mercredi 22 août 2012

Une lettre pour Roch Cholette

Monsieur Cholette,

Je vous remercie d'abord de m'avoir accueilli à votre émission hier.  Je crois que les Gatinois tireront avantage à être informés au sujets des plus petits partis, surtout lors d'une élection où il semble s'être imposé un certain embargo sur la disponibilité de cette information.

Je dois vous dire que je trouve dommage que vous ayez (je suppose pour but d'exemple) indirectement questionné mon parcours de formation, alors qu'il me semble que le parcours professionnel des candidats a beaucoup plus d'importance.

Par exemple, ma formation est un baccalauréat en génie informatique obtenu en 2004 à l'Université d'Ottawa (voir une copie en pièce jointe).  Du jour au jour, par contre, tel témoigné par mon titre d'emploi de programmeur analyste (voir une copie de ma promotion récente en pièce jointe), je n'utilise qu'une partie des connaissances et de l'expérience que j'ai acquise à l'université.  Certains de mes collègues n'ont qu'un diplôme collégial en « techniques de génie informatique » mais ils sont bien qualifiés et ont démontré leurs compétences pour leur emploi.

Quand on postule un emploi dans le domaine de la technologie de l'information, un diplôme collégial ou universitaire est très souvent requis simplement pour postuler.  Mais malgré ce prérequis, selon mon expérience, l'authenticité du diplôme supposément détenu par le candidat à l'emploi est rarement vérifiée.

Bien plus souvent, voire presque toujours, c'est plutôt l'entrevue qui permet au candidat de prouver son parcours de formation, et les références fournies permettent à l'employeur de vérifier les éléments importants du parcours professionnel.

Un individu se portant candidat lors d'une élection se retrouve dans une position bien similaire à quelqu'un postulant emploi.  Je suis sûr de ne pas être le seul qui juge que l'expérience professionnelle qu'il ou elle prétend avoir est importante, et qu'il est raisonnable d'en demander preuve si le candidat n'a pas de lien de longue date avec le parti et n'est pas une personnalité connue.

Comme je vous l'avais expliqué, ça fait depuis 2007 que j'ai eu l'occasion de travailler avec M. Sabourin, et cela lui a permis de faire bonne connaissance de ma valeur en tant que participant politique et ensuite candidat au fédéral.  En août 2011, il m'a personnellement invité à devenir candidat du Parti vert du Québec, une offre que j'ai acceptée.  Quand il a été ensuite question d'engager d'autres candidats de l'Outaouais, l'équipe locale a trouvé des gens que nous connaissions déjà, et dont nous connaissions le rôle dans la communauté.  De plus, les candidats avaient très vite démontré un engagement ne laissant aucun doute quant à leurs intentions.

Si une taupe s'est insérée dans le processus, ce n'était sûrement pas pour démontrer l'ouverture du Parti vert du Québec en tant que regroupement décentralisé de membres ayant une passion pour l'environnement et une meilleure qualité de vie et justice sociale.  Rappelons qu'une alliance informelle de candidats indépendants (dont Elizabeth May) qui s'étaient présentés lors de l'élection fédérale de 1980 pour l'environnement et contre le nucléaire, était un des précurseurs des partis verts au Canada.

Je pense qu'il est juste de se demander si le journaliste Ewan Sauves (un pigiste, il faut se le rappeler) essayait plutôt simplement de discréditer un parti en écrivant ce qui a peut-être été le seul article permettant à La Presse de briser son silence médiatique au sujet de ce parti.  Je me demande s'il a vraiment exposé une facette critiquable du Parti vert du Québec, son ouverture et sa décentralisation, ou s'il a plutôt exposé la tendance apparente des grands partis à ne chercher comme candidats que des personnalités publiques ou des personnes d'affaires ayant une grande ambition ou encore de leurs travailleurs politiques de longue date, ignorant toute une classe de gens moins nantis mais tout aussi (ou encore plus) compétents en tant que représentants du peuple.

Le Parti vert du Québec doit peut-être améliorer et formaliser son processus de recrutement de candidats, mais le parti ne cesse d'évoluer et laissez-moi vous convaincre que son équipe en Outaouais est une équipe honnête, dédiée et qualifiée sacrifiant toute heure de loisir pour la cause.  Nous ne cesserons de participer dans le débat, même entre les élections, car nous voulons nous assurer que les sujets locaux importants ne soient pas oubliés.

Je vous prie d'agréer, M. Cholette, l'expression de mes sentiments les plus sincères.

Jonathan Meijer
Parti vert du Québec - candidat dans Chapleau

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