lundi 10 septembre 2012

AVIS AUX MÉDIAS: Des résidents de Hollow Glen seront au conseil municipal de Chelsea


AVIS AUX MÉDIAS

Des résidents de Hollow Glen seront au conseil municipal de Chelsea

Chelsea, Québec, le 9 septembre 2012 - Des résidents de Hollow Glen invitent les médias à se joindre à eux pour la séance du conseil municipal de Chelsea lundi soir.

Les résidents feront part, aux élus municipaux, de leurs frustrations concernant les sujets suivants dans leur communauté:
- La perte éventuelle d'un corridor faunique vital pour le Parc de la Gatineau;
- Le lac Beamish (Mountains) et le barrage du chemin Hollow Glen;
- Le chemin Kelly et ses fossés très profonds.

QUAND: Le lundi 10 septembre 2012, 19h30
OÙ: 216 chemin Old Chelsea, Chelsea (Québec)


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Renseignements:

Claude Francoeur
819-827-1390

Steve Labossiere
819-827-1974


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MEDIA ADVISORY

Hollow Glen residents at Chelsea Municipal Council

Chelsea, Québec, September 9, 2012 - Concerned residents from Hollow Glen wish to invite the media to join them at Chelsea's Municipal Council Monday night.

The residents will present their frustrations to the mayor and council regarding the following issues in their community:
- The possible loss of a wildlife corridor vital to the Gatineau Park;
- Beamish Lake and the Hollow Glen road dam;
- Kelly Road and its very deep ditches.

WHEN: Monday September 10, 2012, 7:30 pm
WHERE: 216 Old Chelsea Rd, Chelsea (Québec)


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Contact:

Claude Francoeur
819-827-1390

Steve Labossiere
819-827-1974

lundi 3 septembre 2012

AVIS AUX MÉDIAS: Soirée électorale PVQ en Outaouais


AVIS AUX MÉDIAS

Soirée électorale du Parti vert du Québec en Outaouais

Gatineau, Québec, le 3 septembre 2012 - Le Parti vert du Québec en Outaouais invite les médias à se joindre aux candidats et à leurs équipes électorales lors de la soirée électorale.

Jonathan Meijer, candidat dans Chapleau, Brandon Bolduc, candidat dans Gatineau et Jozyam Fontaine, candidate dans Hull, seront présents durant la soirée.  Garry Bélair, candidat dans Pontiac, viendra peut-être se joindre aux autres Verts durant la soirée.

QUAND: Le mardi 4 septembre 2012, à partir de 19h
OÙ: Au restaurant Chenoy's (120 boul. de l'Hôpital, Gatineau) Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau

Les candidats seront aussi disponibles par téléphone en appelant le 819-210-4085.


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Renseignements:

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
Tél: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer


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MEDIA ADVISORY

Election Night for the Green Party of Québec in the Outaouais

Gatineau, Québec, Septembre 3, 2012 - The Green Party of Québec in the Outaouais wishes to invite the media to join them and their election teams during election night.

Jonathan Meijer, candidate in Chapleau, Brandon Bolduc, candidate in Gatineau and Jozyam Fontaine, candidate in Hull, will be present during the event.  Garry Bélair, candidate in Pontiac, indicated he might come, too.

WHEN: Tuesday September 4, 2012, as of 7 pm
WHERE: Chenoy's restaurant (120 boul. de l'Hôpital, Gatineau) Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau

The candidates will also be available by phone by calling 819-210-4085.


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Contact:

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
Tel: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer

mercredi 29 août 2012

COMMUNIQUÉ: Le Parti vert en Outaouais parle d'accessibilité à la justice

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
pour diffusion immédiate

Le Parti vert en Outaouais parle d'accessibilité à la justice

Gatineau, le 28 août 2012 - Le candidat du Parti vert du Québec dans Chapleau, Jonathan Meijer, trouve qu'il est déplorable que personne ne semble parler du système de justice et de son accessibilité.

« Nous, au Parti vert, avons par exemple dénoncé depuis le printemps l'intimidation judiciaire.  Non seulement nous étions parmis les seuls à dénoncer les amendes visiblement arbitraires données aux jeunes participant aux manifestation nocturnes de Hull, mais par extension nous dénonçons l'usage du système de justice pour intimider ces citoyens québécois. »

M. Meijer explique que cette intimidation peut se faire par le simple fait qu'il est trop cher pour se défendre adéquatement en cour: « Au Québec, nous avons un sérieux problème d'accessibilité au système de justice.  De 40 à 60% des gens doivent se défendre seuls en cour, sans l'aide d'un avocat. »

M. Meijer précise que le PVQ n'est pas seul à en parler:  « Il y a deux semaine, la juge en chef de la Cour suprême du Canada l'a dit elle-même: l'accès à la justice est fondamentale; si les gens comprennent qu'ils ne peuvent pas voir de justice, ils n'auront plus le même respect pour la loi. »  Il ajoute aussi que l'Actualité avait tout un dossier, intitulé « Justice: une affaire de riches? » dans l'édition du 1er mai 2011.  Malgré cela, M. Meijer pense que le sujet n'a vraiment pas été suffisamment abordé dans le discours public.

M. Meijer suggère aussi que les réformes du système judiciaire devraient aller plus loin que seulement l'accessibilité et suggère la séparation du judiciaire et du barreau: « Un avocat ne devrait jamais devenir juge.  Il faut créer une école de magistrature.  On deviendrait soit juge, soit avocat. »


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Renseignements:

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
Tél: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer

mercredi 22 août 2012

Une lettre pour Roch Cholette

Monsieur Cholette,

Je vous remercie d'abord de m'avoir accueilli à votre émission hier.  Je crois que les Gatinois tireront avantage à être informés au sujets des plus petits partis, surtout lors d'une élection où il semble s'être imposé un certain embargo sur la disponibilité de cette information.

Je dois vous dire que je trouve dommage que vous ayez (je suppose pour but d'exemple) indirectement questionné mon parcours de formation, alors qu'il me semble que le parcours professionnel des candidats a beaucoup plus d'importance.

Par exemple, ma formation est un baccalauréat en génie informatique obtenu en 2004 à l'Université d'Ottawa (voir une copie en pièce jointe).  Du jour au jour, par contre, tel témoigné par mon titre d'emploi de programmeur analyste (voir une copie de ma promotion récente en pièce jointe), je n'utilise qu'une partie des connaissances et de l'expérience que j'ai acquise à l'université.  Certains de mes collègues n'ont qu'un diplôme collégial en « techniques de génie informatique » mais ils sont bien qualifiés et ont démontré leurs compétences pour leur emploi.

Quand on postule un emploi dans le domaine de la technologie de l'information, un diplôme collégial ou universitaire est très souvent requis simplement pour postuler.  Mais malgré ce prérequis, selon mon expérience, l'authenticité du diplôme supposément détenu par le candidat à l'emploi est rarement vérifiée.

Bien plus souvent, voire presque toujours, c'est plutôt l'entrevue qui permet au candidat de prouver son parcours de formation, et les références fournies permettent à l'employeur de vérifier les éléments importants du parcours professionnel.

Un individu se portant candidat lors d'une élection se retrouve dans une position bien similaire à quelqu'un postulant emploi.  Je suis sûr de ne pas être le seul qui juge que l'expérience professionnelle qu'il ou elle prétend avoir est importante, et qu'il est raisonnable d'en demander preuve si le candidat n'a pas de lien de longue date avec le parti et n'est pas une personnalité connue.

Comme je vous l'avais expliqué, ça fait depuis 2007 que j'ai eu l'occasion de travailler avec M. Sabourin, et cela lui a permis de faire bonne connaissance de ma valeur en tant que participant politique et ensuite candidat au fédéral.  En août 2011, il m'a personnellement invité à devenir candidat du Parti vert du Québec, une offre que j'ai acceptée.  Quand il a été ensuite question d'engager d'autres candidats de l'Outaouais, l'équipe locale a trouvé des gens que nous connaissions déjà, et dont nous connaissions le rôle dans la communauté.  De plus, les candidats avaient très vite démontré un engagement ne laissant aucun doute quant à leurs intentions.

Si une taupe s'est insérée dans le processus, ce n'était sûrement pas pour démontrer l'ouverture du Parti vert du Québec en tant que regroupement décentralisé de membres ayant une passion pour l'environnement et une meilleure qualité de vie et justice sociale.  Rappelons qu'une alliance informelle de candidats indépendants (dont Elizabeth May) qui s'étaient présentés lors de l'élection fédérale de 1980 pour l'environnement et contre le nucléaire, était un des précurseurs des partis verts au Canada.

Je pense qu'il est juste de se demander si le journaliste Ewan Sauves (un pigiste, il faut se le rappeler) essayait plutôt simplement de discréditer un parti en écrivant ce qui a peut-être été le seul article permettant à La Presse de briser son silence médiatique au sujet de ce parti.  Je me demande s'il a vraiment exposé une facette critiquable du Parti vert du Québec, son ouverture et sa décentralisation, ou s'il a plutôt exposé la tendance apparente des grands partis à ne chercher comme candidats que des personnalités publiques ou des personnes d'affaires ayant une grande ambition ou encore de leurs travailleurs politiques de longue date, ignorant toute une classe de gens moins nantis mais tout aussi (ou encore plus) compétents en tant que représentants du peuple.

Le Parti vert du Québec doit peut-être améliorer et formaliser son processus de recrutement de candidats, mais le parti ne cesse d'évoluer et laissez-moi vous convaincre que son équipe en Outaouais est une équipe honnête, dédiée et qualifiée sacrifiant toute heure de loisir pour la cause.  Nous ne cesserons de participer dans le débat, même entre les élections, car nous voulons nous assurer que les sujets locaux importants ne soient pas oubliés.

Je vous prie d'agréer, M. Cholette, l'expression de mes sentiments les plus sincères.

Jonathan Meijer
Parti vert du Québec - candidat dans Chapleau

mardi 21 août 2012

Le Parti vert en Outaouais s'indigne de son exclusion du débat de Logemen'occupe


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
pour diffusion immédiate

Le Parti vert en Outaouais s'indigne de son exclusion du débat de Logemen'occupe

Gatineau, le 21 août 2012 - Les candidats du Parti vert du Québec s'indignent à l'exclusion du parti au débat de Logemen'occupe à propos du logement social.

« C'est aberrant que le Parti vert soit exclu du débat alors que nous sommes un parti présent depuis longtemps sur la scène politique avec une plateforme complète » dit Jozyam Fontaine, candidate dans Hull.

Jonathan Meijer, candidat du Parti vert du Québec dans Chapleau, est d'avis que son parti connait bien les enjeux et est tout à fait prêt à les débattre.  « Sans le Parti vert, plusieurs enjeux ne seraient jamais discutés durant les élections, dit-il.  Notre place dans le débat est essentiel en ce sens. »

M. Meijer indique que l'importance du logement abordable va bien au delà de simplement loger la population. « Le coût de fournir du logement social est bien moindre que les alternatives.  Les centres d'aide aux itinérants sont nécessaires mais coûtent plus cher par personne aux gouvernements que le logement social, sans toutefois offrir de solutions à long terme. »  M. Meijer ajoute que le Parti vert se distingue des autres partis en offrant toute une gamme de solutions pour améliorer la qualité de vie des Québécois et Québécoises sans que le coût soit excessif.


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Renseignements:

Jozyam Ilsa Fontaine
jozyam.fontaine@pvq.qc.ca
Tél: 819-319-6143
Twitter: @JozyamPVQ

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
Tél: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer

dimanche 12 août 2012

En train d'aller nulle part

Une campagne électorale est typiquement une période de temps durant laquelle les partis établis fassent des promesse peu réalisables, ou encore des promesses qui sont des faits pratiquement déjà accomplis (on pense à une école dans le Plateau déjà planifiée depuis deux ans mais promise il y a quelques jours par Maryse Gaudreault).

Mais là parfois il y a des sujets qui ne reçoivent même pas de promesse.  On nous donne un estimé de temps de complétion, et encore est-il loin d'être définitif.  Aucun candidat n'a promis quoi que ce soit.  C'est alors qu'il faut vraiment s'inquiéter.

Je parle de nul autre que le Train Hull-Chelsea-Wakefield qui, tel que l'on a appris il y a deux jours, ne reprendrait pas service jusqu'en 2014.

Si je suis frustré, ce n'est pas seulement à cause de ma passion des trains et chemins de fer.  Le problème est simplement que le 24 juin 2011 n'était pas la première fois que la pluie avait endommagé la voie; un glissement de terrain ayant eu lieu le 24 mai 2008 avait aussi interrompu le train touristique, cette fois-là pendant un an.

Ça n'a simplement pas d'allure que, dans ces temps modernes, il n'y ait pas moyen de réparer rapidement cette voie ferrée qui avait servi pendant un bon siècle jusqu'à Maniwaki.  Si le Canada a pu, au XIXe siècle, se doter d'un chemin de fer qui traverse la plus grande partie du Canada en une dizaine d'années au pic et à la pelle, comment se fait-il que pas moins de trois ans soient nécessaires pour rouvrir les sections endommagées sur un trajet d'une longueur totale de 33 km?

Personnellement, je suis content que le CCFO ait acheté le train HCW.  Il aurait vraiment été dommage de perdre cet attrait touristique qui a des retombées économiques importantes.  L'achat permettra à la CCFO de couvrir une plus grande partie des coûts d'entretien de la voie, du moment que la gestion du train touristique est adéquate.

On verra le plan de la CCFO pour la relance du train en septembre, mais ce qu'il démontrera d'abord, c'est probablement qu'il n'y a pas d'argent disponible.  Selon nous, au Parti vert du Québec en Outaouais, le tourisme dans une région anciennement liée à l'exploitation des matières premières est un secteur économique que l'on ne peut négliger, et si l'argent manque, il faudrait que le gouvernement provincial subventionne la reconstruction de la voie ferrée, probablement par un prêt sans intérêt, avec surtout la condition que la reconstruction se fasse rapidement, non seulement cette fois-ci, mais pour chaque incident subséquent.

Dans la circonscription de Gatineau, il faut bien se demander ce que la députée libérale sortante qui se donne une note presque parfaite, Stéphanie Vallée, attend pour proposer une solution de reconstruction rapide.  Les Libéraux préfèrent-ils voir le train s'en aller ailleurs pour de bon, comme Gaspé?

samedi 11 août 2012

Des réponses aux questions d'Équiterre


Comment entendez-vous combler le manque à gagner, évalué à 20 milliards de dollars, au cours des 10 prochaines années pour le transport en commun?

Dans le but de réduire notre dépendance au pétrole, votre parti s’engage-t-il à réduire les investissements dans les nouvelles infrastructures routières afin de réinvestir ces sommes dans le transport en commun et mettre de l’avant les mesures nécessaires afin d’électrifier l’ensemble du réseau de transport en commun du Québec d’ici 2025?

Le Parti vert du Québec propose des solutions afin de grandement améliorer le transport en commun au Québec.

Nous proposons d'abord de décupler la taxe sur les émissions à 33$/tonne de CO2, afin de créer un fonds vert récurrent de 1/2 milliard $ par an, servant en partie à investir dans le développement durable du secteur des transports.

Nous proposons d'inciter le développement de droits de péage aux entrées des centres urbains afin de financer davantage le transport en commun.

Nous proposons l'augmentation de l'achalandage du transport en commun en augmentant le nombre de voies réservées, en augmentant le confort des véhicules (dont la climatisation), en augmentant la fréquence et les trajets, et en nationalisant les chemins de fer dans les centres urbains afin d'augmenter l'efficacité et la priorité du transport de passagers, tout en réduisant les coûts d'utilisation.

Nous proposons aussi des investissements pour des nouveaux trajets de trains entre les grandes agglomérations du Québec, pour un transport de passagers efficace bénéficiant d'une utilisation généralisée, mais aussi pour permettre le transport de marchandises.  Un plus grand nombre de déplacement de biens par rail, mais aussi par voies fluviales, réduira les dépenses reliées à l'entretien des autoroutes existantes ainsi que le besoin de nouvelles autoroutes.

Nous proposons de réduire la dépendance du Québec des importations de pétrole en misant sur une électrification progressive du transport en commun dans les centres urbains.

Les sources d’énergie qui connaissent le plus fort taux de croissance dans le monde sont les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. À ce titre, une fois élu, votre parti s’engage-t-il à mettre en place, comme l’a fait l’Ontario, un programme incitatif pour la production à petite échelle d’énergies renouvelables?

Le Québec a déjà érigé des barrages hydroélectriques dans les cours d'eau donnant les meilleures capacités de génération.  Les nouveaux projets hydroélectriques potentiels ne valent plus les investissements connexes et leur impact environnemental n'est jamais négligeable.  C'est la raison pour laquelle le Parti vert du Québec propose les choses suivantes:
- Développer l'énergie éolienne, en visant 15% de la production d'électricité comme au Danemark.
- Développer les sources d'énergie de la biomasse en favorisant celles provenant des déchets (huiles végétales usées, méthane des dépotoirs, déchets forestiers, etc.).
- Développer les recherches en énergie solaire passive (thermique) et active (photoélectrique).

Les grands complexes hydroélectriques sont un exemple d'une centralisation poussée de la production d'électricité, et une telle centralisation pose toujours certains risques.  Les énergies alternatives énoncées ci-haut sont, de nature, décentralisées, et se portent donc bien à la petites échelle tout en augmentant l'indépendance des localités en approvisionnement d'électricité.  Le Parti vert du Québec s'engage à appuyer cette approche.

Équiterre et plusieurs comités de citoyens s’inquiètent de la venue imminente des sables bitumineux au Québec à travers un pipeline vieux de 40 ans. Quelle est la position de votre parti à la fois sur l’arrivée des sables bitumineux au Québec et sur les risques liés à l’utilisation de ce vieux pipeline?

Malgré la richesse hydroélectrique du Québec, nous dépendons encore très fort des combustibles fossiles, qui sont donc importés en formes brutes et raffinées.  Puisque le pic de la production pétrolière conventionnelle s'est manifesté il y a déjà plusieurs années, la production non-conventionnelle (dont les sables bitumineux) a vécu une effervescence, et la combinaison de disponibilité et de prix suggère une inversion du flux du pétrole dans le pipeline entre l'ouest du Canada et l'Ontario.

Considérant le nombre de fuites qui font les manchettes, et aussi surtout les fuites qui ne les font pas, le Québec se doit de réduire sans tarder sa consommation des combustibles fossiles afin d'éliminer l'importation du pétrole tout en visant l'indépendance énergétique.

Le Parti vert du Québec s'engage à appuyer cette réduction en proposant plusieurs approches:
- Investir dans le développement de sources d'énergies renouvelables, une expertise que nous pourrons exporter.
- Plafonner et marchander les émissions de gaz à effet de serre.
- Tel qu'énoncé plus tôt, adopter une politique de transport promouvant le transport en commun, le développement du partage-auto, la transformation du parc automobile, ainsi que le transport de marchandises par voies fluviales et ferrées.

Si votre parti est élu, adopterez-vous une politique d'approvisionnement d'achat de produits locaux et biologiques pour les établissements publics avec des cibles chiffrées?

Il va de soi que l'agriculture productiviste détruit l'environnement et la conversion à une agriculture biologique est nécessaire.  Cette conversion ne se fait pas rapidement et engendre certains coûts.  Un gouvernement vert supporterait l'agriculture biologique en adoptant une politique d'approvisionnement de produits locaux et biologiques.

Comptez-vous investir massivement pour le soutien et la promotion de l'agriculture biologique au Québec, notamment en remboursant les frais de certification biologique aux producteurs?

Une étude a déjà démontré que l'agriculture biologique a des meilleurs rendements dans toutes les mesures.  La conversion à l'agriculture biologique est donc désirable de soi, mais un tel changement porte certains coûts.  Afin de soutenir l'agriculture biologique, le Parti vert du Québec s'engage tout d'abord d'introduire un programme incitatif financier de conversion au biologique, visant à contrer ces coûts.

De plus, à court terme, nous nous engageons à:
- Introduire un incitatif financier aux producteurs non biologiques pour une conversion vers une agriculture dite raisonnée.
- Interdire l'utilisation d'antibiotiques à titre préventif dans les aliments des animaux.
- Imposer un moratoire immédiat sur toutes les productions d'OGM pour en viser l'interdiction complète.
- Amener une aide concrète aux groupes de citoyens dont l’action vise la promotion de l’agriculture écologique, des coopératives d’aliments naturels, et du jardinage communautaire.

Nos objectifs à long terme sont les suivants:
- Encouragement par des mesures appropriées de la production et la distribution de denrées alimentaires de qualité écologique afin de permettre aux consommateurs de faire un véritable choix.
- Instauration d’une appellation contrôlée légale biologique pour les produits alimentaires.
- Orientation de l’enseignement agricole vers l’agriculture biologique.
- Réorientation des recherches en agriculture vers des recherches plus régionales et orientées vers l’agriculture écologique.
- Encouragement des programmes d’éducation sur l’alimentation naturelle.
- Promotion des aliments moins carnés, frais, provenant de milieux organiques saints et le moins possible transformés.
- Interdiction des OGM et des brevets sur le vivant.

Est-ce que votre parti s'engage à revoir le code de gestion des pesticides afin de le rendre équivalent ou même supérieur à ceux de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse?  Est-ce que vous comptez faire en sorte que le Québec interdise la vente et l’usage des pesticides agricoles bannis actuellement dans d’autres pays de l’OCDE, et que les aides financières aux producteurs deviennent conditionnelles à leurs efforts de réduction de l’usage de pesticides?

L'usage des pesticides vient à l'encontre de notre but d'en réduire l'usage en favorisant l'approche biologique.  Le Parti vert du Québec s'engage à revoir le code de estion des pesticides et d'en restreindre les ventes.  Les incitatifs aux producteurs non biologiques seront liés à une conversion vers une agriculture dite raisonnée.

S'il est élu, est-ce que votre parti s'engage à tenir un sommet sur l’économie verte dans les 100 premiers jours de son mandat?

Dans cette ère dans laquelle les convention de croissance économique durable n'ont plus de sens (voir bon billet L'ultime contradiction: croissance économique durable), l'économie verte ne veut pas seulement dire simplement remplacer quelques voiture à essence par des voitures électriques.  Au contraire, il faut complètement repenser l'économie, et le passage récent du pic de la production pétrolière implique que les changements économiques profonds doivent être d'abord abordés en réduisant notre consommation d'énergie non-renouvelable.  Ces changements nécessitent rien de moins qu'un sommet et le Parti vert du Québec est prêt à le faire.

mardi 7 août 2012

Avis aux médias: Chef du PVQ à Gatineau ce mercredi


AVIS AUX MÉDIAS


PARTI VERT DU QUÉBEC

Invitation aux journalistes

Gatineau, Québec, le 7 août 2012 - C'est avec grand plaisir que le chef du Parti vert du Québec, Claude Sabourin, présentera ses candidats pour la région de l'Outaouais.  Une discussion avec les candidats sera possible suite à la présentation de ceux-ci.

QUAND: Le mercredi 8 août 2012 à 17h
OÙ: Restaurant La Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau, Québec


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Renseignements:

Marijo Bourgault pour Claude Sabourin
1-888-998-8378

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
819-210-4085
Twitter: @jnmeijer


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MEDIA ADVISORY


GREEN PARTY OF QUÉBEC

Invitation to press conference

Gatineau, Québec, 7 August, 2012 - It's with great pleasure that the leader of the Green Party of Québec, Claude Sabourin, will present his candidates in the Outaouais region.  Discussions with candidates will be possible afterwards.

WHEN: Wednesday August 8, 2012 at 5 pm
WHERE: Restaurant La Tasca, 827 boul. St-René Ouest, Gatineau, Québec


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Information:

Marijo Bourgault for Claude Sabourin
1-888-998-8378

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@pvq.qc.ca
Tel: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer

dimanche 5 août 2012

Candidat PVQ dans Chapleau


C'est avec grand plaisir que je vous annonce que je serai le candidat du Parti vert du Québec dans la circonscription de Chapleau durant cette élection provinciale.

Je vous invite à me suivre ma campagne sur Twitter par @jnmeijer ou Facebook au https://www.facebook.com/JonathanMeijerPVQ, ou encore par courriel à jonathan.meijer@pvq.qc.ca.  J'ai bien sûr aussi un blogue au jonathanmeijer.blogspot.com.

L'Outaouais a été pris pour acquis pendant les dernières années car il a donné sans effort, au parti régnant, des députés.  Cela nous a rendu un des enfants pauvres et négligés du Québec.  L'indépendance peut être considéré comme un but noble, mais l'Outaouais ne se retrouverait pas gagnant si le contrôle demeure trop centralisé.  C'est la raison pour laquelle le PVQ prône une approche de décentralisation, et c'est pourquoi l'Outaouais a besoin du PVQ!

Localement, j'ai milité depuis plusieurs années pour les causes environnementales et pour le gros bon sens à Gatineau.  En 2004, j'ai obtenu mon baccalauréat en génie informatique de l'Université d'Ottawa, et ma passion demeure d'analyser tous les dossiers pour les comprendre à fond et pour suggérer des alternatives mieux pensées.

J'espère que vous suivrez ma campagne, et que vous vous joindrez à l'équipe verte en Outaouais!

dimanche 27 mai 2012

Communiqué de presse: Les Verts de l'Outaouais dénoncent les arrestations des manifestants

(Mis à jour le 27 mai pour corriger le nombre d'arrestations confirmé pour déplacer les barricades.)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
pour diffusion immédiate

Les Verts de l'Outaouais dénoncent les arrestations des manifestants

Gatineau, le 27 mai 2012 - Les Verts de l'Outaouais dénoncent les infractions attribuées de façon visiblement arbitraires par la Police de Gatineau aux manifestants s'opposant à la loi 78 lors de cette fin de semaine.

Durant une manifestation de casseroles vendredi dernier consistant d'une quinzaine d'individus, deux d'entre eux ont été interpelés pour avoir troublé la paix, même si la manifestation n'avait commencé que quelques minutes plus tôt.  Ces constats d'infractions en seraient une première au Québec depuis le début des casseroles.

Jonathan Meijer, ancien candidat du Parti vert du Canada à Gatineau et porte-parole des Verts de l'Outaouais, exprime son inquiétude par rapport aux arrestations qui ont eu lieu.  En particulier, il se demande pourquoi elles ont eu lieu vendredi soir au Vieux-Hull alors que la manifestation de jeudi soir, avec dix fois plus de participants, était passée par le même endroit et n'avait engendré aucune interpellation pour le même type d'infraction au règlement.

«Le règlement 42-2003, chapitre 2, paragraphe 5 de la Ville de Gatineau a été formulé de façon assez vague pour qu'une interprétation assez large justifie l'interpellation si la présence, même temporaire et silencieuse, de quelqu'un sur une voie publique gêne quelqu'un d'autre, dit-il.  Y a-t-il un propriétaire du Vieux-Hull à qui était due une faveur en échange d'une contribution financière à un élu municipal ou quelqu'un de connexe?»  M. Meijer rappelle que la banque américaine JP Morgan a donné pas moins de 4,6 millions $ à la fondation de la police de New York peu de temps avant les arrestations massives à Occupy Wall Street.

De plus, après la manifestation nocturne de samedi à dimanche, la police de Gatineau a procédé à l'arrestation d'un individu pour avoir déplacé des barrières entourant une zone de construction routière.  M. Meijer s'interroge sur la procédure adoptée par le corps policier.  «Pourquoi devait-il y a voir pas moins d'une quinzaine de policiers à Place Cartier alors que le nombre de manifestants, les quelques dernier arrivés, étaient en nombre moins élevé?  Le déplacement des barricades se fait toujours au milieu du groupe de manifestants, loin des yeux et des caméras des policiers.  Pourquoi les policiers ont-ils choisi une infraction qui serait si difficile à prouver en cour, et pourquoi les gens arrêtés sont presque exclusivement des jeunes?  Serait-ce parce que les jeunes sont si mal équipés pour se défendre contre le système de justice?»

Le thème de l'intimidation judiciaire n'est pas une nouvelle bataille pour les Verts de l'Outaouais.  M. Meijer juge que la réponse des appareils du gouvernement face à la grève étudiante a démontré à quel point les gens au pouvoir utilisent tous les outils à leur disposition pour contrer le mouvement de mécontentement populaire.  «Les arrestations massives semblent avoir comme but que les gens se taisent car, en général, les gens arrêtés n'ont ni l'expérience, ni l'argent pour se défendre contre les allégations.  Même la simple idée d'une arrestation fait très peur à la grande majorité des gens.»

M. Meijer rappelle que le sujet des droits de scolarité est loin d'être le seul sujet de mécontentement, et que les foules qui manifestent sont dorénavant composées de gens de tout âge.  «Jean Charest a fait perdurer le sujet des droits de scolarité.  Qu'essaye-t-il de cacher?  La corruption dans l'industrie de la construction?  Le vol de nos ressources naturelles par l'entremise du Plan Nord?»

À propos des Verts de l'Outaouais:
Les Verts de l'Outaouais sont un regroupement de membres actifs des partis verts fédéral et provincial œuvrant dans les circonscription de l'Outaouais.

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Renseignements:

Jonathan Meijer
jonathan.meijer@partivert.ca
Tél: 819-210-4085
Twitter: @jnmeijer

lundi 7 mai 2012

SCHL: temps de redéfinir « abordable »

Le marché canadien d'habitation a vu, durant la dernière année, une discussion sur l'existence d'une bulle immobilière; jusqu'à tout récemment, son existence avait été fermement niée.

Le 1er mai courant, le professeur en économie Kevin Milligan a dit ceci sur Twitter:
En tant que politicien d'opposition, j'accepte le défi en discutant l'abordabilité de l'habitation au Canada.

Un marché d'habitation en bulle (un croissance de prix excédant l'inflation de façon significative) n'a pas été chose unique dans les dernières décennies.  Toute bulle économique est due à une combinaison de facteurs dont plusieurs psychologiques.  Son ampleur est souvent exagérée par des interventions gouvernementales.

La SCHL avait été originalement créée pour aider à loger les soldats revenant de la deuxième guerre mondiale.  Son mandat a ensuite été élargi selon les besoins de l'époque.  Tout élargissement du mandat est le résultat d'un changement apporté par le Parlement.

Dans le cas de l'habitation au Canada, la dernière bulle immobilière avait éclaté il y a environ 20 ans.  Il y a ensuite eu un décennie calme, et après ça une décennie de croissance de prix au delà de l'inflation.

Rendu en 2006, le gouvernement conservateur a changé les règles de la SCHL pour permettre les hypothèques à zéro acompte et amortissements de 40 ans d'être garanties par la SCHL (sans quoi elles n'existeraient effectivement pas), avec comme excuse de permettre « l'innovation financière » et de permettre à certains de s'acheter une résidence alors qu'ils ne pourraient pas le faire sinon.  Pour le même paiement mensuel, un propriétaire peut alors acheter une maison plus chère.  On peut parler d'une augmentation de l'abordabilité, mais seulement de l'abordabilité du prix de vente, pas de l'abordabilité mensuelle.

Rendu en 2008 dans le début de la crise financière mondiale, le gouvernement réalise que le changement des règles introduites en 2006 n'étaient pas une tellement bonne idée, et les change donc à 5% d'acompte et 35 ans d'amortissement.  Cela a un impact assez rapide sur le marché immobilier de certaines villes dont Vancouver et les prix commencent à baisser.

Très peu de temps après, la Banque du Canada baisse son taux directeur à pratiquement son niveau le plus bas possible.  Cela donne une réduction presque équivalente des taux offerts pour les hypothèques et donc augmente de nouveau l'abordabilité.  La bulle redémarre dans des centres urbains comme Toronto et Vancouver.

Les changement de la SCHL en 2008 incluent aussi une augmentation la limite d'assurance à 600 milliards $.  L'assurance des hypothèques permet aux banques de ne porter aucun risque de défaut de paiement, et réduit donc les coûts d'emprunts pour la banque et, par extension, pour les emprunteurs.  Un taux d'intérêt plus bas augmente une fois de plus l'abordabilité.

Comme si tout le reste n'était pas suffisant, en 2008, la SCHL a aussi élargi le programme des Obligations hypothécaires du Canada (OHC) en introduisant les obligations à durée de 10 ans, afin de réduire davantage les coûts d'emprunts.

Rendu en 2012, les prix ont finalement atteint leur plafond à Vancouver, ou même des petits bungalows se vendaient bien au dessus d'un million $.  Même à Toronto, le bungalow acheté à 60% au dessus du prix d'achat par une étudiante universitaire externe a été ensuite mis à louer à un prix qui résulte en une perte après l'inflation.

Il est maintenant essentiellement trop tard pour permettre à la bulle de durer plus longtemps, et on peut s'attendre à ce que les prix reviennent plus raisonnable, même si cela prendra plusieurs années.

Je suis personnellement persuadé que le changement des mesures en 2006 et le fait qu'elles n'ont pas encore été resserrées à leur niveau original indique que ces changements avaient été fait pour plusieurs cibles politiques:
  1. pour un support électoral plus élevé si le gouvernement avait pu capitaliser sur les aspects positifs du changement des règles pendant une élection;
  2. pour augmenter la durée d'un marché immobilier positif, ce qui a aidé les revenus des agents immobiliers, des électeurs qui, selon leur profil financier bien plus positif que la moyenne des Canadiens, auraient typiquement eu plus tendance à voter Conservateur;
  3. pour augmenter les profits des prêteurs hypothécaires (généralement des banques) en augmentant le nombre d'hypothèques, des profits essentiellement sans risque car à cause de l'assurance hypothécaire de la SCHL.
Notons que chacun des points ci-haut sont pour le bénéfice d'un petit groupe de gens aux dépens du reste de la population.

Dans les bulles économiques, les prix augmentent sans cesse jusqu'à ce qu'ils ne soient plus abordables.    Dans le cas de l'habitation où les achats se font généralement par hypothèque, on ne parle pas de l'abordabilité du prix de vente mais bien sûr de l'abordabilité des paiements mensuels; ces paiements atteignent bientôt tout simplement leur niveau maximum pour trop de gens.

On voit donc que l'interférence politique sur le marché de l'habitation a exagéré les prix de vente et n'a aucunement permis de réduire de façon permanente les paiements mensuels.

Il est donc clair que cette interférence n'a eu que des effets négatifs pour la population en général, en augmentant l'endettement.

Je propose donc des changements pour ramener de l'ordre au marché canadien de l'habitation, en réduisant l'interférence gouvernementale.

Tout ceci ne requiert pas d'éliminer la SCHL, qui maintient d'autres rôles importants.

1) Il faut tout d'abord ramener l'amortissement à une durée plus raisonnable, une durée qui avait d'ailleurs été en place pendant bien longtemps: 25 ans.  Plus long que ça aide à peine les paiements mensuels mais ajoute beaucoup en paiements.

Considérant que les coûts associés à la vente d'une propriété (dont la commission) excèdent facilement 5%, il faut augmenter l'acompte à au moins 10% pour toutes les propriétés acquises.  Ce montant augmente le risque reposant sur l'acheteur et donc réduit les achats spéculatifs.  Il faut également rendre illégal les acomptes empruntés.

2) Il faut aussi que la SCHL cesse d'assurer les emprunts hypothécaires.  Il est inacceptable que les contribuables soient responsables du risque très réel de pertes dues à un grand nombre potentiel de propriétaires incapables de continuer leurs paiements.  S'il est impossible d'éliminer le besoin de cette assurance, il faut au moins la limiter à des prix d'achats à plafonds raisonnables, par exemple 150 000$.  Les gens qui achètent des maisons à 2 millions à Vancouver n'ont pas besoin que les contribuables participent à leurs achats.

Il pourrait être acceptable qu'un assureur indépendant (tel qu'il existe déjà) puisse assurer, mais seulement si une supervision adéquate est faite pour éviter que cet assureur fasse faillite même si un grand nombre d'hypothèques sont en défaut de paiement.

3) La SCHL vend des obligations nommées Obligations hypothécaires du Canada (OHC) pour acheter des hypothèques auprès des banques.  Puisque les hypothèques ainsi achetées sont garanties par la SCHL, le rendement des OHC n'est pas bien plus élevé que celui des obligations du gouvernement fédéral.  Les achats d'hypothèques permettent aux banques de réduire leurs coûts d'emprunt et par extension le coût emprunt pour les emprunteurs individuels.

Les OHC forment une extension de la protection apportée par l'assurance, et est devenue "vitale" après le début de la crise financière mondiale.  Cela est simplement ridicule.  Il faut que les banques soient contraintes à trouver leur propre financement pour les hypothèques, au lieu que les contribuables soient le principal recours pour le financement.  Cela implique cesser d'émettre des OHC dès que possible et de laisser les OHC existantes en arriver à maturation.  Cela réduit le financement que la SCHL doit obtenir auprès du gouvernement fédéral, et donc réduit aussi les émissions d'obligations du gouvernement fédéral et par extension ses coût d'emprunt.

L'assurance hypothécaire et les OHC permettent aux banques d'emprunter à un taux normalement réservé au gouvernement fédéral, et en passant ces taux favorables au emprunteurs, les taux payés par les emprunteurs ne correspondent plus au risque réel.

Si toutes ces mesures (réduction de la durée maximale de l'amortissement, augmentation de l'acompte, élimination de l'assurance hypothécaire gouvernementale et des obligations hypothécaires) sont mises en place, les emprunteurs verraient presque certainement une augmentation significative des coûts d'emprunts, visible surtout par une augmentation du taux d'intérêt.

Mais puisque l'abordabilité dépend surtout des paiements mensuels et non du prix de vente, les prix vu selon les paiements mensuels ne seront pas plus élevés, sauf pour ceux qui n'ont jamais eu le revenu nécessaires afin d'acheter une résidence.

Une fois le marché stabilisé après les ajustements nécessaires pour de tels changements de politique, cela n'implique pas une diminution du pouvoir d'achat dans la plupart des cas, car dû à la bulle immobilière, les résidences sont à des prix exagérés dans bien des villes canadiennes.  La valeur intrinsèque d'une maisons dépend du prix du terrain, des matériaux de construction et de la main d'œuvre.  Tout le reste d'un prix d'immobilier n'est en fait que valeur spéculative.  Cet écart de prix et de coût est la raison que des maisons ont été bâties en très grand nombre même loin en périphérie des grands centres urbains.

Changer les règles a d'autres avantages.  Les habitations qui ont un coût trop élevé (pensons aux « McMansions »), ou encore les résidences dont le prix de vente est trop élevé à cause de la distance des emplois, ne sont alors plus abordables et le changement des règles devient un choix écologique positif: les maisons sont plus petites et les terrains agricoles sacrifiés à l'habitations le sont en moins grand nombre.

La concentration des résidences dans un centre urbain plus compact a d'autres impacts positifs, dont un système de transport public plus utilisé, et donc nécessitant moins de subsides.

La réduction de l'endettement possible des ménages est négatif pour les banques mais positif pour les ménages, dont le bilan financier devrait ainsi démontrer un endettement réduit.

De plus, l'élimination des bulles immobilières introduira une stabilité accrue à l'économie réelle, c'est-à-dire celle qui affecte la majorité des gens, qui sont toujours les premiers perdants lors des récessions et rarement gagnants lors des reprises économiques.

Un gouvernement qui veut sérieusement se pencher sur l'amélioration de la santé du secteur de l'habitation au Canada doit obligatoirement considérer les propositions énoncées ici.

vendredi 4 mai 2012

Dissection Friday: Bank Bailout Propaganda

Let's dissect a little piece from the Toronto Sun.  The heading says it's an Opinion piece, therefore I may be at fault for wasting time to identify where truth doesn't get in the way of a good story.  But let's begin...

From the article...
It sounds like a wonderful conspiracy theory: Banks get secret bailout worth $114 billion during the 2008 recession!
Bailout discovered by the Canadian Centre for Policy Alternatives.
In fact, this is all hooey. There was no bailout of our banks.
That is essentially correct.  Assuming we define "bailout" as a capital injection (the Government pays way too much for a large share of a company as it happened in other countries including Ireland), no such thing happened in Canada, and for that I am very glad, because we overpaid to rescue GM and Chrysler and did not get all the money back.
The government did, in 2008, set aside $200 billion to help all Canadian businesses and households hit by the global credit crunch and banks were the tool the government used to help us all out.
I do not have the specific numbers, and surely I don't have all the sources handy, but aside from $125 billion allocated for the IMPP (for which under 70 billion got used), the Bank of Canada (which technically doesn't count as "the government") has intervened massively with about $40 billion at one point in early 2009.
Taxpayer money was never at risk of being lost
That is not true.  CMHC, under the IMPP, bought up insured mortgages.  Who insures the mortgages?  CMHC, meaning ultimately the government and therefore the taxpayer.  Therefore, had there been significant defaults (avoided at the time due to a renewal of the property bubble with the sudden drop in interest rates), the taxpayer could have been on the hook.
and, in fact, taxpayers are making a tidy profit with the credit crunch assistance program.
That is true.  But the interest rate on any loan depends on underlying costs: cost (in this case, of the government) to borrow in the bond market, and the risk associated with default.  If we are making a profit, it's only because the risk was well managed.
And secret? Well, it was announced in the glare of the 2008 federal election campaign and Parliament has since voted on these deals in at least two federal budgets — all of which was widely reported in our largest-circulation newspapers.
[... useless rant agains the political left omitted to save some brain cells ...] 
As Laval University economist Stephen Gordon noted on Twitter, the CCPA “took a low-grade Internet conspiracy, worked it up to a 25-page ‘study’ and managed to get the media to report it as news.”
I agree.  But who understands money and economics?  Very few people.  It seems to me that governments and journalists will gladly swallow whatever economists tell them, because it can be very difficult to understand it all.

I took the time to learn as much as I could about macroeconomics, and I found it a challenging task.  In comparison, I found that learning electrical engineering physics, signal processing math, the inner workings of computer processors, operating system basics, European history from the 5th century to the 18th century, the history of the Industrial revolution, and the Breton language a lot simpler in comparison.

And at my job, I'm the youngest member of my team of about 10 but I'm the most senior.  I routinely have to handle very complex issues due to a product that's nearly as old as I am, yet it's still easier to figure out than the modern financial system.

I pointed this out to our dear Stephen Gordon on Twitter:
His reply was predictable:

But what people don't know is just how much of a good memory I have for this kind of thing.  So I replied with the following and never heard anything back:
The rest of the original article praises Canadian banks and claims that they would have survived anything but businesses which have significant payroll would have all a terrible death in large numbers.

While that may be more or less accurate, that is only because of the current legislated way of doing things.

The Bank of Canada can do a few things to encourage people and businesses to spend savings and  borrow more, such as adjusting interest rates, but these measures are indirect.  In the US, the Federal Reserve went beyond flooring borrowing rates for banks by engaging in multiple rounds of quantitative  easing (QE), but all these measures don't work because there's simply too much debt and deleveraging needs to happen before people with money would want to invest in production again.

In both cases, the central bank cannot have a direct impact on the money supply in the economy.  The commercial banks manage their risk, and in a suddenly deleveraging environment such as the fall of 2008, the reasonable approach for anyone to take is to pull back from lending because the risk just shot through the roof.

As pointed out very clearly by Graham F. Towers, first governor of the Bank of Canada, most of the money (even back in 1939) was actually created by of the commercial banks.  These days, the percentage is about 95%, if I read the numbers clearly.

The fact that commercial banks control such a large segment of the money supply is, as Mr. Towers explained, the responsibility of Parliament.  The Bank Act allows banks to manage most of Canada's money supply as they see fit, and basic macroeconomics tell us that a contraction in the money supply tends to cause a recession.

Banks will do so to the extent required for their survival, even if that means, as David Akin says in the linked Sun article, that "What might not have survived, on the other hand, is hundreds or even thousands of Canadian businesses which were literally running out of money they needed to carry on."

It sounds to me like what we need is a state bank, such as the Bank of North Dakota or Alberta Treasury Branches.  One that takes deposits and charges no silly fees for using our own money.  One that would stick mostly to holding Canada government bonds on the asset side of the balance sheet to reduce the federal borrowing costs and return the surplus either to customers as interest or to the government as dividend.

Perhaps it is time to reintroduce the previous version of section 457 of the Bank Act, and to set a decent minimum reserve requirement, in order to allow the federal government more control over the money supply, and to use its new state bank to make loans available to companies who need them even during recessions.
Perhaps that’s something for the Occupy crowd to consider this week — how small businesses depend on a healthy, functioning banking system.
Perhaps this is something for all Canadians to consider this week: that the banking system doesn't have to control Canada and its governments, and that we as a people can take back control.

mercredi 4 avril 2012

Arrêtons d'exporter des sornettes

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a donné un discours à la chambre de commerce de Waterloo lundi. Décortiquons le communiqué de presse publié à l'occasion du discours.

Waterloo (Ontario) - La stratégie économique globale adoptée par le Canada face à la crise financière mondiale a consisté à favoriser une croissance de la demande intérieure et à encourager les entreprises canadiennes à se moderniser et à se réorienter en fonction de la nouvelle économie mondiale, a déclaré le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, dans un discours prononcé aujourd’hui. « Sur le premier front, nous avons fait très bonne figure », a-t-il indiqué. Quant au deuxième volet de la stratégie, il a exhorté les entreprises à redoubler d’efforts.

« Si efficace qu’ait été le recours à la demande intérieure, en général, et aux dépenses des ménages, en particulier, les limites de ce modèle de croissance apparaissent de plus en plus clairement », a dit M. Carney à un groupe de gens d’affaires et de dirigeants locaux de la région de Kitchener-Waterloo.

Si les dépenses des ménages canadiens ont fortement augmenté ces dix dernières années, elles dépendent beaucoup plus des conditions de financement avantageuses et des niveaux élevés de l’avoir net depuis la crise. En conséquence, le fardeau de la dette des ménages a continué à s’alourdir et une bonne partie du financement des hausses récentes de l’endettement des ménages est provenu de l’étranger. « Ces tendances sont insoutenables à moyen terme », a affirmé le gouverneur.


Essentiellement, afin de faire croître l'économie canadienne dans la situation de crise économique mondiale que nous avons depuis 2008, le gouverneur nous présente deux stratégies majeures qui nous étaient disponibles: 1) que notre population (déjà fort endettée) achète plus de produits (surtout importés) et de services afin de faire augmenter le PIB canadien, ce qui nécessite un endettement accru de la population, et 2) exporter plus.

La première option en est à ses limites, car on peut voir qu'en février 2012, le taux annuel de croissance du crédit à la consommation (2,6%) n'est guère plus élevée que le taux d'inflation et a donc plafonné.

La deuxième option est beaucoup plus difficile à mettre à exécuter, et le communiqué ne nous dit pas c'est la raison pour laquelle le gouvernement conservateur a surtout misé la première option.

Par contre, la tenue des exportations canadiennes est plus faible que lors des reprises précédentes. « Les exportations n’ont toujours pas retrouvé leur sommet d’avant la crise et, de fait, restent en deçà de leur niveau d’il y a dix ans. La part du marché mondial détenue par le Canada n’a cessé de diminuer tout au long de cette période », a souligné M. Carney.

Bien que la compétitivité ait joué un rôle, la détérioration de la tenue des exportations canadiennes s’explique au premier chef par la faiblesse de nos principaux marchés d’exportations. « La surexposition au marché américain ainsi que la sous-exposition aux marchés émergents en forte expansion sont à l’origine de la presque totalité du nouveau recul de notre part du marché mondial ces dernières années », a expliqué le gouverneur.


Essentiellement, le fait que la grande majorité des exportations canadiennes vont aux États-Unis nous a rendus vulnérables à la faiblesse de l'économie américaine. Le gouverneur nous dit aussi que si le Canada exportait plus aux marchés émergents, le Canada n'aurait pas perdu autant de sa part mondiale des exportations.

Le communiqué n'aborde pas les raisons de la faible demande des économies établies, particulièrement la saturation des marchés en question (tout le monde a déjà deux ou trois voitures) et l'excès de crédit. Ces deux aspects affectent aussi le Canada.

Selon la Banque, les grands défis et les importantes possibilités qui se présentent aujourd’hui – la faible reprise aux États-Unis, la vive croissance dans les marchés émergents, les cours historiquement élevés des produits de base et la vigueur persistante du dollar canadien – sont appelés à demeurer. « Ce sont les économies émergentes qui offrent le plus de possibilités aux exportateurs canadiens », a ajouté M. Carney.


Ce paragraphe nous donne une des autres raisons pour la faiblesse des exportations: « la vigueur persistante du dollar canadien », sans expliquer que cela est dû aux « cours historiquement élevés des produits de base » et que le Canada est surtout encore vu comme un exportateur de ces produits de base, et que ces produits de base sont plus chers car ce sont des ressources souvent non-renouvelables dans une économie qui ne cesse d'en nécessité plus.

Le gouverneur a invité les entreprises à se recentrer en développant de nouveaux marchés et de nouveaux produits, à se réoutiller en investissant dans les usines, le matériel et les technologies de l’information et des communications et en élaborant de nouveaux processus, ainsi qu’à se renouveler en continuant d’investir dans notre plus grande ressource : nos gens.

M. Carney a déclaré que la situation économique au Canada a été légèrement plus solide et la marge de capacités excédentaires un peu moins élevée que la Banque ne l’entrevoyait. Même si les exportations nettes se sont quelque peu redressées, a-t-il précisé, elles ne devraient apporter qu’une contribution limitée à la croissance, compte tenu de la demande étrangère toujours faible et des défis qui continuent de se poser sur le plan de la compétitivité, en particulier la vigueur persistante du dollar canadien.


Et voici le point auquel le gouverneur se replie dans sa fonction d'économiste. Rappelons que cette discipline n'offre qu'une perspective comme étant celle qui doit être suivie à l'échelle mondiale, et son inflexibilité ne permet pas de discussion de solutions alternatives.

Les recommandations que nous donne M. Carney comporte plusieurs volets:
1) Développer des nouveau marchés: par cela, on veut surtout dire les marchés émergents comme la Chine, l'Inde, etc. Le problème est que ces marchés sont soit effectivement fermés ou trop peu abordables, par la présence de tarifs ou par le fait que l'on ne peut pas y faire compétition réelle à cause du manque de règles concernant la respect des travailleurs et de l'environnement.
2) Développer des nouveaux produits: cela est une option, mais certains de ces marchés émergents ne respectent pas la propriété intellectuelle des autres pays et deviennent ensuite des producteurs moins chers de produits équivalents. Penser au iPad et ses imitations.
3) « Se réoutiller en investissant dans les usines, le matériel et les technologies de l’information et des communications et en élaborant de nouveaux processus » signifie augmenter l'efficacité des processus afin de produire à plus bas coût. Cela peut se faire, bien que les investissements capitaux dans l'économie moderne doivent se faire très souvent pour se garder à jour, et donc ne se présente pas toujours comme une économie nette pour les coûts de production.
4) « Se renouveler en continuant d’investir dans notre plus grande ressource : nos gens » veut probablement dire dépenser plus d'argent à entraîner les travailleurs afin de pouvoir se concentrer sur #2 ci-haut.

Les solutions ci-haut ne sont pas des vraies solutions, car elles n'adressent pas la cause, le vrai problème:
Les économies de l'OCDE ont tout simplement trop de dettes, et les gouvernements refusent de forcer les faillites nécessaires afin d'éliminer les dettes impayables, une étape nécessaire pour redémarrer une économie normale. (Si les faillites avaient eu lieu, les banques et les riches investisseurs seraient le plus durement touchés, et puisque les riches sont effectivement en contrôle des gouvernements, ces derniers font payer le reste de la population en s'endettant pour sauver les banques.) La situation actuelle réduira inévitablement la demande mondiale pour tous les produits peu importe d'où ils viennent. Cela implique aussi que les économies émergentes, qui dépendent grandement de leurs exportations, perdront leur vigueur et il va sans dire que le protectionnisme déjà implanté serait rehaussé pour diminuer les impacts. Les membres de l'OCDE ne pourraient jamais gagner en compétitions avec les économies émergentes.

Il faut que le Canada cesse de dépendre des importations de produits à valeur ajouté surtout en échange d'exportations de matières primaires. Nous avons déjà perdu au moins 500 000 emplois de manufacture durant la dernière décennie, et cela ne cessera pas tant qu'on ne change pas l'approche générale. Il faut dire non au libre échange, et le remplacer par un échange juste. Il faut imposer les tarifs sur certaines importations comme il en a toujours été le cas avant. Il faut que ces tarifs favorisent la manufacture au Canada, pour que le Canada soit bien plus indépendant et que les événement négatifs globaux n'affecte pas de façon significative la disponibilité des produits au Canada. Il faut ramener les manufactures au Canada afin que l'on puisse manger canadien, s'habiller canadien et s'amuser canadien.

Ces mesures auraient un certain impact sur l'économie canadienne qui devrait se réajuster, mais nous permettraient de finalement ramener la richesse au Canada. Prenons le temps de se souvenir que pendant les années 50 et 60, une famille moyenne, avec un parent à la maison et plus de deux enfants, et un parent employé plein temps, pouvait vivre très confortablement et acheter une maison en quelques années.

Il est réaliste de dire que le Canada moderne peut bien revenir à sa richesse antérieure, si seulement les Canadiens exigeaient des changements de leur gouvernement.

P.S. Ce qui m'a tout de suite surpris en lisant le communiqué de presse, c'est ce qui manquait: ce que M. Carney et le ministre des finances Jim Flaherty ont répété si souvent, soit la nécessité d'augmenter la « productivité », c'est-à-dire augmenter le PIB par heure travaillée, ce qui revient à réduire les heures de travail ou la paye, sans réduire la vigueur de l'économie. Cela a, bien sûr, l'impact d'enrichir davantage les plus riches au dépens du reste de la population. M. Carney a-t-il laissé tomber son passé de chez Goldman Sachs pour revenir un peu à la réalité?

vendredi 30 mars 2012

Sortir les distractions du placard

Hier, le 29 mars, était une journée assez spéciale. Il y a dix ans, le 29 mars était un vendredi, Vendredi Saint, en fait. Malgré la courte semaine, il s'agissait d'une des semaine les plus intenses du côté émotionnel alors que j'étais étudiant universitaire. La semaine s'est terminée sur un événement qui annonçait un changement complet dans ma vie.

Cette semaine-là, chaque nuit de lundi à jeudi, je n'ai dormi que deux ou trois heures. En général, la deuxième année en génie informatique avait vu le nombre d'étudiants tomber à presque le quart du nombre original de septembre 2000, mais cette semaine-là avait été vraiment difficile.

Rendu jeudi, après m'être réveillé tôt le matin comme il me l'était si souvent requis par mon horaire de cours, le manque de sommeil m'était tellement toxique que mon estomac était tout à fait à l'envers; je n'ai rien pu manger jusqu'à 14h30. Rentré à la maison après mes cours vers 17h, je suis allé directement au lit ai j'ai dormi 17 heures presque de suite.

De nouveau en forme vendredi, il était maintenant temps de faire ce que j'aurais dû faire tant d'années plus tôt: non seulement sortir du placard auprès de ma famille, mais, chose bien plus importante, l'accepter moi-même.

Cette libération, la première étape du chemin qui m'a mené a trouvé l'amour de ma vie, s'est passée pendant une décennie de changements au niveau des droits de la personne au Canada. En même temps que je passais par tous les ajustements émotionnels qui accompagne la sortie du placard, il y avait tout d'abord le cas de Marc Hall, un étudiant d'école secondaire catholique en Ontario, qui s'est battu en cour pour avoir le droit d'être accompagné par son petit ami à son bal des finissants.

Il y avait aussi les batailles judiciaires qui ont mené, en juin 2003, aux premiers mariages entre conjoints de même sexe en Ontario, ce qui nous a finalement donné une définition fédérale en été 2005.

Nous sommes maintenant particulièrement chanceux aux Canada car nous avons des droits que tant d'autres ailleurs n'ont pas. Même s'il me faut encore faire parfois attention à qui j'ose dire que je suis marié depuis huit ans à un homme, je commence à prendre cet égalité légale pour acquis.

Mais peut-être suis-je un peu naïf quant à cela. Les grandes batailles ont eu lieu et ont été gagnées, mais certains qui ont longtemps opposé l'égalité des droits n'acceptent toujours pas cette réalité. En particulier, le continent est rempli de gens bruyants qui expriment une conviction contre l'égalité des droits. Je suppose que généralement, cela ne se fait pas par inquiétude authentique (rappelons combien de politiciens américains supposément conservateurs se sont fait exposer comme étant gays) mais plutôt pour causer des divisions sociales pour distraire les gens de l'ingérence des gouvernements.

Ce lien semble peut-être distant, mais il n'est pas difficile de le voir. Comme exemple, rappelons tout d'abord que les deux partis politiques majeurs américains ont tous les deux les mêmes grandes banques comme support financier principal. Rendu l'élection présidentielle, les deux choix paraissant différents ne sont, en fait, que deux côtés de la même médaille. Qui ne connait pas un Canadien qui s'aligne passionnément d'un côté ou de l'autre!

Les vrais problèmes sociaux, dont l'inégalité croissante entre les riches et les pauvres, la corruption, et l'influence excessive des grandes sociétés sur la conduite des affaires du gouvernement, se font trop souvent mettre de côté, même si la résolution de ces derniers trouveraient un support populaire sans opposition. Les médias, souvent aussi dans la poche des mêmes grandes sociétés

La raison pour cela est évidemment que plusieurs politiciens doivent faire perdurer l'ingérence afin de récompenser le support financier et politique qui les ont mis en place. Combien de politiciens avons-nous eu qui ont amélioré le sort de la population en général sans devoir récompenser qui que ce soit?

Même si je me présente aux élections, et que la tribune m'est accordée occasionnellement, il est toujours particulièrement difficile d'exposer ce que les distractions ont tendance à couvrir. Mais je m'engage à continuer à dire ce que les autres ne veulent pas dire.