jeudi 31 mars 2011

Lancement de la campagne du candidat Vert de Gatineau

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
pour diffusion immédiate

Lancement de la campagne du candidat Vert de Gatineau

Gatineau, le 30 mars 2011 - Les Verts de Gatineau ont annoncé aujourd'hui le lancement de la campagne électorale de Jonathan Meijer (prononcé Meyer), candidat du Parti vert du Canada à Gatineau.

M. Meijer dit avoir comme but d'apporter une bien meilleure représentation de la circonscription au fédéral, mais veut aussi profiter de la campagne électorale pour faire parler des vrais enjeux à Gatineau.

À peine la campagne démarrée, M. Meijer se dit bien déçu des candidats des autres partis et de leurs idées. «Considérant qu'ils ont eu près de trois ans pour discuter avec les résidents, ils auraient pu nous amener des nouvelles idées!»

Comme on pouvait s'y attendre, la question d'un nouveau pont entre Ottawa et Gatineau est revenue. M. Meijer s'indigne du fait que le candidat du Bloc, Richard Nadeau, prétend avoir une position si solide avec le tracé du pont sur l'Île Kettle.

«Le but de cet exercice est de se débarrasser du bruit et de la pollution des camions dans un secteur résidentiel, celui de King Edward, dit M. Meijer. L'option Kettle emmènerait tous ces problèmes au cœur de Gatineau, sur Montée Paiement. Comment M. Nadeau ose-t-il prétendre représenter les Gatinois en appuyant une telle mauvaise idée? Comment peut-il être fier de ça?»

M. Meijer s'inquiète aussi de la passivité du libéral Steve MacKinnon. «Un bon député n'accepterait aucune décision de telle importance sans d'abord poser de sérieuses questions, s'exclame M. Meijer. Alors pourquoi s'engage-t-il à appuyer toute décision de la CCN, et surtout l'option Kettle?»

M. Meijer soutient qu'une meilleure solution existe. «Des tracés alternatifs existent avec bien moins d'impact sur les résidents. En particulier, il a celui passant de Canotek à Ottawa vers l'aéroport de Gatineau. Nous les Verts étions les seuls de Gatineau à toujours être présents et offrir une meilleure solution.»

M. Meijer passera les prochaines semaines à rencontrer les résidents et à discuter des enjeux locaux.


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Renseignements:

Jonathan Meijer
http://www.jonathanmeijer.com/
jonathan.meijer@partivert.ca
Tél: 819-210-4085
Fax: 819-595-6153
Twitter: @jnmeijer

lundi 21 mars 2011

Le Bloc à vendre: 2,2 milliards

Le budget fédéral sera annoncé demain, le 22 mars, et depuis quelques semaines, le Bloc annonce que le prix pour acheter son vote est de 2,2 milliards $. Certains sites de nouvelles sous-entendaient aujourd'hui que l'entente n'était pas si loin.

En tant que Québécois, je ne serais pas du genre à refuser une telle somme, surtout si elle nous est due, sauf pour le contexte dans lequel cela se produit.

Tout d'abord, rappelons que le budget Flaherty de 2007-8 avait aussi tenté d'acheter le vote des Québécois en attribuant 700 millions $ supplémentaires en transferts au gouvernement du Québec. Ce dernier, qui était (et est encore) endetté à un niveau élevé, a décidé de réduire les impôts au lieu de repayer la dette, juste avant le ralentissement économique mondial qui nous laisse avec de multiples déficits. Je ne m'attendrais à rien de différent cette fois-ci, si Charest pouvait mettre sa main sur ces 2,2 milliards $. Il m'est certainement curieux que Gilles Duceppe veuille exiger cet argent durant un gouvernement Charest au lieu d'un gouvernement péquiste.

Ensuite, il y a le fait que cette compensation rétroactive pour l'harmonisation de la taxe de vente ne met nullement le Bloc en position de faveur. Au lieu d'utiliser sa position de pouvoir (en tant que parti qui peut approuver ou non le budget) d'une façon positive et progressiste à grand avantage pour la population en général, le Bloc a décidé de réduire son vote à un petit prix presque imbattable.

Pour M. Duceppe et le Bloc, j'ose donner une belle suggestion. Au lieu de vendre votre âme pour le prix modique de 2,2 milliards $ (que vous ne verriez qu'une fois, on le rappelle), pourquoi ne pas offrir une position permanente que le gouvernement fédéral ne pourrait pas refuser?

Par exemple, paraphrasez le plan du Parti vert, qui suggère réduire les impôts sur le revenu et les charges sociales et compenser cette réduction par une taxe sur les émissions. Puisque le Québec génère moins d'émissions que les autres provinces, au net nous nous retrouverions à payer moins d'impôts, et ce tant qu'un tel régime de taxation soit maintenu. Entre temps, par exemple, les impôts plus élevés payés par les industries polluantes ontariennes auraient tendance à faire diminuer leurs émissions, donnant au Québec un air plus frais.

En conclusion, on ne sait pas encore si le Bloc va obtenir ce qu'il exige, et donc il ne m'est pas encore approprié de crier «Vendus!», mais M. Duceppe manque vraiment une occasion de changer les choses pour le meilleur.

Budget du Québec: désastre

Le ministre des finances du Québec a déposé son budget pour 2011-12, et c'est tout simplement un désastre. Puisqu'il y a un grand nombre de points désagréables, j'en mentionnerai quelques uns ici.

Augmenter la TVQ et les taxes sur le carburant sont des taxes progressives, mais utiliser comme excuse le déficit et l'augmentation des coûts de programmes pour justifier ces augmentations de taxes, sans mentionner la cotisation santé et l'augmentation des frais de scolarité, n'est pas justifiable lorsque l'on paye 35% de trop pour les travaux de construction. Il faut vraiment d'abord s'attaquer à la corruption au lieu des contribuables.

Et au lieu de taxes régressives comme la cotisation santé et les augmentations de frais de scolarité, il serait bien plus progressif d'augmenter les taxes sur l'essence et revenus personnels élevés.

Du côté des ressources naturelles, des redevances de 5-35% sont bien trop généreuses envers les compagnies. Il faut un taux fixe et bien plus élevé, probablement 50%, sans crédit pour tricher, afin que la population profite le plus de ses propres ressources. Si les compagnies quittent, tant pis; les ressources resteront dans le sol jusqu'à ce qu'un meilleur prix ramène les investisseurs et nous donne encore plus en redevances.

Le crédit d'impôts de jusqu'à 8000$ sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables sont indésirables car le budget ne contient aucune taxe supplémentaire sur les véhicules gourmands d'essence pour compenser le crédit d'impôt. De plus, encourager de n'importe quelle façon l'achat de véhicules qui usent nos routes est injuste car le reste de la population en paye le prix, en frais de réparation des routes, et en qualité de vie perdue dans la circulation lente d'heure de pointe.

Les contributions au «Fonds des générations» continuent de présenter une proposition fort risquée. Le principe revient essentiellement à utiliser sa marge de crédit pour investir dans un fonds commun de placement, tout en espérant que l'appréciation de l'investissement soit plus grande que l'accroissement de la dette par son taux intérêt. Malgré le fait que tous les «produits» d'investissements non-garantis nous disent avant tout que les résultats antérieurs ne garantissent rien côté résultats futurs, le gouvernement du Québec en implique le contraire dans son fascicule sur le Fonds des générations à la page 29: «Rappelons que, entre 1995 et 2005, la CDPQ a dégagé un rendement de 9,4% sur les sommes totales dont elle a assuré la gestion comparativement à un coût moyen du service de la dette de 6,9 % pour le gouvernement.» (PDF) L'économie mondiale a fort changé depuis et le risque est donc très réel que la Caisse n'offre pas le taux de rendement nécessaire pour contrebalancer les coûts de la dette. S'il y a incertitude dans le rendement de ses investissements, il est tout simplement une meilleure idée de rembourser ses dettes avant d'aller jouer au casino.

Passant des éléments particuliers aux sommes:
2010 était une bonne année pour l'économie. Les bonnes années, on repaye ses dettes. Alors pourquoi le gouvernement prévoit-il encore 3,8 milliards en déficit pour 2011-12 et 1,5 milliards en 2012-13? Dans son budget, le gouvernement s'attend maintenant à effacer le déficit d'ici trois ans, mais si l'on lit entre les lignes, on remarque vite que le gouvernement ne compte que sur la croissance économique pour se sortir du trou fiscal. Cette proposition, tout comme pour Fonds des générations, ne vaut rien dans l'économie actuelle. Dû à l'insolvabilité croissante mondiale, il est maintenant garanti que l'économie du Québec ne grandira pas à 2,5% annuellement comme s'y attend le gouvernement (voir le plan budgétaire ici), garantissant au Québec des déficits sans fin sous le plan actuel.

En conclusion, j'invite la population du Québec à faire une grande réflexion sur la situation et exiger bien mieux de son gouvernement.