dimanche 12 août 2012

En train d'aller nulle part

Une campagne électorale est typiquement une période de temps durant laquelle les partis établis fassent des promesse peu réalisables, ou encore des promesses qui sont des faits pratiquement déjà accomplis (on pense à une école dans le Plateau déjà planifiée depuis deux ans mais promise il y a quelques jours par Maryse Gaudreault).

Mais là parfois il y a des sujets qui ne reçoivent même pas de promesse.  On nous donne un estimé de temps de complétion, et encore est-il loin d'être définitif.  Aucun candidat n'a promis quoi que ce soit.  C'est alors qu'il faut vraiment s'inquiéter.

Je parle de nul autre que le Train Hull-Chelsea-Wakefield qui, tel que l'on a appris il y a deux jours, ne reprendrait pas service jusqu'en 2014.

Si je suis frustré, ce n'est pas seulement à cause de ma passion des trains et chemins de fer.  Le problème est simplement que le 24 juin 2011 n'était pas la première fois que la pluie avait endommagé la voie; un glissement de terrain ayant eu lieu le 24 mai 2008 avait aussi interrompu le train touristique, cette fois-là pendant un an.

Ça n'a simplement pas d'allure que, dans ces temps modernes, il n'y ait pas moyen de réparer rapidement cette voie ferrée qui avait servi pendant un bon siècle jusqu'à Maniwaki.  Si le Canada a pu, au XIXe siècle, se doter d'un chemin de fer qui traverse la plus grande partie du Canada en une dizaine d'années au pic et à la pelle, comment se fait-il que pas moins de trois ans soient nécessaires pour rouvrir les sections endommagées sur un trajet d'une longueur totale de 33 km?

Personnellement, je suis content que le CCFO ait acheté le train HCW.  Il aurait vraiment été dommage de perdre cet attrait touristique qui a des retombées économiques importantes.  L'achat permettra à la CCFO de couvrir une plus grande partie des coûts d'entretien de la voie, du moment que la gestion du train touristique est adéquate.

On verra le plan de la CCFO pour la relance du train en septembre, mais ce qu'il démontrera d'abord, c'est probablement qu'il n'y a pas d'argent disponible.  Selon nous, au Parti vert du Québec en Outaouais, le tourisme dans une région anciennement liée à l'exploitation des matières premières est un secteur économique que l'on ne peut négliger, et si l'argent manque, il faudrait que le gouvernement provincial subventionne la reconstruction de la voie ferrée, probablement par un prêt sans intérêt, avec surtout la condition que la reconstruction se fasse rapidement, non seulement cette fois-ci, mais pour chaque incident subséquent.

Dans la circonscription de Gatineau, il faut bien se demander ce que la députée libérale sortante qui se donne une note presque parfaite, Stéphanie Vallée, attend pour proposer une solution de reconstruction rapide.  Les Libéraux préfèrent-ils voir le train s'en aller ailleurs pour de bon, comme Gaspé?

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