir initrd_dir<br />
mount $LOOP_DEV initrd_dir<br />
<br />
6. Créons la structure des répertoires de base et ajoutons-y les fichiers essentiels:<br />
pushd initrd_dir<br />
mkdir bin dev etc lib mnt sbin<br />
cp -a /dev/{console,null,tty) dev/<br />
touch etc/mtab<br />
cp -a /bin/{bash,mount,umount} bin/<br />
cp -a /usr/sbin/chroot /sbin/pivot_root sbin/<br />
<br />
7. Il faut y ajouter le « device node » pour la racine réelle du système de fichiers, dans notre cas, hda3 :<br />
cp -a /dev/hda3 dev/<br />
<br />
8. Les programmes de l'étape 6 ont été bâties et liées à des librairies dynamiques qu'il faudra copier :<br />
cp -a `ldd bin/* sbin/* | grep /lib/ | awk -F"=>" '{ print $NF }' | awk '{ print $1 }' | sort | uniq` lib/<br />
<br />
9. Les librairies copiées sont parfois des liens, donc il faudra aussi copier les vrais fichiers:<br />
for name in `ls -l lib/ | awk -F" -> " '{ print $2 }' | sed -e '/^$/d'`; do<br />
cp -a /lib/$name lib/<br />
done<br />
<br />
10. Il faut ensuite créer le script d'initialisation et le rendre exécutable. Ajustez le contenu tel que nécessaire :<br />
cat >linuxrc <<EOF<br />
<eof p=""><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">#!/bin/bash</span></eof></div>
<div dir="ltr">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">export PATH=/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div dir="ltr">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;"># Mount real root filesystem</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">mount -t auto /dev/hda3 /mnt # Change the real root device as required</span></div>
<div dir="ltr">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;"><br /></span>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;"># Pivot to real filesystem and run the real init</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">cd /mnt</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">pivot_root . mnt/oldroot # Change this "put_old" directory as required</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;">exec chroot . sh -c 'umount /mnt/oldroot; exec /sbin/init' \</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Courier New', Courier, monospace; font-size: x-small;"> <dev/console ><dev console="">dev/console 2>&1</dev></span></div>
<div dir="ltr">
EOF<br />
chmod +x linuxrc<br />
<br /></div>
<div dir="ltr">
11. Tout y est, donc nous pouvons fermer l'image :<br />
popd<br />
umount initrd_dir<br />
losetup -d $LOOP_DEV</div>
<div dir="ltr">
<br />
12. Et là nous comprimerons l'image et la mettrons au bon endroit :<br />
gzip -9 initrd<br />
cp initrd.gz /boot/</div>
<div dir="ltr">
<br />
13. Pour l'utiliser, il faut l'ajouter dans la configuration du Linux loader, tout en devant spécifier le script d'initialisation. Donc par exemple, si on utilise LILO, la section de lilo.conf pour notre installation pourrait avoir l'air de ceci :<br />
image = /boot/vmlinuz<br />
label = linux<br />
root = /dev/rd0<br />
initrd = /boot/initrd.gz<br />
apprend = "init=/linuxrc"</div>
<div dir="ltr">
<br />
14. Il faudra aussi que le noyau Linux soit configuré pour s'attendre justement à l'utilisation d'initrd, et que le pilote RAM disk soit compilé dans le noyau.<br />
<br />
15. Si nécessaire, faire en sorte que le Linux loader soit au courant de la nouvelle configuration. Avec lilo, il est nécessaire de mettre à jour le MBR, et voici la façon dont nous le faisons :<br />
lilo<br />
<br /></div>
<div dir="ltr">
Et en principe, tout devrait baigner dans l'huile. On peut ensuite faire évoluer le principe pour des situations plus compliquées.<br />
<br />
Alors qu'en tout et pour tout, cet arrangement de style plutôt historique fonctionne bien, la charge de travail associée au maintient des pratiques historiques croît progressivement au cours des années, et il revient à un petit nombre d'individus comme moi de préserver la pratique non seulement en documentant et partageant, mais aussi en utilisant ces pratiques.</div>
Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-74446543335616895082014-01-21T18:54:00.000-05:002014-01-21T18:54:28.176-05:00(Political) Climate Change RequiredAs member and former candidate for both the Green Party of Québec and the Green Party of Canada, I've heard things in many colours.<br />
<br />
One of the things I heard most often was when I was going door-to-door to get endorsement signatures to be allowed to run as candidate. This exercise generally occurred between getting home from work (about 6 pm) and 8:30 pm. Occasionally, a young adult joked that he thought that <b>Green</b> Party referred to pot.<br />
<br />
But one subject I only saw in the media was the climate change question. As Green Party member, it's clear that's right up my alley.<br />
<br />
Though the climate change fight is entirely justified, environmental groups (including some green parties in recent years), in a very saturated media context, decided to adopt a communication strategy which reminds me of Aesop's "The Boy Who Cried Wolf". Their strategy has been abused over the years to the point that few people actually care enough about the environment to make it a defining political issue. This leads <a href="http://www.contrepoints.org/2013/11/12/145886-climat-de-terreur" target="_blank">some writers to call</a> the large majority of scientists "climate alarmists" (« alarmistes de climat »).<br />
<br />
Ultimately, the problem faced by the environmental movement is that scientific arguments, no matter how valid, cannot hold against the barrage of misinformation we are faced with. Moreover, individual members of the Canadian voting population are simply insufficiently affected by climate change. It is easy to imagine the things we have certainly all heard already:<br />
<ul>
<li>"It gets so cold in winter in Canada, it won't hurt us to warm up a bit"</li>
<li>"It won't affect me during my lifetime. Might as well keep driving my big polluting van/hummer."</li>
<li>"It's -25C today. It's clear there's no global warming."</li>
</ul>
<br />
Of course, climate change (global warming due to greenhouse gas (GHG) emissions from human sources) are only a symptom of industrialization, which could only happen due to the availability of fossil fuels, especially coal, petroleum and natural gas.<br />
<br />
And this is where I'm going with this: political fights should spend their time at the source of the issue, fossil fuels, a real imminent geopolitical issue, instead of spending so much time talking about a visibly benign symptom, the GHG emissions.<br />
<br />
And while a country like Canada with its large fossil fuel reserves might not be the first place affected, the primary factor, namely <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hubbert_peak_theory" target="_blank">Hubbert's Peak</a>, is inevitable and will impose a reduction in the availability of these fuels in upcoming years.<br />
<br />
Therefore, while the increase in GHG emissions and their impact are certainly inevitable, they matter little to the direction we should take with regard to fossil fuels. Since our petroleum production cannot, by itself, adequately fulfill Canadian use (and even if it did, it would decline eventually), and since a decline in petroleum availability implies serious economic consequences, the best idea is to reduce our dependency on petroleum before we're forced to, by its future reduced availability.<br />
<br />
I believe all political parties should put particular emphasis on the need to the elimination, to the extent possible, the use of fossil fuels. This should have two principal components:<br />
<ul>
<li>Make the production and use of fossil fuels more expensive by taxing emissions of the 700 largest Canadian emitters of GHG (this comes from the Green Party of Canada program);</li>
<li>Put in place necessary programs and policies to be able to drop fossil fuels altogether. This is a complex issue because of the various uses of those fuels, including transport, agriculture, construction, etc.</li>
</ul>
<br />
Note that it's not just a matter of replacing fossil energy with renewables. There are good reasons why petroleum and its derivatives (liquid fuels) were not replaced by nuclear energy as was predicted by some before the 1980s. Liquid petroleum-based fuels are simply too convenient, portable and not expensive enough to be definitely replaced by alternatives.<br />
<br />
But there's also the question that the way North American infrastructure was developed guarantees our dependency to personal vehicles and makes it impossible for proper public transit system to be profitable. The large size of modern houses and the distance between each of them in large residential neighbourhoods where getting around on foot is unrealistic for most, and city buses whose schedules make us lose countless hours of precious time ... those are investments in infrastructure which put us into debt in a peculiar way: our future use of fuel for transport will be excessive (see James Howard Kunstler's books, of which <a href="http://kunstler.com/books/the-geography-of-nowhere/" target="_blank">The Geography of Nowhere</a>), while our fossil fuel consumption should have already been down since decades if we wanted to adapt without negative consequences to our North American way of life (see the <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hirsch_report" target="_blank">Hirsch Report</a>).<br />
<br />
In effect, especially in North America, we are already stuck with the consequences of decisions taken a long time ago. The increase in carbon dioxide in the atmosphere and the steady increase of the planet's average temperature is inevitable no matter what we do, but we can and <b>should</b> do whatever it takes to reduce, as fast as possible, our use of fossil fuels.<br />
<br />
The economic and social advantages are obvious:<br />
<ul>
<li>Importing less fossil fuels = keep more wealth where we live;</li>
<li>Using less fossil fuels = reducing the polluting emissions;</li>
<li>More compact cities = a population in better health;</li>
<li>Eliminating our dependency on fossil fuels = being reading for the post-petroleum age.</li>
</ul>
<br />
We should be ready in advance rather than be forced to make the same changes later.Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-68303491156515359532014-01-14T00:13:00.003-05:002014-01-15T11:34:16.419-05:00Changement de climat (politique) nécessaireEn temps que membre et ancien candidat du Parti vert du Québec et du Parti vert du Canada, j'en ai entendu de plusieurs couleurs.<br />
<br />
Une des choses plus courantes que j'ai entendues, c'était quand je faisais le porte-à-porte en soirée pour aller chercher les nombreuses signatures. Cet exercice se faisait généralement entre mon retour du travail (vers 18h) et 20h30. Occasionnellement, un adulte assez jeune blaguait que le Part <b>vert</b> faisait particulièrement référence au cannabis.<br />
<br />
Mais un sujet que je n'observais que dans les médias, c'est bien sûr la question des changements climatiques. En temps que membre des partis verts, c'est clair que je baigne dans la lutte contre les changements climatiques.<br />
<br />
Même si cette lutte est entièrement justifiée, les groupes environnementaux (incluant, dans les années précédentes, certains partis verts), dans un contexte médiatique très saturé, ont décidé d'adopter une stratégie médiatique qui rappelle la fable d'Ésope nommée <i>Le garçon qui criait au loup</i>. Cette stratégie a été abusée au fil des ans au point que peu de gens prennent l'environnement assez sérieusement pour en faire un enjeu politique définitivement prioritaire. Cela mène des <a href="http://www.contrepoints.org/2013/11/12/145886-climat-de-terreur" target="_blank">chroniqueurs à traiter</a> la très grande majorité de scientifiques d'« alarmistes de climat ».<br />
<br />
Le problème auquel fait face le mouvement environnementaliste, c'est que les arguments scientifiques, si justifiés soient-ils, ne tiendront jamais contre les barrages de désinformations. De plus, il y a toujours les facteurs de l'impact immédiat insuffisant sur les individus. On peut imaginer les réponses que l'on a déjà sûrement tous entendues:<br />
<ul>
<li>« Il fait déjà si froid au Canada, ça ne ferait pas du mal, un peu de réchauffement. »</li>
<li>« Ça ne m'affectera pas lors de ma vie. Autant profiter de mon gros char polluant. »</li>
<li>« Il fait -25C aujourd'hui. C'est clair qu'il n'y a aucun réchauffement climatique. »</li>
</ul>
<div>
Évidemment, les changement climatiques (et on parle ici du réchauffement planétaire dû aux émissions de gaz à effet de serre (GES) causées par l'activité humaine) ne sont qu'un symptôme de l'industrialisation, qui n'a pu avoir lieu que grâce à l'usage de combustibles fossiles, dont surtout le charbon, le pétrole et le gaz naturel.<br />
<br />
Et voilà où j'en viens: les combats politiques devraient passer leur temps à toucher la source du problème, les combustibles fossiles, un réel enjeu géopolitique imminent, au lieu de se concentrer sur le symptôme visiblement bénin que sont les émissions des GES.</div>
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<br /></div>
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Et alors qu'un pays comme le Canada avec ses nombreuses réserves de combustibles fossiles n'est pas nécessairement le premier endroit à être affecté, le facteur primaire, le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_de_Hubbert" target="_blank">Pic de Hubbert</a>, est inévitable et imposera une réduction de la disponibilité de ces combustibles dans les années qui viennent.</div>
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<br /></div>
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Donc, alors que l'augmentation des émissions de GES et leurs impacts sont certainement inévitables, cela devrait importer peu quant à la direction que nous devrions prendre collectivement par rapport aux combustibles fossiles. Puisque la production pétrolière ne peut pas, en soi, adéquatement combler l'usage canadien (et que même si elle pouvait, comme toute production, elle décline après un certain nombre d'années), et qu'une réduction de sa disponibilité comprend des conséquences économiques, la meilleure idée est de réduire notre dépendance du pétrole plus vite que sa disponibilité mondiale chute.</div>
<div>
<br /></div>
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Selon moi, tous les partis politiques devraient mettre emphase sur l'élimination, autant que possible, de l'usage des combustibles fossiles. Cela devrait comporter deux volets principaux:</div>
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<ul>
<li>Rendre la production et l'usage des combustibles fossiles moins rentable avec une taxe sur les émissions des 700 grands émetteurs canadiens de GES (cette suggestion ressort du programme du Parti vert du Canada);</li>
<li>Mettre en place les programmes et politiques nécessaires pour ne plus dépendre des sources d'énergies fossiles. Cela consiste en fait de plusieurs approches en parallèle car il y a transport, agriculture, construction, etc.</li>
</ul>
<div>
Notons que ce n'est pas seulement une question de changer d'énergies fossiles à des énergies renouvelables. Il y a une bonne raison que le pétrole et ses dérivés (les hydrocarbures liquides) n'ont pas été remplacés par l'énergie nucléaire tel qu'il avait été entrevu avant les années 1980. Les hydrocarbures liquides sont simplement trop pratiques, portatifs et encore trop peu chers pour définitivement laisser leur place à des alternatives.</div>
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<div>
<br /></div>
<div>
Mais il y aussi le fait que la façon dont les infrastructures nord-américaines ont été développées garantit notre dépendance aux véhicules personnels et ne permet pas un transport en commun dont les revenus couvrent ses dépenses. La grande taille des maisons et la distance entre elles dans de grands quartiers résidentiels où les déplacements à pied sont irréalistes pour la plupart des résidents, et des autobus municipaux dont la fréquence horaire fait perdre d'innombrables heures aux passagers, voilà des investissements dans des infrastructures qui nous endettes d'une façon particulières: notre futur usage exagéré de carburant pour se déplacer (voir les livres de James Howard Kunstler, dont <i><a href="http://kunstler.com/books/the-geography-of-nowhere/" target="_blank">The Geography of Nowhere</a>)</i>, alors qu'il aurait fallu déjà réduit notre consommation depuis des décennies si on voulait pouvoir s'adapter sans conséquences négatives significatives sur le mode de vie nord-américain (voir le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hirsch_report" target="_blank">rapport Hirsch</a>).</div>
<div>
<br /></div>
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Effectivement, surtout en Amérique du Nord, nous sommes déjà pris avec les conséquences des décisions prises il y a longtemps. L'augmentation de la concentration de bioxyde de carbone dans l'atmosphère et l'augmentation de la température moyenne de la planète est inévitable peu importe ce que nous faisons, mais nous pouvons et <b>devons</b> faire le nécessaire pour réduire aussi tôt que possible notre consommation de combustibles fossiles.</div>
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Les avantages économiques et sociaux y sont évidents:</div>
<div>
<ul>
<li>Réduction des importations de combustibles fossiles = garder la richesse chez nous;</li>
<li>Réduction de l'usage des combustibles fossiles = réduction des émissions polluantes;</li>
<li>Des villes plus compactes = une population en plus grande santé;</li>
<li>Élimination de notre dépendance aux combustibles fossiles = être prêts au monde post-pétrolier.</li>
</ul>
<div>
Il faut d'abord se rendre à l'évidence qu'une transition pour s'éloigner des combustibles fossiles est à notre avantage, mais il faut surtout se rappeler que cette transition est <b>inévitable</b>. Si nous ne réduisons pas notre usage volontairement, ce « choix » nous sera simplement imposé quelques années plus tard, à plus grand coût.</div>
<div>
<br /></div>
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Il serait bien mieux d'être prêts bien en avance pour éviter un sale ajustement.</div>
</div>
Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-32022168979492609592014-01-12T03:43:00.000-05:002014-01-12T03:44:08.488-05:00Impartition («outsourcing») et notre argent<i>Ce billet avait été rédigé en avril 2013 mais n'a pas été publié jusqu'à maintenant.</i><br />
<br />
Ça ne fait même pas déjà deux semaines que <a href="http://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/story/2013/04/05/bc-rbc-foreign-workers.html">CBC avait révélé</a> que certains employés de la Banque royale du Canada n'étaient pas contents d'être remplacés par des travailleurs de l'extérieur du pays, et qu'ils n'allaient recevoir leur compensation s'ils refusaient d'enseigner toutes les connaissances à leurs remplaçants.<br />
<br />
Ce cas est bien loin d'être le premier cas d'impartition (outsourcing) par les compagnies nord-américaines, un processus qui a commencé il y a bien des années afin de réduire les prix aux consommateurs, qui ont vu depuis les années 1970 la perte de leur pouvoir d'achats.<br />
<br />
Ce n'est pas la première fois, non plus, que j'entends dire qu'un employé mis à pied doit enseigner la matière à ses successeurs.<br />
<br />
RBC est aussi loin d'être la seule banque à profiter du processus: toutes les grandes banques le font.<br />
<br />
Alors pourquoi a-t-il fallu attendre ce moment pour que les Canadiens se réveillent et que plus de 8000 gens sur Facebook suivent la <a href="http://www.facebook.com/BoycottRoyalBankOfCanada">page recommandant le boycott de RBC</a>?<br />
<br />
Bonne question. Je pense que c'est un problème qui a dérangé la population depuis longtemps sans toutefois avoir l'impact nécessaire pour causer un vrai changement, et qu'il suffisait d'un cas suffisamment public auquel la population en général peut s'identifier pour que le mécontentement se fasse sentir. Je suis personnellement content que les gens en parlent finalement.<br />
<br />
Notons que je n'aborde pas la question de travailleurs temporaires venant de l'extérieur, ce qui est plutôt une question légale que morale. J'essaie de me limiter au concept d'impartition surtout par les banques.<br />
<br />
Quand il s'agit de perdre des emplois canadiens, je pense qu'il faudrait être particulièrement sévères contre les banques pour plusieurs raisons:<br />
<br />
<h4>
Les banques créent de la monnaie</h4>
Les banques canadiennes sont une catégorie spéciale de sociétés au Canada: comme l'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Graham F. Towers, <a href="http://www.michaeljournal.org/appenE.htm">l'avait dit devant un comité au Parlement</a>, les banques créent de la monnaie, légalement car le Parlement le permet.<br />
<br />
Alors que la Banque du Canada (notre autorité monétaire canadienne, et une société à action entièrement détenue par le ministère des finances mais plus ou moins indépendante du gouvernement) a la responsabilité de gérer la monnaie canadienne, elle ne le fait surtout qu'indirectement: alors qu'une soixantaine de milliards de dollars en argent flottent dans notre économie, ce montant ne représente qu'environ 5% de la monnaie en circulation, car selon l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur_du_cr%C3%A9dit">effet multiplicateur du crédit</a>, les banques peuvent légalement émettre du crédit contre ses réserves, et ce crédit se dépense tout comme de l'argent, et ce crédit représente environ 95% de la base monétaire canadienne.<br />
<br />
C'est la <a href="http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/B-1.01/">Loi sur les banques</a>, dont le Parlement est responsable, qui permet aux banques de créer de la monnaie, et la Banque du Canada, avec son mandat de garder le taux d'inflation des prix à 2%, agit en conséquence. Les outils de la Banque du Canada sont assez limités, car elle ne peut qu'intervenir indirectement en imposant un plafond et un plancher aux taux d'intérêts que les banques paient et reçoivent respectivement, ce qui a un impact à moyen terme sur la taille de la base monétaire.<br />
<br />
Les faits ci-haut semblent peut-être sans importance, mais le contrôle de la base monétaire est encore plus important qu'une position de pouvoir au sein d'un gouvernement, au point que l'on attribue à Mayer Amschel Rothschild la phrase « <i>Give me control of a nation's money supply, and I care not who makes its laws.</i> » (« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d'une nation, et il ne m'importera pas qui en fait les lois. ») ainsi qu'une fameuse <i>Golden Rule</i> (règle d'or): « <i>Those with the gold make the rules. »</i> (« Ceux qui possèdent l'or font les règles. »)<br />
<i><br /></i>
Dans leur rôle créateur de monnaie, les banques canadiennes ont un énorme pouvoir sur le gouvernement, et normalement avec un tel pouvoir viennent des responsabilités. Au minimum, il devrait y avoir la responsabilité de n'employer que des Canadiens.<br />
<br />
<h4>
La maturation des économies avancées a causé la surfinancialisation</h4>
<div>
Alors que les économies avancées ont atteint, il y a une trentaine d'années, un plafond dans leur croissance économique réelle, l'exercice entamé par l'ancien président américain Reagan et l'ancienne première ministre britannique Thatcher a redémarré la croissance économique en faisant exploser la quantité de dette en changeant les règles des banques. Cette nouvelle croissance économique a été financée par les dettes issues de la financialisation des actifs. Ensuite, rendu vers 2007-2008, une limite a été atteinte et puisque les dettes ne pouvaient plus être remboursées, les marchés se sont écroulés pendant quelques mois avant que les banques centrales et les gouvernements soient intervenus afin de regonfler la bulle et de continuer le party pendant quelques années de plus.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Le résultat le plus important est que même les banques canadiennes ont bénéficié de l'aide de la Banque du Canada (dont les prises en pension spéciales allant jusqu'à 40 milliards $) ainsi que du Gouvernement du Canada (la SCHL a acheté près de 70 milliards $ de titres hypothécaires des banques). Les banques ont véritablement profité de la crise alors que les individus ont vu fondre la valeur de leurs actifs financiers.</div>
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<br /></div>
<div>
La surfinancialisation des actifs a mis les banques dans une position de pouvoir exagéré car la faillite d'une banque aurait été désastreuse, et aurait forcé le gouvernement à les sauver. On peut parler de <b>sur</b>financialisation car sans intervention, le capital des banques aurait chuté au point d'être négatif, au point que des créditeurs ne seraient pas remboursés. <a href="http://market-ticker.org/akcs-www?post=209282">L'auteur Karl Denninger explique</a> que si les banques n'ont pas le droit de prêter sans gage plus que leur capital, aucune intervention ne serait nécessaire en cas de faillite d'une banque. Il faut savoir limiter les dégâts avant qu'ils n'aient lieu.</div>
<div>
<br /></div>
<h4>
Le profit, le seul but des banques privées</h4>
<div>
Les banques, comme toute autre société par action, a comme but principal de satisfaire ses actionnaires en leur donnant un profit qui croît sans cesse année après année. L'année passée, RBC à elle seule a fait <a href="http://www.cbc.ca/news/business/story/2012/11/29/rbc-profit-earnings.html">un profit de 7,5 milliards $</a>. Ce résultat vient de plusieurs endroits, mais essentiellement revient à faire payer à ses clients plus d'intérêts que la banque n'en paye à ses créditeurs. La dernière année financière de RBC aura probablement été une des meilleures car le marché immobilier canadien a atteint un sommet avant que les <a href="http://www.cbc.ca/news/business/story/2012/06/21/flaherty-mortgage-cmhc.html">règles hypothécaires aient été changé en juillet</a> pour revenir à ce qu'elles étaient en 2005.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
La bulle immobilière des grandes villes canadiennes a atteint son sommet, et comme d'habitude, la première indication est que le nombre de ventes a chuté. Puisque les achats d'habitation sont généralement faites à l'aide d'emprunts hypothécaires, la chute de ventes a un impact immédiat sur le revenu des banques. Mais comme le salaire et le bonus (sans compter l'emploi) des dirigeants des banques dépend d'un profit qui croît environ 10% par an sans répit, il faut couper parmis les coûts.</div>
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<br /></div>
<div>
La promesse faite par les firmes d'impartition telles qu'iGate aux banques est qu'elles économiseront en profitant du fait que les Indiens se font payer beaucoup moins que les Canadiens. L'économie n'en est pas aussi automatique car iGate et ses pairs sont de grandes compagnies qui, elles aussi, doivent livrer un profit à leurs actionnaires. J'ai lu certains estimés informels selon lesquels les économies sont, en fait, négligeables pour RBC, alors que l'économie canadienne sera perdante car les anciens employés, certains pas loin de la retraite, peineront à se trouver un emploi payant autant qu'avant.</div>
<div>
<br /></div>
<h4>
Une solution</h4>
<div>
Il n'y a pas de solution facile à la question, mais j'en propose une quand même, comportant plusieurs volets. D'une part il faut empêcher l'externalisation des emplois. D'autre part, il faut savoir limiter la puissance du secteur bancaire.</div>
<div>
<ol>
<li>Le gouvernement fédéral a la juridiction d'empêcher que les données des consommateurs des banques se retrouvent à l'extérieur du pays. Cela empêcherait l'externalisation d'emplois pour qui bien des Canadiens serait qualifiés et disponibles.</li>
<li>La Banque du Canada devrait avoir le mandat de garder l'inflation des prix à 0%, afin que les gens puissent économiser en argent comptant s'ils le veulent, au lieu de devoir investir dans des instruments financiers à risque par le biais d'institutions financières simplement pour éviter de perdre du pouvoir d'achat.</li>
<li>Les institutions financières ne devraient plus avoir le droit d'étendre du crédit sans actif à l'appui. Les cartes de crédit ne seraient donc plus permises, par exemple.</li>
<li>Établissement d'une banque fédérale: le gouvernement fédéral devrait établir une institution bancaire offrant des services bancaires de base sans frais, et avec une charte bien définie; par exemple, elle ne pourrait investir que dans des obligations de gouvernements, et avec priorité celles du gouvernement fédéral; elle ne pourrait pas avoir le droit d'émettre d'obligation; etc.</li>
<li>Limiter les institutions financières privées dans leur capacité de créer de la monnaie: implanter <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/100_%25_monnaie">100% monnaie</a>. Les sociétés privées ne pourraient donc plus avoir plus de contrôle sur les dépenses du gouvernement que le gouvernement lui-même tel qu'élu.</li>
</ol>
</div>
Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-51301565407753899702014-01-12T02:59:00.000-05:002014-01-12T02:59:40.764-05:00De retour finalementVoilà pas loin d'un an que je n'ai rien publié sur mon blogue.<br />
<br />
En fait, j'avais écrit une ébauche d'un seul article depuis lors, spécifiquement sur l'impartition chez la Banque royale du Canada, mais je ne l'ai jamais publié, et d'ailleurs je ne m'en souvenais plus jusqu'à ce que je me reconnecte à mon compte Blogger. Mais peu importe.<br />
<br />
Alors vous vous demanderez peut-être pourquoi j'étais absent si longtemps.<br />
<br />
La raison est assez simple: depuis mon élection comme trésorier du Parti vert du Québec, j'ai été particulièrement occupé avec les nombreuses tâches d'un parti avec une belle base de support mais assez peu de bénévoles. Je suis fier de faire partie d'un Conseil exécutif dont les membres ont démontré un dévouement sans pareil considérant les difficultés auxquelles nous avons fait face.<br />
<br />
Alors là vous vous demanderez comment ça se fait que j'ai maintenant du temps pour écrire un billet de blogue.<br />
<br />
La raison est complexe et le déroulement de l'histoire n'est pas complété, donc les détails viendront plus tard (peut-être). Essentiellement, le Conseil exécutif a été empêché de faire quoi que ce soit, donc malgré moi, je suis en une sorte de vacance.<br />
<br />
Cela ne veut pas dire que je chôme! J'ai des tas de projets et d'idées, et ce blogue évidemment!Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-26688558373016970452013-02-25T01:39:00.000-05:002013-02-25T01:39:19.981-05:00COMMUNIQUÉ: Les Verts de l'Outaouais reviennent optimistes du congrès du PVQCOMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />pour diffusion immédiate<br /><br />Les Verts de l'Outaouais reviennent optimistes du congrès du PVQ<br /><br />Gatineau, le 24 février 2013 - Des membres du Parti vert du Québec en Outaouais reviennent du Congrès du PVQ qui se tenait cette fin de semaine au Collège de Maisonneuve à Montréal.<br /><br />Claude Sabourin a annoncé sa démission en tant que chef du parti lors de l'assemblée générale de dimanche, ce qui déclenche une course à la chefferie. Jean Cloutier a été choisi comme chef par intérim, et un nouvel exécutif a été élu.<br /><br />Jozyam Fontaine, ancienne candidate du PVQ dans la circonscription de Hull, se réjouit du changement. « Nul besoin de retourner nos cartes de membres. Monsieur Sabourin s’est incliné et a demandé de passer directement à la course à la chefferie dès dimanche » dit Mme Fontaine.<br /><br />Jonathan Meijer, ancien candidat du PVQ dans Chapleau, prend le poste de trésorier dans le nouveau conseil exécutif. Après le congrès, il se dit très optimiste. « Même si le congrès est fini, il y a bien du travail à faire pour rebâtir le parti, mais nous avons une belle équipe et nous sommes prêts! » affirme M. Meijer.<br /><br />Lors du congrès, les membres verts présents ont pu se prononcer sur divers sujets traités dans le programme du parti, dont l'identité nationale, sur laquelle le parti a pris une position officielle de neutralité. Une mise à jour concernant la condition animale a valu au PVQ l'appui du Parti vert du Canada.<br /><br />Le PVQ sort du congrès avec de belles victoires et un renouveau au sein du parti : un programme mis à jour, un nouvel exécutif dynamique, engagé et prêt à travailler pour l'amélioration du parti, l'élection d'un nouveau chef d'ici six mois, et aussi la remise en place du Conseil national, pierre angulaire du parti, absent depuis plus de deux ans.<br /><br />- 30 -<br /><br />Renseignements:<br /><br />Jozyam Ilsa Fontaine<br />819-319-6143Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-31389621515518843792012-09-10T00:22:00.002-04:002012-09-10T00:22:59.544-04:00AVIS AUX MÉDIAS: Des résidents de Hollow Glen seront au conseil municipal de Chelsea<br />
AVIS AUX MÉDIAS<br />
<br />
Des résidents de Hollow Glen seront au conseil municipal de Chelsea<br />
<br />
Chelsea, Québec, le 9 septembre 2012 - Des résidents de Hollow Glen invitent les médias à se joindre à eux pour la séance du conseil municipal de Chelsea lundi soir.<br />
<br />
Les résidents feront part, aux élus municipaux, de leurs frustrations concernant les sujets suivants dans leur communauté:<br />
- La perte éventuelle d'un corridor faunique vital pour le Parc de la Gatineau;<br />
- Le lac Beamish (Mountains) et le barrage du chemin Hollow Glen;<br />
- Le chemin Kelly et ses fossés très profonds.<br />
<br />
QUAND: Le lundi 10 septembre 2012, 19h30<br />
OÙ: 216 chemin Old Chelsea, Chelsea (Québec)<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Renseignements:<br />
<br />
Claude Francoeur<br />
819-827-1390<br />
<br />
Steve Labossiere<br />
819-827-1974<br />
<br />
<br />
--------------<br />
<br />
MEDIA ADVISORY<br />
<br />
Hollow Glen residents at Chelsea Municipal Council<br />
<br />
Chelsea, Québec, September 9, 2012 - Concerned residents from Hollow Glen wish to invite the media to join them at Chelsea's Municipal Council Monday night.<br />
<br />
The residents will present their frustrations to the mayor and council regarding the following issues in their community:<br />
- The possible loss of a wildlife corridor vital to the Gatineau Park;<br />
- Beamish Lake and the Hollow Glen road dam;<br />
- Kelly Road and its very deep ditches.<br />
<br />
WHEN: Monday September 10, 2012, 7:30 pm<br />
WHERE: 216 Old Chelsea Rd, Chelsea (Québec)<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Contact:<br />
<br />
Claude Francoeur<br />
819-827-1390<br />
<br />
Steve Labossiere<br />
819-827-1974<br />
Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-24505583562853460292012-09-03T22:59:00.002-04:002012-09-10T00:24:17.148-04:00AVIS AUX MÉDIAS: Soirée électorale PVQ en Outaouais<br />
AVIS AUX MÉDIAS<br />
<br />
Soirée électorale du Parti vert du Québec en Outaouais<br />
<br />
Gatineau, Québec, le 3 septembre 2012 - Le Parti vert du Québec en Outaouais invite les médias à se joindre aux candidats et à leurs équipes électorales lors de la soirée électorale.<br />
<br />
Jonathan Meijer, candidat dans Chapleau, Brandon Bolduc, candidat dans Gatineau et Jozyam Fontaine, candidate dans Hull, seront présents durant la soirée. Garry Bélair, candidat dans Pontiac, viendra peut-être se joindre aux autres Verts durant la soirée.<br />
<br />
QUAND: Le mardi 4 septembre 2012, à partir de 19h<br />
OÙ: Au restaurant <strike>Chenoy's (120 boul. de l'Hôpital, Gatineau)</strike> Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau<br />
<br />
Les candidats seront aussi disponibles par téléphone en appelant le 819-210-4085.<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Renseignements:<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
Tél: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijer<br />
<br />
<br />
--------------<br />
<br />
MEDIA ADVISORY<br />
<br />
Election Night for the Green Party of Québec in the Outaouais<br />
<br />
Gatineau, Québec, Septembre 3, 2012 - The Green Party of Québec in the Outaouais wishes to invite the media to join them and their election teams during election night.<br />
<br />
Jonathan Meijer, candidate in Chapleau, Brandon Bolduc, candidate in Gatineau and Jozyam Fontaine, candidate in Hull, will be present during the event. Garry Bélair, candidate in Pontiac, indicated he might come, too.<br />
<br />
WHEN: Tuesday September 4, 2012, as of 7 pm<br />
WHERE: <strike>Chenoy's restaurant (120 boul. de l'Hôpital, Gatineau)</strike> Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau<br />
<br />
The candidates will also be available by phone by calling 819-210-4085.<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Contact:<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
Tel: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijerJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-11215856625704421672012-08-29T01:46:00.002-04:002012-08-29T01:46:56.977-04:00COMMUNIQUÉ: Le Parti vert en Outaouais parle d'accessibilité à la justiceCOMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />
pour diffusion immédiate<br />
<br />
Le Parti vert en Outaouais parle d'accessibilité à la justice<br />
<br />
Gatineau, le 28 août 2012 - Le candidat du Parti vert du Québec dans Chapleau, Jonathan Meijer, trouve qu'il est déplorable que personne ne semble parler du système de justice et de son accessibilité.<br />
<br />
« Nous, au Parti vert, avons par exemple dénoncé depuis le printemps l'intimidation judiciaire. Non seulement nous étions parmis les seuls à <a href="http://jonathanmeijer.blogspot.ca/2012/05/communique-de-presse-les-verts-de.html">dénoncer les amendes visiblement arbitraires</a> données aux jeunes participant aux manifestation nocturnes de Hull, mais par extension nous dénonçons l'usage du système de justice pour intimider ces citoyens québécois. »<br />
<br />
M. Meijer explique que cette intimidation peut se faire par le simple fait qu'il est trop cher pour se défendre adéquatement en cour: « Au Québec, nous avons un sérieux problème d'accessibilité au système de justice. De 40 à 60% des gens doivent se défendre seuls en cour, sans l'aide d'un avocat. »<br />
<br />
M. Meijer précise que le PVQ n'est pas seul à en parler: « Il y a deux semaine, la juge en chef de la Cour suprême du Canada l'a dit elle-même: l'accès à la justice est fondamentale; si les gens comprennent qu'ils ne peuvent pas voir de justice, ils n'auront plus le même respect pour la loi. » Il ajoute aussi que l'Actualité avait tout un dossier, intitulé « Justice: une affaire de riches? » dans l'édition du 1er mai 2011. Malgré cela, M. Meijer pense que le sujet n'a vraiment pas été suffisamment abordé dans le discours public.<br />
<br />
M. Meijer suggère aussi que les réformes du système judiciaire devraient aller plus loin que seulement l'accessibilité et suggère la séparation du judiciaire et du barreau: « Un avocat ne devrait jamais devenir juge. Il faut créer une école de magistrature. On deviendrait soit juge, soit avocat. »<br />
<br />
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Renseignements:<br />
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Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
Tél: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijerJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-6112344140450333902012-08-22T09:19:00.001-04:002012-08-22T10:13:29.448-04:00Une lettre pour Roch CholetteMonsieur Cholette,<br />
<br />
Je vous remercie d'abord de m'avoir accueilli à votre émission hier. Je crois que les Gatinois tireront avantage à être informés au sujets des plus petits partis, surtout lors d'une élection où il semble s'être imposé un certain embargo sur la disponibilité de cette information.<br />
<br />
Je dois vous dire que je trouve dommage que vous ayez (je suppose pour but d'exemple) indirectement questionné mon parcours de formation, alors qu'il me semble que le parcours professionnel des candidats a beaucoup plus d'importance.<br />
<br />
Par exemple, ma formation est un baccalauréat en génie informatique obtenu en 2004 à l'Université d'Ottawa (voir une copie en pièce jointe). Du jour au jour, par contre, tel témoigné par mon titre d'emploi de programmeur analyste (voir une copie de ma promotion récente en pièce jointe), je n'utilise qu'une partie des connaissances et de l'expérience que j'ai acquise à l'université. Certains de mes collègues n'ont qu'un diplôme collégial en « techniques de génie informatique » mais ils sont bien qualifiés et ont démontré leurs compétences pour leur emploi.<br />
<br />
Quand on postule un emploi dans le domaine de la technologie de l'information, un diplôme collégial ou universitaire est très souvent requis simplement pour postuler. Mais malgré ce prérequis, selon mon expérience, l'authenticité du diplôme supposément détenu par le candidat à l'emploi est rarement vérifiée.<br />
<br />
Bien plus souvent, voire presque toujours, c'est plutôt l'entrevue qui permet au candidat de prouver son parcours de formation, et les références fournies permettent à l'employeur de vérifier les éléments importants du parcours professionnel.<br />
<br />
Un individu se portant candidat lors d'une élection se retrouve dans une position bien similaire à quelqu'un postulant emploi. Je suis sûr de ne pas être le seul qui juge que l'expérience professionnelle qu'il ou elle prétend avoir est importante, et qu'il est raisonnable d'en demander preuve si le candidat n'a pas de lien de longue date avec le parti et n'est pas une personnalité connue.<br />
<br />
Comme je vous l'avais expliqué, ça fait depuis 2007 que j'ai eu l'occasion de travailler avec M. Sabourin, et cela lui a permis de faire bonne connaissance de ma valeur en tant que participant politique et ensuite candidat au fédéral. En août 2011, il m'a personnellement invité à devenir candidat du Parti vert du Québec, une offre que j'ai acceptée. Quand il a été ensuite question d'engager d'autres candidats de l'Outaouais, l'équipe locale a trouvé des gens que nous connaissions déjà, et dont nous connaissions le rôle dans la communauté. De plus, les candidats avaient très vite démontré un engagement ne laissant aucun doute quant à leurs intentions.<br />
<br />
Si une taupe s'est insérée dans le processus, ce n'était sûrement pas pour démontrer l'ouverture du Parti vert du Québec en tant que regroupement décentralisé de membres ayant une passion pour l'environnement et une meilleure qualité de vie et justice sociale. Rappelons qu'une alliance informelle de candidats indépendants (dont Elizabeth May) qui s'étaient présentés lors de l'élection fédérale de 1980 pour l'environnement et contre le nucléaire, était un des précurseurs des partis verts au Canada.<br />
<br />
Je pense qu'il est juste de se demander si le journaliste Ewan Sauves (un pigiste, il faut se le rappeler) essayait plutôt simplement de discréditer un parti en écrivant ce qui a peut-être été le seul article permettant à La Presse de briser son silence médiatique au sujet de ce parti. Je me demande s'il a vraiment exposé une facette critiquable du Parti vert du Québec, son ouverture et sa décentralisation, ou s'il a plutôt exposé la tendance apparente des grands partis à ne chercher comme candidats que des personnalités publiques ou des personnes d'affaires ayant une grande ambition ou encore de leurs travailleurs politiques de longue date, ignorant toute une classe de gens moins nantis mais tout aussi (ou encore plus) compétents en tant que représentants du peuple.<br />
<br />
Le Parti vert du Québec doit peut-être améliorer et formaliser son processus de recrutement de candidats, mais le parti ne cesse d'évoluer et laissez-moi vous convaincre que son équipe en Outaouais est une équipe honnête, dédiée et qualifiée sacrifiant toute heure de loisir pour la cause. Nous ne cesserons de participer dans le débat, même entre les élections, car nous voulons nous assurer que les sujets locaux importants ne soient pas oubliés.<br />
<br />
Je vous prie d'agréer, M. Cholette, l'expression de mes sentiments les plus sincères.<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
Parti vert du Québec - candidat dans ChapleauJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-8169059713246355812012-08-21T02:41:00.001-04:002012-08-21T02:42:02.393-04:00Le Parti vert en Outaouais s'indigne de son exclusion du débat de Logemen'occupe<br />
COMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />
pour diffusion immédiate<br />
<br />
Le Parti vert en Outaouais s'indigne de son exclusion du débat de Logemen'occupe<br />
<br />
Gatineau, le 21 août 2012 - Les candidats du Parti vert du Québec s'indignent à l'exclusion du parti au débat de Logemen'occupe à propos du logement social.<br />
<br />
« C'est aberrant que le Parti vert soit exclu du débat alors que nous sommes un parti présent depuis longtemps sur la scène politique avec une plateforme complète » dit Jozyam Fontaine, candidate dans Hull.<br />
<br />
Jonathan Meijer, candidat du Parti vert du Québec dans Chapleau, est d'avis que son parti connait bien les enjeux et est tout à fait prêt à les débattre. « Sans le Parti vert, plusieurs enjeux ne seraient jamais discutés durant les élections, dit-il. Notre place dans le débat est essentiel en ce sens. »<br />
<br />
M. Meijer indique que l'importance du logement abordable va bien au delà de simplement loger la population. « Le coût de fournir du logement social est bien moindre que les alternatives. Les centres d'aide aux itinérants sont nécessaires mais coûtent plus cher par personne aux gouvernements que le logement social, sans toutefois offrir de solutions à long terme. » M. Meijer ajoute que le Parti vert se distingue des autres partis en offrant toute une gamme de solutions pour améliorer la qualité de vie des Québécois et Québécoises sans que le coût soit excessif.<br />
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Renseignements:<br />
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Jozyam Ilsa Fontaine<br />
jozyam.fontaine@pvq.qc.ca<br />
Tél: 819-319-6143<br />
Twitter: @JozyamPVQ<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
Tél: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijerJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-73625726269202988662012-08-12T03:38:00.002-04:002012-08-12T03:39:03.685-04:00En train d'aller nulle partUne campagne électorale est typiquement une période de temps durant laquelle les partis établis fassent des promesse peu réalisables, ou encore des promesses qui sont des faits pratiquement déjà accomplis (on pense à une école dans le Plateau déjà planifiée depuis deux ans mais <a href="http://www.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2012/2012/08/03/001-ecole-plateau-gaudreault.shtml">promise il y a quelques jours</a> par Maryse Gaudreault).<br />
<br />
Mais là parfois il y a des sujets qui ne reçoivent même pas de promesse. On nous donne un estimé de temps de complétion, et encore est-il loin d'être définitif. Aucun candidat n'a promis quoi que ce soit. C'est alors qu'il faut vraiment s'inquiéter.<br />
<br />
Je parle de nul autre que le Train Hull-Chelsea-Wakefield qui, <a href="http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2012/08/10/001-train-hcw-retard.shtml">tel que l'on a appris il y a deux jours</a>, ne reprendrait pas service jusqu'en 2014.<br />
<br />
Si je suis frustré, ce n'est pas seulement à cause de ma passion des trains et chemins de fer. Le problème est simplement que le 24 juin 2011 n'était pas la première fois que la pluie avait endommagé la voie; un glissement de terrain ayant eu lieu le 24 mai 2008 avait aussi interrompu le train touristique, cette fois-là pendant un an.<br />
<br />
Ça n'a simplement pas d'allure que, dans ces temps modernes, il n'y ait pas moyen de réparer rapidement cette voie ferrée qui avait servi pendant un bon siècle jusqu'à Maniwaki. Si le Canada a pu, au XIXe siècle, se doter d'un chemin de fer qui traverse la plus grande partie du Canada en une dizaine d'années au pic et à la pelle, comment se fait-il que pas moins de trois ans soient nécessaires pour rouvrir les sections endommagées sur un trajet d'une longueur totale de 33 km?<br />
<br />
Personnellement, je suis content que le CCFO ait acheté le train HCW. Il aurait vraiment été dommage de perdre cet attrait touristique qui a des retombées économiques importantes. L'achat permettra à la CCFO de couvrir une plus grande partie des coûts d'entretien de la voie, du moment que la gestion du train touristique est adéquate.<br />
<br />
On verra le plan de la CCFO pour la relance du train en septembre, mais ce qu'il démontrera d'abord, c'est probablement qu'il n'y a pas d'argent disponible. Selon nous, au Parti vert du Québec en Outaouais, le tourisme dans une région anciennement liée à l'exploitation des matières premières est un secteur économique que l'on ne peut négliger, et si l'argent manque, il faudrait que le gouvernement provincial subventionne la reconstruction de la voie ferrée, probablement par un prêt sans intérêt, avec surtout la condition que la reconstruction se fasse rapidement, non seulement cette fois-ci, mais pour chaque incident subséquent.<br />
<br />
Dans la circonscription de Gatineau, il faut bien se demander ce que la députée libérale sortante <a href="http://www.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2012/2012/08/07/001-campagne-stephanie-vallee-gatineau.shtml">qui se donne une note presque parfaite</a>, Stéphanie Vallée, attend pour proposer une solution de reconstruction rapide. Les Libéraux préfèrent-ils voir le train s'en aller ailleurs pour de bon, comme Gaspé?Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-3197084228419762942012-08-11T01:17:00.001-04:002012-08-11T01:17:37.261-04:00Des réponses aux questions d'Équiterre<br />
<i>Comment entendez-vous combler le manque à gagner, évalué à 20 milliards de dollars, au cours des 10 prochaines années pour le transport en commun?</i><br />
<br />
<i>Dans le but de réduire notre dépendance au pétrole, votre parti s’engage-t-il à réduire les investissements dans les nouvelles infrastructures routières afin de réinvestir ces sommes dans le transport en commun et mettre de l’avant les mesures nécessaires afin d’électrifier l’ensemble du réseau de transport en commun du Québec d’ici 2025?</i><br />
<br />
Le Parti vert du Québec propose des solutions afin de grandement améliorer le transport en commun au Québec.<br />
<br />
Nous proposons d'abord de décupler la taxe sur les émissions à 33$/tonne de CO2, afin de créer un fonds vert récurrent de 1/2 milliard $ par an, servant en partie à investir dans le développement durable du secteur des transports.<br />
<br />
Nous proposons d'inciter le développement de droits de péage aux entrées des centres urbains afin de financer davantage le transport en commun.<br />
<br />
Nous proposons l'augmentation de l'achalandage du transport en commun en augmentant le nombre de voies réservées, en augmentant le confort des véhicules (dont la climatisation), en augmentant la fréquence et les trajets, et en nationalisant les chemins de fer dans les centres urbains afin d'augmenter l'efficacité et la priorité du transport de passagers, tout en réduisant les coûts d'utilisation.<br />
<br />
Nous proposons aussi des investissements pour des nouveaux trajets de trains entre les grandes agglomérations du Québec, pour un transport de passagers efficace bénéficiant d'une utilisation généralisée, mais aussi pour permettre le transport de marchandises. Un plus grand nombre de déplacement de biens par rail, mais aussi par voies fluviales, réduira les dépenses reliées à l'entretien des autoroutes existantes ainsi que le besoin de nouvelles autoroutes.<br />
<br />
Nous proposons de réduire la dépendance du Québec des importations de pétrole en misant sur une électrification progressive du transport en commun dans les centres urbains.<br />
<br />
<i>Les sources d’énergie qui connaissent le plus fort taux de croissance dans le monde sont les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. À ce titre, une fois élu, votre parti s’engage-t-il à mettre en place, comme l’a fait l’Ontario, un programme incitatif pour la production à petite échelle d’énergies renouvelables?</i><br />
<br />
Le Québec a déjà érigé des barrages hydroélectriques dans les cours d'eau donnant les meilleures capacités de génération. Les nouveaux projets hydroélectriques potentiels ne valent plus les investissements connexes et leur impact environnemental n'est jamais négligeable. C'est la raison pour laquelle le Parti vert du Québec propose les choses suivantes:<br />
- Développer l'énergie éolienne, en visant 15% de la production d'électricité comme au Danemark.<br />
- Développer les sources d'énergie de la biomasse en favorisant celles provenant des déchets (huiles végétales usées, méthane des dépotoirs, déchets forestiers, etc.).<br />
- Développer les recherches en énergie solaire passive (thermique) et active (photoélectrique).<br />
<br />
Les grands complexes hydroélectriques sont un exemple d'une centralisation poussée de la production d'électricité, et une telle centralisation pose toujours certains risques. Les énergies alternatives énoncées ci-haut sont, de nature, décentralisées, et se portent donc bien à la petites échelle tout en augmentant l'indépendance des localités en approvisionnement d'électricité. Le Parti vert du Québec s'engage à appuyer cette approche.<br />
<br />
<i>Équiterre et plusieurs comités de citoyens s’inquiètent de la venue imminente des sables bitumineux au Québec à travers un pipeline vieux de 40 ans. Quelle est la position de votre parti à la fois sur l’arrivée des sables bitumineux au Québec et sur les risques liés à l’utilisation de ce vieux pipeline?</i><br />
<br />
Malgré la richesse hydroélectrique du Québec, nous dépendons encore très fort des combustibles fossiles, qui sont donc importés en formes brutes et raffinées. Puisque le pic de la production pétrolière conventionnelle s'est manifesté il y a déjà plusieurs années, la production non-conventionnelle (dont les sables bitumineux) a vécu une effervescence, et la combinaison de disponibilité et de prix suggère une inversion du flux du pétrole dans le pipeline entre l'ouest du Canada et l'Ontario.<br />
<br />
Considérant le nombre de fuites qui font les manchettes, et aussi surtout les fuites qui ne les font pas, le Québec se doit de réduire sans tarder sa consommation des combustibles fossiles afin d'éliminer l'importation du pétrole tout en visant l'indépendance énergétique.<br />
<br />
Le Parti vert du Québec s'engage à appuyer cette réduction en proposant plusieurs approches:<br />
- Investir dans le développement de sources d'énergies renouvelables, une expertise que nous pourrons exporter.<br />
- Plafonner et marchander les émissions de gaz à effet de serre.<br />
- Tel qu'énoncé plus tôt, adopter une politique de transport promouvant le transport en commun, le développement du partage-auto, la transformation du parc automobile, ainsi que le transport de marchandises par voies fluviales et ferrées.<br />
<br />
<i>Si votre parti est élu, adopterez-vous une politique d'approvisionnement d'achat de produits locaux et biologiques pour les établissements publics avec des cibles chiffrées?</i><br />
<br />
Il va de soi que l'agriculture productiviste détruit l'environnement et la conversion à une agriculture biologique est nécessaire. Cette conversion ne se fait pas rapidement et engendre certains coûts. Un gouvernement vert supporterait l'agriculture biologique en adoptant une politique d'approvisionnement de produits locaux et biologiques.<br />
<br />
<i>Comptez-vous investir massivement pour le soutien et la promotion de l'agriculture biologique au Québec, notamment en remboursant les frais de certification biologique aux producteurs?</i><br />
<br />
<a href="http://organicalberta.org/news/study-debunks-myths-on-organic-farms">Une étude a déjà démontré</a> que l'agriculture biologique a des meilleurs rendements dans toutes les mesures. La conversion à l'agriculture biologique est donc désirable de soi, mais un tel changement porte certains coûts. Afin de soutenir l'agriculture biologique, le Parti vert du Québec s'engage tout d'abord d'introduire un programme incitatif financier de conversion au biologique, visant à contrer ces coûts.<br />
<br />
De plus, à court terme, nous nous engageons à:<br />
- Introduire un incitatif financier aux producteurs non biologiques pour une conversion vers une agriculture dite raisonnée.<br />
- Interdire l'utilisation d'antibiotiques à titre préventif dans les aliments des animaux.<br />
- Imposer un moratoire immédiat sur toutes les productions d'OGM pour en viser l'interdiction complète.<br />
- Amener une aide concrète aux groupes de citoyens dont l’action vise la promotion de l’agriculture écologique, des coopératives d’aliments naturels, et du jardinage communautaire.<br />
<br />
Nos objectifs à long terme sont les suivants:<br />
- Encouragement par des mesures appropriées de la production et la distribution de denrées alimentaires de qualité écologique afin de permettre aux consommateurs de faire un véritable choix.<br />
- Instauration d’une appellation contrôlée légale biologique pour les produits alimentaires.<br />
- Orientation de l’enseignement agricole vers l’agriculture biologique.<br />
- Réorientation des recherches en agriculture vers des recherches plus régionales et orientées vers l’agriculture écologique.<br />
- Encouragement des programmes d’éducation sur l’alimentation naturelle.<br />
- Promotion des aliments moins carnés, frais, provenant de milieux organiques saints et le moins possible transformés.<br />
- Interdiction des OGM et des brevets sur le vivant.<br />
<br />
<i>Est-ce que votre parti s'engage à revoir le code de gestion des pesticides afin de le rendre équivalent ou même supérieur à ceux de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse? Est-ce que vous comptez faire en sorte que le Québec interdise la vente et l’usage des pesticides agricoles bannis actuellement dans d’autres pays de l’OCDE, et que les aides financières aux producteurs deviennent conditionnelles à leurs efforts de réduction de l’usage de pesticides?</i><br />
<br />
L'usage des pesticides vient à l'encontre de notre but d'en réduire l'usage en favorisant l'approche biologique. Le Parti vert du Québec s'engage à revoir le code de estion des pesticides et d'en restreindre les ventes. Les incitatifs aux producteurs non biologiques seront liés à une conversion vers une agriculture dite raisonnée.<br />
<br />
<i>S'il est élu, est-ce que votre parti s'engage à tenir un sommet sur l’économie verte dans les 100 premiers jours de son mandat?</i><br />
<br />
Dans cette ère dans laquelle les convention de croissance économique durable n'ont plus de sens (voir bon billet <a href="http://jonathanmeijer.blogspot.ca/2011/04/lultime-contradiction-croissance.html">L'ultime contradiction: croissance économique durable</a>), l'économie verte ne veut pas seulement dire simplement remplacer quelques voiture à essence par des voitures électriques. Au contraire, il faut complètement repenser l'économie, et le passage récent du pic de la production pétrolière implique que les changements économiques profonds doivent être d'abord abordés en réduisant notre consommation d'énergie non-renouvelable. Ces changements nécessitent rien de moins qu'un sommet et le Parti vert du Québec est prêt à le faire.<br />
<div>
<br /></div>Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-30139675215511871222012-08-07T21:12:00.001-04:002012-08-07T21:12:44.383-04:00Avis aux médias: Chef du PVQ à Gatineau ce mercredi<br />
AVIS AUX MÉDIAS<br />
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PARTI VERT DU QUÉBEC<br />
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Invitation aux journalistes<br />
<br />
Gatineau, Québec, le 7 août 2012 - C'est avec grand plaisir que le chef du Parti vert du Québec, Claude Sabourin, présentera ses candidats pour la région de l'Outaouais. Une discussion avec les candidats sera possible suite à la présentation de ceux-ci.<br />
<br />
QUAND: Le mercredi 8 août 2012 à 17h<br />
OÙ: Restaurant La Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau, Québec<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Renseignements:<br />
<br />
Marijo Bourgault pour Claude Sabourin<br />
1-888-998-8378<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijer<br />
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--------------<br />
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MEDIA ADVISORY<br />
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GREEN PARTY OF QUÉBEC<br />
<br />
Invitation to press conference<br />
<br />
Gatineau, Québec, 7 August, 2012 - It's with great pleasure that the leader of the Green Party of Québec, Claude Sabourin, will present his candidates in the Outaouais region. Discussions with candidates will be possible afterwards.<br />
<br />
WHEN: Wednesday August 8, 2012 at 5 pm<br />
WHERE: Restaurant La Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau, Québec<br />
<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Information:<br />
<br />
Marijo Bourgault for Claude Sabourin<br />
1-888-998-8378<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@pvq.qc.ca<br />
Tel: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijer<br />Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-56556107728557740522012-08-05T02:11:00.001-04:002012-08-05T02:12:42.935-04:00Candidat PVQ dans Chapleau<br />
C'est avec grand plaisir que je vous annonce que je serai le candidat du Parti vert du Québec dans la circonscription de Chapleau durant cette élection provinciale.<br />
<br />
Je vous invite à me suivre ma campagne sur Twitter par @<a href="http://twitter.com/jnmeijer">jnmeijer</a> ou Facebook au <a href="https://www.facebook.com/JonathanMeijerPVQ">https://www.facebook.com/JonathanMeijerPVQ</a>, ou encore par courriel à <a href="mailto:jonathan.meijer@pvq.qc.ca">jonathan.meijer@pvq.qc.ca</a>. J'ai bien sûr aussi un blogue au <a href="http://jonathanmeijer.blogspot.com/">jonathanmeijer.blogspot.com</a>.<br />
<br />
L'Outaouais a été pris pour acquis pendant les dernières années car il a donné sans effort, au parti régnant, des députés. Cela nous a rendu un des enfants pauvres et négligés du Québec. L'indépendance peut être considéré comme un but noble, mais l'Outaouais ne se retrouverait pas gagnant si le contrôle demeure trop centralisé. C'est la raison pour laquelle le PVQ prône une approche de décentralisation, et c'est pourquoi l'Outaouais a besoin du PVQ!<br />
<br />
Localement, j'ai milité depuis plusieurs années pour les causes environnementales et pour le gros bon sens à Gatineau. En 2004, j'ai obtenu mon baccalauréat en génie informatique de l'Université d'Ottawa, et ma passion demeure d'analyser tous les dossiers pour les comprendre à fond et pour suggérer des alternatives mieux pensées.<br />
<br />
J'espère que vous suivrez ma campagne, et que vous vous joindrez à l'équipe verte en Outaouais!Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-88509483678288500902012-05-27T08:00:00.001-04:002012-05-27T13:30:05.892-04:00Communiqué de presse: Les Verts de l'Outaouais dénoncent les arrestations des manifestants(Mis à jour le 27 mai pour corriger le nombre d'arrestations confirmé pour déplacer les barricades.)<br />
<br />
COMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />
pour diffusion immédiate<br />
<br />
Les Verts de l'Outaouais dénoncent les arrestations des manifestants<br />
<br />
Gatineau, le 27 mai 2012 - Les Verts de l'Outaouais dénoncent les infractions attribuées de façon visiblement arbitraires par la Police de Gatineau aux manifestants s'opposant à la loi 78 lors de cette fin de semaine.<br />
<br />
Durant une manifestation de casseroles vendredi dernier consistant d'une quinzaine d'individus, deux d'entre eux ont été interpelés pour avoir troublé la paix, même si la manifestation n'avait commencé que quelques minutes plus tôt. Ces constats d'infractions en seraient une première au Québec depuis le début des casseroles.<br />
<br />
Jonathan Meijer, ancien candidat du Parti vert du Canada à Gatineau et porte-parole des Verts de l'Outaouais, exprime son inquiétude par rapport aux arrestations qui ont eu lieu. En particulier, il se demande pourquoi elles ont eu lieu vendredi soir au Vieux-Hull alors que la manifestation de jeudi soir, avec dix fois plus de participants, était passée par le même endroit et n'avait engendré aucune interpellation pour le même type d'infraction au règlement.<br />
<br />
«Le règlement 42-2003, chapitre 2, paragraphe 5 de la Ville de Gatineau a été formulé de façon assez vague pour qu'une interprétation assez large justifie l'interpellation si la présence, même temporaire et silencieuse, de quelqu'un sur une voie publique gêne quelqu'un d'autre, dit-il. Y a-t-il un propriétaire du Vieux-Hull à qui était due une faveur en échange d'une contribution financière à un élu municipal ou quelqu'un de connexe?» M. Meijer rappelle que la banque américaine JP Morgan a donné pas moins de 4,6 millions $ à la fondation de la police de New York peu de temps avant les arrestations massives à Occupy Wall Street.<br />
<br />
De plus, après la manifestation nocturne de samedi à dimanche, la police de Gatineau a procédé à l'arrestation d'un individu pour avoir déplacé des barrières entourant une zone de construction routière. M. Meijer s'interroge sur la procédure adoptée par le corps policier. «Pourquoi devait-il y a voir pas moins d'une quinzaine de policiers à Place Cartier alors que le nombre de manifestants, les quelques dernier arrivés, étaient en nombre moins élevé? Le déplacement des barricades se fait toujours au milieu du groupe de manifestants, loin des yeux et des caméras des policiers. Pourquoi les policiers ont-ils choisi une infraction qui serait si difficile à prouver en cour, et pourquoi les gens arrêtés sont presque exclusivement des jeunes? Serait-ce parce que les jeunes sont si mal équipés pour se défendre contre le système de justice?»<br />
<br />
Le thème de l'intimidation judiciaire n'est pas une nouvelle bataille pour les Verts de l'Outaouais. M. Meijer juge que la réponse des appareils du gouvernement face à la grève étudiante a démontré à quel point les gens au pouvoir utilisent tous les outils à leur disposition pour contrer le mouvement de mécontentement populaire. «Les arrestations massives semblent avoir comme but que les gens se taisent car, en général, les gens arrêtés n'ont ni l'expérience, ni l'argent pour se défendre contre les allégations. Même la simple idée d'une arrestation fait très peur à la grande majorité des gens.»<br />
<br />
M. Meijer rappelle que le sujet des droits de scolarité est loin d'être le seul sujet de mécontentement, et que les foules qui manifestent sont dorénavant composées de gens de tout âge. «Jean Charest a fait perdurer le sujet des droits de scolarité. Qu'essaye-t-il de cacher? La corruption dans l'industrie de la construction? Le vol de nos ressources naturelles par l'entremise du Plan Nord?»<br />
<br />
À propos des Verts de l'Outaouais:<br />
Les Verts de l'Outaouais sont un regroupement de membres actifs des partis verts fédéral et provincial œuvrant dans les circonscription de l'Outaouais.<br />
<br />
- 30 -<br />
<br />
Renseignements:<br />
<br />
Jonathan Meijer<br />
jonathan.meijer@partivert.ca<br />
Tél: 819-210-4085<br />
Twitter: @jnmeijerJonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-65102158722645250142012-05-07T03:18:00.000-04:002012-05-07T10:56:22.274-04:00SCHL: temps de redéfinir « abordable »Le marché canadien d'habitation a vu, durant la dernière année, une discussion sur l'existence d'une bulle immobilière; jusqu'à tout récemment, son existence avait été fermement niée.<br />
<br />
Le 1er mai courant, le professeur en économie Kevin Milligan a dit ceci sur Twitter:<br />
<blockquote class="twitter-tweet">
BTW, is any opposition politician complaining because banks/govt aren't moving quickly enough to make houses harder to buy? Didn't think so.<br />
— Kevin Milligan (@kevinmilligan) <a data-datetime="2012-05-01T16:38:35+00:00" href="https://twitter.com/kevinmilligan/status/197364405615333378">May 1, 2012</a></blockquote>
En tant que politicien d'opposition, j'accepte le défi en discutant l'abordabilité de l'habitation au Canada.<br />
<br />
Un marché d'habitation en bulle (un croissance de prix excédant l'inflation de façon significative) n'a pas été chose unique dans les dernières décennies. Toute bulle économique est due à une combinaison de facteurs dont plusieurs psychologiques. Son ampleur est souvent exagérée par des interventions gouvernementales.<br />
<br />
La SCHL <a href="http://www.schl.gc.ca/fr/inso/info/hi/index.cfm">avait été originalement créée</a> pour aider à loger les soldats revenant de la deuxième guerre mondiale. Son mandat a ensuite été élargi selon les besoins de l'époque. Tout élargissement du mandat est le résultat d'un changement apporté par le Parlement.<br />
<br />
Dans le cas de l'habitation au Canada, la dernière bulle immobilière avait éclaté il y a environ 20 ans. Il y a ensuite eu un décennie calme, et après ça une décennie de croissance de prix au delà de l'inflation. <br />
<br />
Rendu en 2006, le gouvernement conservateur a changé les règles de la SCHL pour permettre les hypothèques à zéro acompte et amortissements de 40 ans d'être garanties par la SCHL (sans quoi elles n'existeraient effectivement pas), avec comme excuse de permettre « l'innovation financière » et de permettre à certains de s'acheter une résidence alors qu'ils ne pourraient pas le faire sinon. Pour le même paiement mensuel, un propriétaire peut alors acheter une maison plus chère. On peut parler d'une augmentation de l'abordabilité, mais seulement de l'<b>abordabilité du prix de vente</b>, pas de l'<b>abordabilité mensuelle</b>.<br />
<br />
Rendu en 2008 dans le début de la crise financière mondiale, le gouvernement réalise que le changement des règles introduites en 2006 n'étaient pas une tellement bonne idée, et <a href="http://www.cbc.ca/news/story/2008/10/15/40-year.html">les change donc</a> à 5% d'acompte et 35 ans d'amortissement. Cela a un impact assez rapide sur le marché immobilier de certaines villes dont Vancouver et les prix commencent à baisser.<br />
<br />
Très peu de temps après, la Banque du Canada baisse son taux directeur à pratiquement son niveau le plus bas possible. Cela donne une réduction presque équivalente des taux offerts pour les hypothèques et donc augmente de nouveau l'abordabilité. La bulle redémarre dans des centres urbains comme Toronto et Vancouver.<br />
<br />
Les changement de la SCHL en 2008 <a href="http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/inso/sapr/sapr_019.cfm">incluent aussi</a> une augmentation la limite d'assurance à 600 milliards $. L'assurance des hypothèques permet aux banques de ne porter aucun risque de défaut de paiement, et réduit donc les coûts d'emprunts pour la banque et, par extension, pour les emprunteurs. Un taux d'intérêt plus bas augmente une fois de plus l'abordabilité.<br />
<br />
Comme si tout le reste n'était pas suffisant, en 2008, la SCHL <a href="http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/inso/sapr/co/2008/2008-07-31-1600.cfm">a aussi élargi le programme des Obligations hypothécaires du Canada</a> (OHC) en introduisant les obligations à durée de 10 ans, afin de réduire davantage les coûts d'emprunts.<br />
<br />
Rendu en 2012, les prix ont finalement atteint leur plafond à <a href="http://www.crackshackormansion.com/">Vancouver</a>, ou même des petits bungalows se vendaient bien au dessus d'un million $. Même à Toronto, le bungalow acheté à 60% au dessus du prix d'achat par une étudiante universitaire externe <a href="http://www.greaterfool.ca/2012/04/12/anxiety/">a été ensuite mis à louer</a> à un prix qui résulte en une perte après l'inflation.<br />
<br />
Il est maintenant essentiellement trop tard pour permettre à la bulle de durer plus longtemps, et on peut s'attendre à ce que les prix reviennent plus raisonnable, même si cela prendra plusieurs années.<br />
<br />
Je suis personnellement persuadé que le changement des mesures en 2006 et le fait qu'elles n'ont pas encore été resserrées à leur niveau original indique que ces changements avaient été fait pour plusieurs cibles politiques:<br />
<ol>
<li>pour un support électoral plus élevé si le gouvernement avait pu capitaliser sur les aspects positifs du changement des règles pendant une élection;</li>
<li>pour augmenter la durée d'un marché immobilier positif, ce qui a aidé les revenus des agents immobiliers, des électeurs qui, selon leur profil financier bien plus positif que la moyenne des Canadiens, auraient typiquement eu plus tendance à voter Conservateur;</li>
<li>pour augmenter les profits des prêteurs hypothécaires (généralement des <b>banques</b>) en augmentant le nombre d'hypothèques, des profits essentiellement <b>sans risque</b> car à cause de l'assurance hypothécaire de la SCHL.</li>
</ol>
<div>
Notons que chacun des points ci-haut sont pour le bénéfice d'un petit groupe de gens aux dépens du reste de la population.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Dans les bulles économiques, les prix augmentent sans cesse jusqu'à ce qu'ils ne soient plus abordables. Dans le cas de l'habitation où les achats se font généralement par hypothèque, on ne parle pas de l'abordabilité du prix de vente mais bien sûr de <b>l'abordabilité des paiements mensuels</b>; ces paiements atteignent bientôt tout simplement leur niveau maximum pour trop de gens.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
On voit donc que l'interférence politique sur le marché de l'habitation a exagéré les prix de vente et n'a aucunement permis de réduire de façon permanente les paiements mensuels.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Il est donc clair que cette interférence n'a eu que des effets négatifs pour la population en général, en augmentant l'endettement.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Je propose donc des changements pour ramener de l'ordre au marché canadien de l'habitation, en réduisant l'interférence gouvernementale.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Tout ceci ne requiert pas d'éliminer la SCHL, qui maintient d'autres rôles importants.</div>
<br />
1) Il faut tout d'abord ramener l'amortissement à une durée plus raisonnable, une durée qui avait d'ailleurs été en place pendant bien longtemps: 25 ans. Plus long que ça aide à peine les paiements mensuels mais ajoute beaucoup en paiements.<br />
<div>
<br /></div>
<div>
Considérant que les coûts associés à la vente d'une propriété (dont la commission) excèdent facilement 5%, il faut augmenter l'acompte à au moins 10% pour toutes les propriétés acquises. Ce montant augmente le risque reposant sur l'acheteur et donc réduit les achats spéculatifs. Il faut également rendre illégal les acomptes empruntés.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
2) Il faut aussi que la SCHL cesse d'assurer les emprunts hypothécaires. Il est inacceptable que les contribuables soient responsables du risque très réel de pertes dues à un grand nombre potentiel de propriétaires incapables de continuer leurs paiements. S'il est impossible d'éliminer le besoin de cette assurance, il faut au moins la limiter à des prix d'achats à plafonds raisonnables, par exemple 150 000$. Les gens qui achètent des maisons à 2 millions à Vancouver n'ont pas besoin que les contribuables participent à leurs achats.<br />
<br />
Il pourrait être acceptable qu'un assureur indépendant (tel qu'il existe déjà) puisse assurer, mais seulement si une supervision adéquate est faite pour éviter que cet assureur fasse faillite même si un grand nombre d'hypothèques sont en défaut de paiement.<br />
<br />
3) La SCHL vend des obligations nommées Obligations hypothécaires du Canada (OHC) pour acheter des hypothèques auprès des banques. Puisque les hypothèques ainsi achetées sont garanties par la SCHL, le rendement des OHC n'est pas bien plus élevé que celui des obligations du gouvernement fédéral. Les achats d'hypothèques permettent aux banques de réduire leurs coûts d'emprunt et par extension le coût emprunt pour les emprunteurs individuels.<br />
<br />
Les OHC forment une extension de la protection apportée par l'assurance, et <a href="http://www.canadianmortgagetrends.com/canadian_mortgage_trends/2008/11/10-year-canada-mortgage-bonds.html">est devenue "vitale"</a> après le début de la crise financière mondiale. Cela est simplement ridicule. Il faut que les banques soient contraintes à trouver leur propre financement pour les hypothèques, au lieu que les contribuables soient le principal recours pour le financement. Cela implique <b>cesser d'émettre des OHC</b> dès que possible et de laisser les OHC existantes en arriver à maturation. Cela réduit le financement que la SCHL doit obtenir auprès du gouvernement fédéral, et donc réduit aussi les émissions d'obligations du gouvernement fédéral et par extension ses coût d'emprunt.<br />
<br />
L'assurance hypothécaire et les OHC permettent aux banques d'emprunter à un taux normalement réservé au gouvernement fédéral, et en passant ces taux favorables au emprunteurs, les taux payés par les emprunteurs ne correspondent plus au risque réel.<br />
<br />
Si toutes ces mesures (réduction de la durée maximale de l'amortissement, augmentation de l'acompte, élimination de l'assurance hypothécaire gouvernementale et des obligations hypothécaires) sont mises en place, les emprunteurs verraient presque certainement une augmentation significative des coûts d'emprunts, visible surtout par une augmentation du taux d'intérêt.<br />
<br />
Mais puisque l'abordabilité dépend surtout des paiements mensuels et non du prix de vente, les prix vu selon les paiements mensuels ne seront pas plus élevés, sauf pour ceux qui n'ont jamais eu le revenu nécessaires afin d'acheter une résidence.<br />
<br />
Une fois le marché stabilisé après les ajustements nécessaires pour de tels changements de politique, cela n'implique pas une diminution du pouvoir d'achat dans la plupart des cas, car dû à la bulle immobilière, les résidences sont à des prix exagérés dans bien des villes canadiennes. La valeur intrinsèque d'une maisons dépend du prix du terrain, des matériaux de construction et de la main d'œuvre. Tout le reste d'un prix d'immobilier n'est en fait que valeur spéculative. Cet écart de prix et de coût est la raison que des maisons ont été bâties en très grand nombre même loin en périphérie des grands centres urbains.<br />
<br />
Changer les règles a d'autres avantages. Les habitations qui ont un coût trop élevé (pensons aux « McMansions »), ou encore les résidences dont le prix de vente est trop élevé à cause de la distance des emplois, ne sont alors plus abordables et le changement des règles devient un choix écologique positif: les maisons sont plus petites et les terrains agricoles sacrifiés à l'habitations le sont en moins grand nombre.<br />
<br />
La concentration des résidences dans un centre urbain plus compact a d'autres impacts positifs, dont un système de transport public plus utilisé, et donc nécessitant moins de subsides.<br />
<br />
La réduction de l'endettement possible des ménages est négatif pour les banques mais positif pour les ménages, dont le bilan financier devrait ainsi démontrer un endettement réduit.<br />
<br />
De plus, l'élimination des bulles immobilières introduira une stabilité accrue à l'économie réelle, c'est-à-dire celle qui affecte la majorité des gens, qui sont toujours les premiers perdants lors des récessions et rarement gagnants lors des reprises économiques.<br />
<br />
Un gouvernement qui veut sérieusement se pencher sur l'amélioration de la santé du secteur de l'habitation au Canada doit obligatoirement considérer les propositions énoncées ici.</div>Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-63190123897254385902012-05-04T01:57:00.000-04:002012-05-04T02:14:28.313-04:00Dissection Friday: Bank Bailout PropagandaLet's dissect a little piece from the Toronto Sun. The heading says it's an Opinion piece, therefore I may be at fault for wasting time to identify where truth doesn't get in the way of a good story. But let's begin...<br />
<br />
From the <a href="http://www.torontosun.com/2012/05/01/bank-bailout-claim-pure-propaganda">article</a>...<br />
<blockquote>
It sounds like a wonderful conspiracy theory: Banks get secret bailout worth $114 billion during the 2008 recession!<br />
Bailout discovered by the Canadian Centre for Policy Alternatives.<br />
In fact, this is all hooey. There was no bailout of our banks.</blockquote>
That is essentially correct. Assuming we define "bailout" as a capital injection (the Government pays way too much for a large share of a company as it happened in other countries including <a href="http://jonathanmeijer.blogspot.ca/2010/11/merci-de-nous-endetter-sans-notre.html">Ireland</a>), no such thing happened in Canada, and for that I am very glad, because we overpaid to rescue GM and Chrysler and did not get all the money back.<br />
<blockquote class="tr_bq">
The government did, in 2008, set aside $200 billion to help all Canadian businesses and households hit by the global credit crunch and banks were the tool the government used to help us all out.</blockquote>
I do not have the specific numbers, and surely I don't have all the sources handy, but aside from $125 billion allocated for the IMPP (for which under 70 billion got used), the Bank of Canada (which technically doesn't count as "the government") has intervened massively with about $40 billion at one point in early 2009.<br />
<blockquote class="tr_bq">
Taxpayer money was never at risk of being lost</blockquote>
That is not true. CMHC, under the IMPP, bought up insured mortgages. Who insures the mortgages? CMHC, meaning ultimately the government and therefore the taxpayer. Therefore, had there been significant defaults (avoided at the time due to a renewal of the property bubble with the sudden drop in interest rates), the taxpayer could have been on the hook.<br />
<blockquote class="tr_bq">
and, in fact, taxpayers are making a tidy profit with the credit crunch assistance program.</blockquote>
That is true. But the interest rate on any loan depends on underlying costs: cost (in this case, of the government) to borrow in the bond market, and the risk associated with default. If we are making a profit, it's only because the risk was well managed.<br />
<blockquote class="tr_bq">
And secret? Well, it was announced in the glare of the 2008 federal election campaign and Parliament has since voted on these deals in at least two federal budgets — all of which was widely reported in our largest-circulation newspapers.</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
[... useless rant agains the political left omitted to save some brain cells ...] </blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
As Laval University economist Stephen Gordon noted on Twitter, the CCPA “took a low-grade Internet conspiracy, worked it up to a 25-page ‘study’ and managed to get the media to report it as news.”</blockquote>
I agree. But who understands money and economics? Very few people. It seems to me that governments and journalists will gladly swallow whatever economists tell them, because it can be very difficult to understand it all.<br />
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
I took the time to learn as much as I could about macroeconomics, and I found it a challenging task. In comparison, I found that learning electrical engineering physics, signal processing math, the inner workings of computer processors, operating system basics, European history from the 5th century to the 18th century, the history of the Industrial revolution, and the Breton language a lot simpler in comparison.</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
And at my job, I'm the youngest member of my team of about 10 but I'm the most senior. I routinely have to handle very complex issues due to a product that's nearly as old as I am, yet it's still easier to figure out than the modern financial system.</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
I pointed this out to our dear Stephen Gordon on Twitter:</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<blockquote class="twitter-tweet" data-in-reply-to="197437185421606913">
@<a href="https://twitter.com/stephenfgordon">stephenfgordon</a> Hardly masterful, just condescending. Not surprised, cdns just don't understand $ system. Economists and govts like that.<br />
— Jonathan Meijer (@jnmeijer) <a data-datetime="2012-05-02T11:58:04+00:00" href="https://twitter.com/jnmeijer/status/197656195992006656">May 2, 2012</a></blockquote>
<script charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js">
</script></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
His reply was predictable:<br />
<blockquote class="twitter-tweet" data-in-reply-to="197656195992006656">
@<a href="https://twitter.com/jnmeijer">jnmeijer</a> Well, you got us dead to rights. Economists *are* conspiring to confuse people, but you're just too smart for us.<br />
— Stephen Gordon (@stephenfgordon) <a data-datetime="2012-05-02T12:09:31+00:00" href="https://twitter.com/stephenfgordon/status/197659080817516544">May 2, 2012</a></blockquote>
<script charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js">
</script><br />
But what people don't know is just how much of a good memory I have for this kind of thing. So I replied with the following and never heard anything back:<br />
<blockquote class="twitter-tweet" data-in-reply-to="197659080817516544">
@<a href="https://twitter.com/stephenfgordon">stephenfgordon</a> ;) Wasn't it Henry Ford who said he believed there would very soon be a revolution if ppl understood banking and money?<br />
— Jonathan Meijer (@jnmeijer) <a data-datetime="2012-05-02T12:17:08+00:00" href="https://twitter.com/jnmeijer/status/197660994942668800">May 2, 2012</a></blockquote>
<script charset="utf-8" src="//platform.twitter.com/widgets.js">
</script></div>
The rest of the original article praises Canadian banks and claims that they would have survived anything but businesses which have significant payroll would have all a terrible death in large numbers.<br />
<br />
While that may be more or less accurate, that is only because of the current legislated way of doing things.<br />
<br />
The Bank of Canada can do a few things to encourage people and businesses to spend savings and borrow more, such as adjusting interest rates, but these measures are indirect. In the US, the Federal Reserve went beyond flooring borrowing rates for banks by engaging in multiple rounds of quantitative easing (QE), but all these measures don't work because there's simply too much debt and deleveraging needs to happen before people with money would want to invest in production again.<br />
<br />
In both cases, the central bank cannot have a direct impact on the money supply in the economy. The commercial banks manage their risk, and in a suddenly deleveraging environment such as the fall of 2008, the reasonable approach for anyone to take is to pull back from lending because the risk just shot through the roof.<br />
<br />
As <a href="http://www.michaeljournal.org/appenE.htm">pointed out very clearly</a> by Graham F. Towers, first governor of the Bank of Canada, most of the money (even back in 1939) was actually created by of the commercial banks. These days, the percentage is about 95%, if I read the numbers clearly.<br />
<br />
The fact that commercial banks control such a large segment of the money supply is, as Mr. Towers explained, the responsibility of Parliament. The Bank Act allows banks to manage most of Canada's money supply as they see fit, and basic macroeconomics tell us that a contraction in the money supply tends to cause a recession.<br />
<br />
Banks will do so to the extent required for their survival, even if that means, as David Akin says in the linked Sun article, that "What might not have survived, on the other hand, is hundreds or even thousands of Canadian businesses which were literally running out of money they needed to carry on."<br />
<br />
It sounds to me like what we need is a state bank, such as the Bank of North Dakota or Alberta Treasury Branches. One that takes deposits and charges no silly fees for using our own money. One that would stick mostly to holding Canada government bonds on the asset side of the balance sheet to reduce the federal borrowing costs and return the surplus either to customers as interest or to the government as dividend.<br />
<br />
Perhaps it is time to reintroduce the previous version of section 457 of the Bank Act, and to set a decent minimum reserve requirement, in order to allow the federal government more control over the money supply, and to use its new state bank to make loans available to companies who need them even during recessions.<br />
<blockquote class="tr_bq">
Perhaps that’s something for the Occupy crowd to consider this week — how small businesses depend on a healthy, functioning banking system.</blockquote>
Perhaps this is something for all Canadians to consider this week: that the banking system doesn't <b>have</b> to control Canada and its governments, and that we as a people can take back control.Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-13096818897020519132012-04-04T21:53:00.008-04:002012-04-05T23:37:36.150-04:00Arrêtons d'exporter des sornettesLe gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a donné un discours à la chambre de commerce de Waterloo lundi. Décortiquons le <a href="http://www.banqueducanada.ca/2012/04/communiques/exportations-canadiennes-reorientees-vers-nouvelle-economie/">communiqué de presse publié</a> à l'occasion du discours.<br /><br /><blockquote>Waterloo (Ontario) - La stratégie économique globale adoptée par le Canada face à la crise financière mondiale a consisté à favoriser une croissance de la demande intérieure et à encourager les entreprises canadiennes à se moderniser et à se réorienter en fonction de la nouvelle économie mondiale, a déclaré le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, dans un discours prononcé aujourd’hui. « Sur le premier front, nous avons fait très bonne figure », a-t-il indiqué. Quant au deuxième volet de la stratégie, il a exhorté les entreprises à redoubler d’efforts.<br /><br />« Si efficace qu’ait été le recours à la demande intérieure, en général, et aux dépenses des ménages, en particulier, les limites de ce modèle de croissance apparaissent de plus en plus clairement », a dit M. Carney à un groupe de gens d’affaires et de dirigeants locaux de la région de Kitchener-Waterloo.<br /><br />Si les dépenses des ménages canadiens ont fortement augmenté ces dix dernières années, elles dépendent beaucoup plus des conditions de financement avantageuses et des niveaux élevés de l’avoir net depuis la crise. En conséquence, le fardeau de la dette des ménages a continué à s’alourdir et une bonne partie du financement des hausses récentes de l’endettement des ménages est provenu de l’étranger. « Ces tendances sont insoutenables à moyen terme », a affirmé le gouverneur.</blockquote><br /><br />Essentiellement, afin de faire croître l'économie canadienne dans la situation de crise économique mondiale que nous avons depuis 2008, le gouverneur nous présente deux stratégies majeures qui nous étaient disponibles: 1) que notre population (déjà fort endettée) achète plus de produits (surtout importés) et de services afin de faire augmenter le PIB canadien, ce qui nécessite un endettement accru de la population, et 2) exporter plus.<br /><br />La première option en est à ses limites, car <a href="http://credit.bank-banque-canada.ca/creditauxmenages">on peut voir</a> qu'en février 2012, le taux annuel de croissance du crédit à la consommation (2,6%) n'est guère plus élevée que le taux d'inflation et a donc plafonné.<br /><br />La deuxième option est beaucoup plus difficile à mettre à exécuter, et le communiqué ne nous dit pas c'est la raison pour laquelle le gouvernement conservateur a surtout misé la première option.<br /><br /><blockquote>Par contre, la tenue des exportations canadiennes est plus faible que lors des reprises précédentes. « Les exportations n’ont toujours pas retrouvé leur sommet d’avant la crise et, de fait, restent en deçà de leur niveau d’il y a dix ans. La part du marché mondial détenue par le Canada n’a cessé de diminuer tout au long de cette période », a souligné M. Carney.<br /><br />Bien que la compétitivité ait joué un rôle, la détérioration de la tenue des exportations canadiennes s’explique au premier chef par la faiblesse de nos principaux marchés d’exportations. « La surexposition au marché américain ainsi que la sous-exposition aux marchés émergents en forte expansion sont à l’origine de la presque totalité du nouveau recul de notre part du marché mondial ces dernières années », a expliqué le gouverneur.</blockquote><br /><br />Essentiellement, le fait que la grande majorité des exportations canadiennes vont aux États-Unis nous a rendus vulnérables à la faiblesse de l'économie américaine. Le gouverneur nous dit aussi que si le Canada exportait plus aux marchés émergents, le Canada n'aurait pas perdu autant de sa part mondiale des exportations.<br /><br />Le communiqué n'aborde pas les raisons de la faible demande des économies établies, particulièrement la saturation des marchés en question (tout le monde a déjà deux ou trois voitures) et l'excès de crédit. Ces deux aspects affectent aussi le Canada.<br /><br /><blockquote>Selon la Banque, les grands défis et les importantes possibilités qui se présentent aujourd’hui – la faible reprise aux États-Unis, la vive croissance dans les marchés émergents, les cours historiquement élevés des produits de base et la vigueur persistante du dollar canadien – sont appelés à demeurer. « Ce sont les économies émergentes qui offrent le plus de possibilités aux exportateurs canadiens », a ajouté M. Carney.</blockquote><br /><br />Ce paragraphe nous donne une des autres raisons pour la faiblesse des exportations: « la vigueur persistante du dollar canadien », sans expliquer que cela est dû aux « cours historiquement élevés des produits de base » et que le Canada est surtout encore vu comme un exportateur de ces produits de base, et que ces produits de base sont plus chers car ce sont des ressources souvent non-renouvelables dans une économie qui ne cesse d'en nécessité plus.<br /><br /><blockquote>Le gouverneur a invité les entreprises à se recentrer en développant de nouveaux marchés et de nouveaux produits, à se réoutiller en investissant dans les usines, le matériel et les technologies de l’information et des communications et en élaborant de nouveaux processus, ainsi qu’à se renouveler en continuant d’investir dans notre plus grande ressource : nos gens.<br /><br />M. Carney a déclaré que la situation économique au Canada a été légèrement plus solide et la marge de capacités excédentaires un peu moins élevée que la Banque ne l’entrevoyait. Même si les exportations nettes se sont quelque peu redressées, a-t-il précisé, elles ne devraient apporter qu’une contribution limitée à la croissance, compte tenu de la demande étrangère toujours faible et des défis qui continuent de se poser sur le plan de la compétitivité, en particulier la vigueur persistante du dollar canadien.</blockquote><br /><br />Et voici le point auquel le gouverneur se replie dans sa fonction d'économiste. Rappelons que cette discipline n'offre qu'une perspective comme étant celle qui doit être suivie à l'échelle mondiale, et son inflexibilité ne permet pas de discussion de solutions alternatives.<br /><br />Les recommandations que nous donne M. Carney comporte plusieurs volets:<br />1) Développer des nouveau marchés: par cela, on veut surtout dire les marchés émergents comme la Chine, l'Inde, etc. Le problème est que ces marchés sont soit effectivement fermés ou trop peu abordables, par la présence de tarifs ou par le fait que l'on ne peut pas y faire compétition réelle à cause du manque de règles concernant la respect des travailleurs et de l'environnement.<br />2) Développer des nouveaux produits: cela est une option, mais certains de ces marchés émergents ne respectent pas la propriété intellectuelle des autres pays et deviennent ensuite des producteurs moins chers de produits équivalents. Penser au iPad et ses imitations.<br />3) « Se réoutiller en investissant dans les usines, le matériel et les technologies de l’information et des communications et en élaborant de nouveaux processus » signifie augmenter l'efficacité des processus afin de produire à plus bas coût. Cela peut se faire, bien que les investissements capitaux dans l'économie moderne doivent se faire très souvent pour se garder à jour, et donc ne se présente pas toujours comme une économie nette pour les coûts de production.<br />4) « Se renouveler en continuant d’investir dans notre plus grande ressource : nos gens » veut probablement dire dépenser plus d'argent à entraîner les travailleurs afin de pouvoir se concentrer sur #2 ci-haut.<br /><br />Les solutions ci-haut ne sont pas des vraies solutions, car elles n'adressent pas la cause, le vrai problème:<br />Les économies de l'OCDE ont tout simplement trop de dettes, et les gouvernements refusent de forcer les faillites nécessaires afin d'éliminer les dettes impayables, une étape nécessaire pour redémarrer une économie normale. (Si les faillites avaient eu lieu, les banques et les riches investisseurs seraient le plus durement touchés, et puisque les riches sont effectivement en contrôle des gouvernements, ces derniers font payer le reste de la population en s'endettant pour sauver les banques.) La situation actuelle réduira inévitablement la demande mondiale pour tous les produits peu importe d'où ils viennent. Cela implique aussi que les économies émergentes, qui dépendent grandement de leurs exportations, perdront leur vigueur et il va sans dire que le protectionnisme déjà implanté serait rehaussé pour diminuer les impacts. Les membres de l'OCDE ne pourraient jamais gagner en compétitions avec les économies émergentes.<br /><br />Il faut que le Canada cesse de dépendre des importations de produits à valeur ajouté surtout en échange d'exportations de matières primaires. Nous avons déjà perdu au moins 500 000 emplois de manufacture durant la dernière décennie, et cela ne cessera pas tant qu'on ne change pas l'approche générale. Il faut dire non au libre échange, et le remplacer par un échange juste. Il faut imposer les tarifs sur certaines importations comme il en a toujours été le cas avant. Il faut que ces tarifs favorisent la manufacture au Canada, pour que le Canada soit bien plus indépendant et que les événement négatifs globaux n'affecte pas de façon significative la disponibilité des produits au Canada. Il faut ramener les manufactures au Canada afin que l'on puisse manger canadien, s'habiller canadien et s'amuser canadien.<br /><br />Ces mesures auraient un certain impact sur l'économie canadienne qui devrait se réajuster, mais nous permettraient de finalement ramener la richesse au Canada. Prenons le temps de se souvenir que pendant les années 50 et 60, une famille moyenne, avec un parent à la maison et plus de deux enfants, et un parent employé plein temps, pouvait vivre très confortablement et acheter une maison en quelques années.<br /><br />Il est réaliste de dire que le Canada moderne peut bien revenir à sa richesse antérieure, si seulement les Canadiens exigeaient des changements de leur gouvernement.<br /><br />P.S. <span style="font-style:italic;">Ce qui m'a tout de suite surpris en lisant le communiqué de presse, c'est ce qui manquait: ce que M. Carney et le ministre des finances Jim Flaherty ont répété si souvent, soit la nécessité d'augmenter la « productivité », c'est-à-dire augmenter le PIB par heure travaillée, ce qui revient à réduire les heures de travail ou la paye, sans réduire la vigueur de l'économie. Cela a, bien sûr, l'impact d'enrichir davantage les plus riches au dépens du reste de la population. M. Carney a-t-il laissé tomber son passé de chez Goldman Sachs pour revenir un peu à la réalité?</span>Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-86773870250640006832012-03-30T23:56:00.001-04:002012-03-30T23:57:38.243-04:00Sortir les distractions du placardHier, le 29 mars, était une journée assez spéciale. Il y a dix ans, le 29 mars était un vendredi, Vendredi Saint, en fait. Malgré la courte semaine, il s'agissait d'une des semaine les plus intenses du côté émotionnel alors que j'étais étudiant universitaire. La semaine s'est terminée sur un événement qui annonçait un changement complet dans ma vie.<br /><br />Cette semaine-là, chaque nuit de lundi à jeudi, je n'ai dormi que deux ou trois heures. En général, la deuxième année en génie informatique avait vu le nombre d'étudiants tomber à presque le quart du nombre original de septembre 2000, mais cette semaine-là avait été vraiment difficile.<br /><br />Rendu jeudi, après m'être réveillé tôt le matin comme il me l'était si souvent requis par mon horaire de cours, le manque de sommeil m'était tellement toxique que mon estomac était tout à fait à l'envers; je n'ai rien pu manger jusqu'à 14h30. Rentré à la maison après mes cours vers 17h, je suis allé directement au lit ai j'ai dormi 17 heures presque de suite.<br /><br />De nouveau en forme vendredi, il était maintenant temps de faire ce que j'aurais dû faire tant d'années plus tôt: non seulement sortir du placard auprès de ma famille, mais, chose bien plus importante, l'accepter moi-même.<br /><br />Cette libération, la première étape du chemin qui m'a mené a trouvé l'amour de ma vie, s'est passée pendant une décennie de changements au niveau des droits de la personne au Canada. En même temps que je passais par tous les ajustements émotionnels qui accompagne la sortie du placard, il y avait tout d'abord le cas de Marc Hall, un étudiant d'école secondaire catholique en Ontario, qui s'est battu en cour pour avoir le droit d'être accompagné par son petit ami à son bal des finissants.<br /><br />Il y avait aussi les batailles judiciaires qui ont mené, en juin 2003, aux premiers mariages entre conjoints de même sexe en Ontario, ce qui nous a finalement donné une définition fédérale en été 2005.<br /><br />Nous sommes maintenant particulièrement chanceux aux Canada car nous avons des droits que tant d'autres ailleurs n'ont pas. Même s'il me faut encore faire parfois attention à qui j'ose dire que je suis marié depuis huit ans à un homme, je commence à prendre cet égalité légale pour acquis.<br /><br />Mais peut-être suis-je un peu naïf quant à cela. Les grandes batailles ont eu lieu et ont été gagnées, mais certains qui ont longtemps opposé l'égalité des droits n'acceptent toujours pas cette réalité. En particulier, le continent est rempli de gens bruyants qui expriment une conviction contre l'égalité des droits. Je suppose que généralement, cela ne se fait pas par inquiétude authentique (rappelons combien de politiciens américains supposément conservateurs se sont fait exposer comme étant gays) mais plutôt pour causer des divisions sociales pour distraire les gens de l'ingérence des gouvernements.<br /><br />Ce lien semble peut-être distant, mais il n'est pas difficile de le voir. Comme exemple, rappelons tout d'abord que les deux partis politiques majeurs américains ont tous les deux les mêmes grandes banques comme support financier principal. Rendu l'élection présidentielle, les deux choix paraissant différents ne sont, en fait, que deux côtés de la même médaille. Qui ne connait pas un Canadien qui s'aligne passionnément d'un côté ou de l'autre!<br /><br />Les vrais problèmes sociaux, dont l'inégalité croissante entre les riches et les pauvres, la corruption, et l'influence excessive des grandes sociétés sur la conduite des affaires du gouvernement, se font trop souvent mettre de côté, même si la résolution de ces derniers trouveraient un support populaire sans opposition. Les médias, souvent aussi dans la poche des mêmes grandes sociétés<br /><br />La raison pour cela est évidemment que plusieurs politiciens doivent faire perdurer l'ingérence afin de récompenser le support financier et politique qui les ont mis en place. Combien de politiciens avons-nous eu qui ont amélioré le sort de la population en général sans devoir récompenser qui que ce soit?<br /><br />Même si je me présente aux élections, et que la tribune m'est accordée occasionnellement, il est toujours particulièrement difficile d'exposer ce que les distractions ont tendance à couvrir. Mais je m'engage à continuer à dire ce que les autres ne veulent pas dire.Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-247543034506387537.post-56274305415285559772011-09-24T23:15:00.000-04:002011-09-24T23:15:59.500-04:00Translation of the Communiqué of the 24th IMFC MeetingIMF-speak translated into layman's terms.<br /><br /><a href="http://www.imf.org/external/np/cm/2011/092411.htm">Original version here</a><br /><br /><blockquote><span style="font-weight:bold;">Communiqué of the Twenty-Fourth Meeting of the IMFC: Collective Action for Global Recovery</span><br />Chaired by Mr. Tharman Shanmugaratnam, Deputy Prime Minister of Singapore and Minister for Finance Washington, DC, September 24, 2011<br /><br />The global economy has entered a dangerous phase, calling for exceptional vigilance, coordination and readiness to take bold action from members and the IMF alike.</blockquote><br /><br />In spite of trillions of taxpayer dollars wasted on saving banks, bailing out investors and generally trying to preserve the Status Quo at any cost, the IMF and members will continue along the same path.<br /><br /><blockquote>We are encouraged by the determination of our euro-area colleagues to do what is needed to resolve the euro-area crisis. We welcome that the IMF stands ready to strongly support this effort as part of its global role.</blockquote><br /><br />We are happy that the political leadership really expects something different to happen in spite of trying the same thing all over again.<br /><br /><blockquote>Today we agreed to act decisively to tackle the dangers confronting the global economy. These include sovereign debt risks, financial system fragility, weakening economic growth and high unemployment. Our circumstances vary, but our economies and financial systems are closely inter-linked. We will therefore act collectively to restore confidence and financial stability, and rekindle global growth.<br /><br />The advanced economies are at the core of an effective resolution of current global stresses. The strategy is to restore sustainable public finances while ensuring continued economic recovery.</blockquote><br /><br />The realities caused by globalization, free trade, wage and environmental arbitrage means that us "rich" countries' economies are once again going in the toilet. Since our populations might realize how much of a con game this all is, today we agreed to spend loads of money we don't have, to extend and pretend the Status Quo.<br /><br /><blockquote>Taking into account different national circumstances, advanced economies will adopt policies to build confidence and support growth, and implement clear, credible and specific measures to achieve fiscal consolidation.</blockquote><br /><br />Even if they can't afford it, "rich" countries will cut taxes for the rich and large corporations, reduce benefits to its most vulnerable populations, and even though both these measures will kill tax revenue and affect GDP negatively, the will somehow get rid of their deficits too.<br /><br /><blockquote>Euro-area countries will do whatever is necessary to resolve the euro-area sovereign debt crisis and ensure the financial stability of the euro area as a whole and its member states. This includes implementing the euro-area Leaders’ decision of July 21 to increase the flexibility of the European Financial Stability Facility, maximizing its impact, and improve euro-area crisis management and governance.</blockquote><br /><br />Euro-area countries, or at least those that aren't bankrupt, will spend more money they don't have, to further fund the EFSF, to buy worthless bonds, just so the Status Quo can go on just a bit longer, all the while making sure rich investors get fully refunded for their worthless investments.<br /><br /><blockquote>Advanced economies will ensure that banks have strong capital positions and access to adequate funding; maintain accommodative monetary policies as long as this is consistent with price stability, bearing in mind international spillovers; revive weak housing markets and repair household balance sheets; and undertake structural reforms to boost jobs and the medium-term growth potential of their economies.</blockquote><br /><br />"Rich" countries will bail out their bankrupt banks with money they don't have, just because we can't let rich investors suffer any losses on bond investments, even though banks lent way to much money. Their central banks will further distort credit markets by maintaining ridiculously low interest rates that wipe out prudent savers. The will also prop up house prices which are still in bubble territory, preventing affordable housing. They will somehow pretend to create jobs with this intervention, even though jobs are actually lost through free trade and job and environmental arbitrage.<br /><br /><blockquote>Emerging market and developing economies, which have displayed remarkable stability and growth, are also key to an effective global response. The strategy is to adjust macro-economic policies, where needed, to rebuild policy buffers, contain overheating and enhance our resilience in the face of volatile capital flows. Surplus economies will continue to implement structural reforms to strengthen domestic demand, supported by continued efforts that achieve greater exchange rate flexibility, thereby contributing to global demand and the rebalancing of growth. Fostering inclusive growth and creating jobs are priorities for all of us.</blockquote><br /><br />China etc. have been providing us nice cheap plastic pumpkins for a while, but now they own us many times over. This needs to change, and this should happen by them dropping their currency pegs. But of course it won't happen, but we won't do anything about it because we can't anger our "rich" countries' populations by increasing the price of laptops and mp3 players.<br /><br /><blockquote>We reaffirm the importance of the financial sector reform agenda and are committed to its full and timely implementation. We will continue our coordinated efforts to strengthen the regulation of systemically important financial institutions, establish mechanisms for orderly domestic and cross-border resolution of troubled financial institutions, and address risks posed by shadow banking.</blockquote><br /><br />We will continue to pretend to reform the banks while bailing them out every time they mess up.<br /><br /><blockquote>We call on the Fund to play a key role in contributing to an orderly resolution of the current crisis and prevention of future crises. We welcome the Consolidated Multilateral Surveillance Report as an important tool to focus our discussions on key risks and policy issues. We welcome the directions set out in the Managing Director’s Action Plan. In particular, we encourage the Fund to focus on the following priorities and report to the IMFC at our next meeting:<br />• A more integrated, evenhanded, and effective surveillance framework that better captures risks to economic and financial stability, drawing on the Fund’s Triennial Surveillance Review and spillover reports;<br />• Early assessment of current financing tools and enhancements to the global financial safety net;<br />• Review of the adequacy of Fund resources;<br />• Ensuring adequate policy advice and financing to support low-income countries, including to address volatile food and fuel prices; and<br />• Further work on a comprehensive, flexible, and balanced approach for the management of capital flows, drawing on country experiences.</blockquote><br /><br />We ask the IMF to continue its backing in our support of the Status Quo.<br /><br /><blockquote>Governance reform is crucial to the legitimacy and the effectiveness of the IMF. We will intensify our efforts to meet the 2012 Annual Meetings target for the entry into force of the 2010 quota and governance reform. We call on the Fund to complete a comprehensive review of the quota formula by January 2013 and to report on progress at our next meeting. We reaffirm the commitment to complete the Fifteenth General Review of Quotas by January 2014. We look forward to further enhancing the role of the IMFC as a key forum for global economic and financial cooperation.</blockquote><br /><br />We get that China is starting to get pissed off at the fact its owns a big chunk of SDRs yet has little say in the IMF. We'll think about changing the formula over the next few years.<br /><br /><blockquote>We thank Mr. Strauss-Kahn and Mr. Lipsky for their outstanding service at the helm of the Fund in difficult times. We warmly welcome Ms. Lagarde, Mr. Lipton, Ms. Shafik, and Mr. Zhu. Our next meeting will be held in Washington, D.C. on April 21, 2012.</blockquote><br /><br />Dominique, we threw you out because we didn't like you. Christine is a much better fit for our objectives.<br /><br /><blockquote>Attendance can be found at http://www.imf.org/external/am/2011/imfc/attendees/index.htm</blockquote>Jonathan Meijerhttp://www.blogger.com/profile/05273772401331912985noreply@blogger.com0